Donald Trump se voit déjà comme le candidat républicain

Après une première primaire remportée de manière triomphale hier (15 janvier 2024) dans l’Iowa, dans le Midwest américain, l’ancien président et candidat a savouré ses 51 % de voix avec ses partisans et lancé un appel aux électeurs. Un score « inéluctable et déprimant », selon le New York Times. La base MAGA a démontré une nouvelle fois qu’elle domine le parti républicain aux États-Unis.

Le candidat républicain à la présidentielle et ancien président Donald Trump, monte sur scène lors d'une soirée à Des Moines dans l'Iowa, le lundi 15 janvier 2024. © Andrew Harnik/AP

Donald Trump a confirmé les 30 points d’avance sur ses rivaux dont le créditaient les sondages, il est arrivé en tête dans 98 des 99 comtés de l’État et ce, malgré sa relative absence sur le terrain en Iowa, avec une dizaine de visites seulement pendant la campagne. L’ancien président parle déjà comme « le » candidat républicain à la présidentielle, d’ailleurs il s’est offert le luxe de boycotter les débats télévisés. « Je tiens à remercier tout le monde. Je veux mobiliser les électeurs et je pense vraiment qu’il est temps pour tout notre pays de s’unir. Nous voulons nous rassembler, que nous soyons républicains ou démocrates, progressistes ou conservateurs… ce serait tellement bien, nous unir et en finir avec toute la mort et la destruction dont nous sommes témoins. »

Arrivé en deuxième position, le très conservateur de Floride, Ron DeSantis s’est vanté d’être toujours dans la course grâce à ses 21 % des voix, mais c’est peu comparé à son investissement dans la campagne. Il avait sillonné l’État depuis des mois, visité tous les comtés avec le soutien des évangéliques les plus influents et de la gouverneure, rappelle notre envoyé spécial David Thomson. « Il a dépensé énormément d’argent, rappelle la politologue Nicole Bacharan, allant dans les pubs, les écoles, les rassemblements de fermiers… et ensuite l’étape suivante, le 23 janvier, c’est le New Hampshire, un État plus modéré, moins religieux donc, en fait DeSantis est en situation difficile » d’ailleurs le gouverneur de Floride ne se rendra même pas dans le New Hampshire la semaine prochaine, rappelle notre envoyé spécial. Ron DeSantis d’autant plus en difficulté que ses capacités de levées de fonds sont limitées.

Ce n’est pas le cas de Nikki Haley qui s’en sort un peu mieux, l’ancienne ambassadrice des États-Unis à l’ONU obtient 19 % des voix, mais se maintient dans la course. Celle qui se présente « comme la nouvelle génération après Trump et Biden espère être présente dans les primaires où peut-être Donald Trump trébuchera sur l’un de ses nombreux obstacles judiciaires et là elle pourrait être présentée comme l’alternative crédible, mais c’est un pari loin d’être gagné », analyse Nicole Bacharan.

L’autre enseignement de ce premier caucus, c’est une illustration supplémentaire du lien qui unit Donald Trump a ses supporters, lien presque irrationnel, « presque familial, passionnel, presque fanatique, observe David Thomson, et cette popularité augmente grâce, pour Trump, à ces inculpations qui ont fait de lui un martyr. Sa rhétorique conspirationniste fonctionne à plein. »

Mobilisation contre le Premier ministre en Haïti

Manifestations et blocages pour la deuxième fois en trois jours, des centaines de personnes ont gagné les rues principalement à Jérémie dans la Grande Anse, explique Gotson Pierre, directeur d’Alterpresse. « Parmi les participants, on a remarqué la présence de partisans de l’ancien officier de police Guy Philippe qui a effectué une peine de six ans de prison aux États-Unis pour blanchiment d’argent en provenance du trafic de drogue ». Activités paralysées, barricades… la tension était aussi palpable dans d’autres villes du pays notamment dans la capitale.

Le journal de la 1^ère

En Martinique, le Tribunal correctionnel a annulé hier (15 janvier 2024) une procédure viciée par l’exploitation d’une correspondance entre un avocat et son client.