Équateur : « Daniel Noboa donne des gages » en matière de lutte contre la sécurité
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Un mois après son entrée en fonction, le nouveau président met l’accent sur la sécurité. Malgré l’absence de majorité au parlement, il a fait adopter une réforme fiscale importante ainsi qu’une loi prévoyant de déployer l’armée contre les narcotrafiquants. Le texte sera soumis à référendum dans les 45 jours.

« La sécurité est devenue la principale demande des Équatoriens », analyse Emmanuelle Sinardet, professeure de civilisation latino-américaine et directrice du Centre d’études équatoriennes de l’université Paris Nanterre. Le pays est toujours très marqué par l’assassinat, en pleine rue, du candidat à la présidence Fernando Villavicencio pendant la campagne pour le premier tour. « Donc avec cette réforme dont on peut supposer qu’elle sera approuvée par la population et avec l’opération en cours Métastase, Daniel Noboa montre qu’il est au travail pour restaurer la sécurité, ce qui suppose de restaurer aussi l’autorité de l’État. »
Ce vaste coup de filet ayant mené à l’arrestation de 31 personnes, « juges, procureurs, secrétaires, policiers, avocats, gardiens de prison, rappelle Emmanuelle Sinardet, et parmi eux, deux figures censées faire appliquer la loi, c’est-à-dire le directeur de l’administration judiciaire elle-même et l’ancien directeur du système pénitentiaire, qui avait été nommé par l’ancien président au poste stratégique de directeur de la police anti-drogue. »
Les détails sur l’ampleur de la corruption ont généré un « réel émoi » analyse Emmanuelle Sinardet. L’opération Métastase « est mise au crédit de Daniel Noboa, mais il faut savoir que cette opération a été organisée depuis plus d’un an en secret par la procureure générale Diana Salazar, qui est elle-même menacée de mort, après la découverte de "chats" dans des téléphones du baron de la drogue Norero qui avait été assassiné en octobre 2022 dans la prison où il était détenu. »
Le journal de la 1ère
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