Journal d'Haïti et des Amériques

Chili : derniers jours de campagne dans un climat tendu

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Les Chiliens votent dimanche 17 décembre 2023 pour le référendum sur la nouvelle Constitution. Le texte actuel est hérité de la dictature d’Augusto Pinochet. Depuis quatre ans, le Chili a entamé des procédures pour le changer. Une première mouture a échoué à être adoptée. La nouvelle est bien plus conservatrice.

Les gens reçoivent une copie du projet de nouvelle Constitution proposé lors du lancement du programme, à l’extérieur du palais présidentiel de La Moneda à Santiago, au Chili, le vendredi 17 novembre 2023. (Image d'illustration)
Les gens reçoivent une copie du projet de nouvelle Constitution proposé lors du lancement du programme, à l’extérieur du palais présidentiel de La Moneda à Santiago, au Chili, le vendredi 17 novembre 2023. (Image d'illustration) © Esteban Felix/AP
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Au Chili, les électeurs devront voter « oui » ou « non » pour cette nouvelle Constitution, dont le texte a été pensé par l’extrême-droite, majoritaire au sein du conseil rédactionnel. Depuis trois semaines, deux camps s’opposent et font campagne pour convaincre la population. Dans un quartier populaire de la capitale, Santiago, notre correspondante Naïla Derroisné constate des tensions auprès des militants qui font campagne. L’un d’eux est visé par un jet de bouteille et met justement l’accent sur l’insécurité : « Cette nouvelle Constitution donne des outils à l’État et aux autorités afin que la sécurité devienne une réalité et ne soit plus seulement une aspiration », explique Sebastian qui distribue des tracts aux passants pour les inciter à voter « oui », ce dimanche. Cette Constitution « soutient les policiers, expulse les migrants illégaux. Elle instaure aussi une police aux frontières », précise-t-il. Avec ces arguments, il réussit à convaincre une passante : « Il ne faut plus laisser entrer les étrangers car ils mettent le désordre, ils m’ont déjà volé deux téléphones. Je vais voter pour la nouvelle Constitution ».

Plus loin, sur un autre marché, ce sont les partisans du « non » qui font campagne, comme Eduardo : « Certaines personnes me disent qu’elles vont voter pour ce texte qui pourtant ne garantit pas les droits sociaux. Je ne comprends pas ». L’année précédente, il avait défendu la première proposition qui a finalement été rejetée. Avec le recul, une autre militante, Jenny, est déçue de tout ce processus : « L’extrême-gauche et l’extrême-droite ont été irresponsables. Ils n’ont jamais cherché le consensus ni des propositions communes qui bénéficieraient à tous », regrette-t-elle.

Le texte conservateur est loin de remettre en cause le système néolibéral défini par la dictature. Il pourrait aussi marquer un retour en arrière pour les droits des femmes en revenant sur la loi qui autorise l’avortement. Selon les sondages, le texte a peu de chances de s’imposer.

 

Argentine : premières annonces d’austérité

Le gouvernement serre la vis budgétaire, après l’investiture du président Javier Milei. Son ministre de l’Économie a fait plusieurs annonces, le mardi 12 décembre 2023, notamment la dévaluation du peso de plus de 50 %, passant à 800 pesos pour un dollar. De plus, 9 des 18 ministères existants sont supprimés, pour faire des économies. Un plan d’urgence qui vise à éviter une hyperinflation qui pourrait toujours, selon Luis Caputo, atteindre les 15 000 %.

 

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