Haïti: le déploiement de la force multinationale une nouvelle fois retardée

Malgré le feu vert de l’ONU pour déployer une force multinationale en Haïti, le Kenya, qui doit diriger cette force, retarde les choses. Un tribunal a prolongé, ce mardi 24 octobre 2023, la suspension du déploiement de policiers kenyans sur place.

Le président kényan William Ruto, le 18 septembre 2023 à New York. Le Kenya s’est proposé pour prendre la tête d’une force multinationale en Haïti, mais un tribunal a prolongé, ce mardi 24 octobre 2023, la suspension du déploiement de policiers kenyans sur place. © Richard Drew / AP

Alliance troisième voie, parti d’opposition au Kenya, estime que le déploiement de policiers en Haïti est anticonstitutionnel. Il a ainsi saisi la justice pour éclaircir certaines questions. Une audience, prévue ce mardi 24 octobre 2023, a été repoussée, car toutes les parties n’ont pas encore rendu leurs arguments. « Pour l’heure, seuls les plaignants et le procureur général ont rendu leurs remarques », précise notre correspondante à Nairobi Gaëlle Laleix. Mais, l’avocat du parti de l’opposition, Charles Mitenga, déplore le fait que les ordres de la cour ne soient pas suivis : « Deux cents policiers kenyans se trouvent en Haïti, en reconnaissance. Certains s’entraînent même là-bas ! ».

Pour le procureur général, Emmanuel Bitta, ce débat devrait avoir lieu au Parlement, non pas dans une cour de justice : « La cour et le Parlement vont se marcher sur les pieds. Selon la Constitution, le Parlement reste la première instance ». Les parties ont à présent trois jours pour soumettre leurs arguments à la cour. Une nouvelle audience a été fixée pour le 9 novembre 2023.

Bolivie : le narcotrafic investit TikTok

Les trafiquants de drogue tentent d’embaucher de la main d’œuvre via TikTok. Avec des annonces sous forme de courtes vidéos, qui promettent de l’argent facile, avec des salaires variant de 100 à 300 euros par jour selon le travail. Joaquin Chacin, chercheur spécialiste du narcotrafic, s’inquiète de cette forme de recrutement : « Le fait de recruter à travers les réseaux sociaux, c’est une manière de viser les jeunes, ce sont eux les cibles de ces messages ». Interrogé par Nils Sabin, correspondant de RFI à La Paz, il estime que ces annonces via TikTok démontrent que le narcotrafic s’étend : « Je suis surpris car ces vidéos montrent que la demande de main d’œuvre est si forte que les canaux traditionnels de recrutements ne sont plus suffisants. […] Je pense que le narcotrafic est en train de gagner face à l’État car il propose plus d’opportunités d’ascension sociale et économique ».

Le journal de la 1^ère

Après le passage de l’ouragan Tommy, les élus de Guadeloupe demandent une simplification administrative pour faire face aux aléas climatiques.