Haiti : les violences atteignent un niveau record
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Selon Gotson Pierre, directeur de l'agence Alterpresse, la vie à Port-au-Prince tournait au ralenti avec beaucoup de tirs entendus hier lundi à Tabarre. Gotson Pierre parle de l’angoisse et de la panique des habitants. D’ailleurs les violences dans le pays ont atteint des niveaux jamais vus : 5 000 personnes ont été tuées en 2023. Il n'y a jamais eu autant de meurtres depuis 30 ans.
La population civile utilisée comme bouclier humain
Alterpresse relaye l’appel du professeur de droit international, James Boyard qui met en garde contre une éventuelle utilisation de civils comme boucliers humains par les gangs armés en Haïti. Selon James Boyard, « l’appel lancé par les gangs à la population civile de regagner leur maison n’est qu’une stratégie leur permettant de sanctuariser leur territoire, grâce à la présence d’une masse critique de citoyens pouvant être utilisée comme boucliers humains en cas d’attaques des forces publiques », explique-t-il sur X.
Le trafic d’armes vers Haïti, un fléau difficile à endiguer
Malgré un embargo décrété par l’ONU, les armes continuent à affluer en Haïti. C’est un article à lire dans le Washington Post. Haïti ne produit ni armes ni munitions, tout est importé. Selon le journal, les fusils semi-automatiques « utilisés dans les fusillades de masse aux États-Unis servent aussi à terroriser la population haïtienne ». Aucune donnée officielle quant au trafic mais 85 pour cent des armes saisies par les autorités haïtiennes proviennent des États-Unis. Il faut dire qu’Haïti n’est pas le seul pays caribéen à être inondé par des fusils, mitraillettes et munitions fabriquées aux États-Unis. L’année dernière, plusieurs gouvernements de la région ont poussé un cri d’alarme, demandant aux États-Unis d’empêcher le trafic d’armes vers leurs pays, un trafic que les dirigeants considèrent comme une menace pour la démocratie. Côté américain, on fait savoir que c’est extrêmement difficile de contrôler les cargos qui partent de Miami à destination d’Haïti. Les armes sont cachées dans d’énormes containers qui contiennent toutes sortes de marchandises que des Haïtiens de Miami envoient à leurs familles. Selon le responsable de la sécurité intérieure de l’État de Miami, cela prendrait des semaines pour ses agents de fouiller les cargos.
Crise entre l’Équateur et le Mexique : les responsabilités sont partagées
Le président équatorien Daniel Noboa, dans une lettre, s’est directement adressé aux Mexicains afin de leur expliquer sa décision de forcer l’entrée de l’ambassade mexicaine afin d’arrêter l’ancien vice-président Jorge Glas. Une décision « exceptionnelle » selon lui, motivée par la volonté de protéger « la sécurité nationale ». Daniel Noboa, dans la même lettre, dit que qu’il sera « toujours disposé à résoudre les différends, mais que la justice n'est pas négociable et que nous ne protégerons jamais les criminels qui ont fait du mal aux Mexicains ». C’est à lire dans le journal équatorien La Hora. Le même journal estime d’ailleurs que les responsabilités de cette crise sont partagées. Selon La Hora, le gouvernement mexicain d'Andrés Manuel López Obrador a violé le principe de « non-intervention » en octroyant l'asile politique à un Équatorien condamné pour corruption. Dans le même temps, poursuit le journal, « le gouvernement équatorien a violé de manière grotesque une tradition qui a contribué à la paix entre les États, en ne respectant pas le principe d'inviolabilité des sièges diplomatiques ».
Le Brésil confronté à une épidémie de dengue inédite
Le gouvernement brésilien déjà compte plus de 2 millions de cas depuis janvier 2024 et ils seront deux fois plus nombreux d'ici à la fin de l'année. Le vaccin pourrait être une solution mais il n'en est qu'à ses débuts. La bactérie Wolbachia concentre beaucoup d'espoirs. Elle se transmet aux moustiques et les empêche de transmettre le virus. Cette bactérie est cultivée à l'institut Fiocruz à Rio, où s'est rendue notre correspondante Sarah Cozzolino.
Le journal de la 1ère
Une contamination à la rage a été détectée sur un site d’orpaillage illégal au cœur du parc amazonien.
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