Journal d'Haïti et des Amériques

Donald Trump, seul en lice pour la primaire

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Après un Super Tuesday qui a conforté les tendances chez les démocrates comme chez les républicains, l’unique rivale de Donald Trump s’est retirée de la course. Nikki Haley, qui avait obtenu le soutien d’indépendants, de républicains modérés ou encore des militants plus diplômés, appelle désormais l’ancien président à « mériter les voix » de ses électeurs « dans notre parti et au-delà ».

Le candidat républicain et ancien président américain Donald Trump, à Columbia en Caroline du Sud, le 24 février 2024.(Image d'illustration).
Le candidat républicain et ancien président américain Donald Trump, à Columbia en Caroline du Sud, le 24 février 2024.(Image d'illustration). © Andrew Harnik / AP
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L’électorat de Nikki Haley va devenir un enjeu de la campagne présidentielle. Deux options se présentent pour ses partisans : « soit dire ‘Donald Trump, c’est vraiment pas possible et ce sera toujours pas possible en novembre’ ou alors comme on l’a vu après le 6 janvier, des gens qui vont se rallier à Trump parce que le temps aura passé et qu’en face il y aura le croque-mitaine Biden qui est encore pire que Trump », analyse Lauric Henneton, maître de conférences à l’Université de Versailles Saint-Quentin.

Le scrutin risque d’être marqué, selon lui, par une abstention importante et un certain éparpillement des votes pour des candidats libertariens. Certains républicains choisiront certainement Joe Biden par dépit, explique Lauric Henneton, « dans les États-clé où c’est vraiment serré. Ils ne voteront pas pour Biden mais contre Trump. Ça concernera peut-être quelques milliers d’électeurs mais dans les six États où tout se jouera à 10 000 voix près, ça pourrait faire la différence. »

L’enjeu désormais pour chaque candidat est de perdre le moins de voix possibles. Cela concerne également Joe Biden, dont l’image est émoussée auprès des communautés noires ou latinos et qui a perdu des soutiens en raison de sa politique à Gaza. « Biden va perdre des voix parce qu’il n’arrive pas à convaincre et de toute façon un président sortant convainc toujours moins, il y a inévitablement des déçus, rappelle Lauric Henneton, on l’avait vu aussi pour Barack Obama, mais là ce que pourrait perdre Biden risque de le mettre en-dessous de Trump. »

Les gangs accentuent la pression sur le gouvernement haïtien

Les groupes armés, toujours unis, ont de nouveau semé le chaos à Port-au-Prince, poussant 15 000 personnes à fuir leur domicile ces derniers jours. L’un des chefs les plus influents, Jimmy Chérizier, menace d’une guerre civile si le Premier ministre ne démissionne pas. Pour l’instant, Ariel Henry est toujours hors d’Haïti. Sa tentative pour rejoindre la capitale hier (5 mars 2024) s’est soldée par un échec et le Premier ministre se trouvait ce matin à Porto Rico. Le Conseil de sécurité se réunit dans la journée pour parler de la situation. Un peu plus tôt, le Haut-commissaire aux droits de l’homme a appelé au déploiement urgent de la mission multinationale, évoquant « une réalité telle qu’il n’y a pas d’alternative pour protéger la vie des Haïtiens. »

Le journal de la 1ère

Une marche contre l’insécurité est prévue ce soir (6 mars 2024) sur le campus universitaire de la Martinique.

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