Haïti : l'avenir de la Mission multinationale au coeur de discussions aux Nations unies
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Il a été question d'Haïti hier, (22 septembre 2025) aux Nations unies, lors d’une réunion en marge de l'Assemblée générale. Le président du Conseil présidentiel de transition a pris la parole et a lancé un nouvel appel à l'aide, rapporte Gotson Pierre, directeur de l'agence Alterpresse. L'arrêt de la Mission multinationale emmenée par le Kenya, prévu le 2 octobre 2025, serait «fatal pour le pays», a averti Laurent Saint-Cyr qui réclame «une force plus robuste pour briser l'emprise des gangs».

Le président kényan, lui aussi, s'est exprimé. Il a expliqué que la mission multinationale censée lutter contre les gangs a fonctionné à 40% seulement, par rapport à ce qui était prévu. Manque d'effectifs, de moyens... William Ruto a raconté que les véhicules fournis par les États-Unis étaient usagés et sont, donc, souvent tombés en panne. Le chef de l'État kényan tout comme les États-Unis ont plaidé pour une transformation de la mission en Haïti. «Washington demande une force de répression des gangs de 5.500 membres mandatés par l'ONU», explique Gotson Pierre.
Au cours de cette réunion, les États-Unis ont également annoncé qu'ils avaient décidé d'imposer des sanctions à l’ancien sénateur du département de l’Ouest, Antonio Chéramy, et à l’ex-député de la circonscription de Delmas/Tabarre, Arnel Bélizaire, pour corruption et déstabilisation des institutions démocratiques. Ils n'ont plus le droit de se rendre aux États-Unis
Le calvaire des femmes en Haïti
«Dans les abris de déplacés, survivre est un combat quotidien», surtout pour les femmes, raconte Gotson Pierre. «Les rares distributions d'aide finissent souvent dans la violence», explique le journaliste. Alterpresse a recueilli le témoignage de Marie, veuve de 69 ans, qui vit dans une école et a été agressée en allant chercher de la nourriture pour les siens.
Une relation ancienne entre les États-Unis et Israël
Donald Trump doit s'exprimer cet après-midi à la tribune des Nations unies. Il devrait réagir à la reconnaissance de la Palestine par une dizaine de pays occidentaux hier et avant-hier, et réaffirmer le lien indéfectible entre les États-Unis et Israël. Un lien très ancien «qui remonte à la création d’Israël, qui s’est amplifié pendant la Guerre froide et qui a pris des proportions absolument colossales : entre 1946 et 2024, 300 milliards de dollars d’aide américaine ont été versés à l’État d’Israël», explique notre correspondant aux États-Unis, Vincent Souriau.
Il faut dire qu'Israël sert de rempart à la Maison Blanche au Proche-Orient «contre l’influence soviétique dans le passé et aujourd'hui, dans la lutte contre le terrorisme, la stabilité des cours du pétrole, la préservation de ressources stratégiques et la mise au ban du régime iranien», détaille Vincent Souriau. Il y a également une dimension militaire dans cette relation puisqu'on dit souvent que les Israéliens sont les premiers «testeurs» du matériel américain. Et enfin, une dimension sentimentale. «Aux États-Unis, il y a un attachement sentimental à Israël qui est perçu par toute une génération comme la victoire d’un peuple persécuté qui est parvenu à créer un État démocratique», analyse le journaliste de RFI. «Cette perception diminue ces dernières années, notamment depuis le 7 octobre, surtout au sein des jeunes générations. Mais il reste chez les baby-boomers qui dominent encore la scène politique, l’image d’Israël en quelque sorte comme celle d’un miroir de l’idéal démocratique américain.»
D. Trump établit un lien entre l'autisme et le paracétamol, malgré les avis scientifiques
Le président américain reconnaît qu'il n'est «pas médecin» mais il recommande pourtant aux femmes enceintes de ne pas prendre de paracétamol et de ne pas en donner aux bébés, car selon lui, ce médicament augmente les risques d'autisme. Une affirmation infondée, soulignent les médias américains. Ses conseils médicaux ne reposent sur rien, explique le New York Times qui rappelle que pendant des années, les scientifiques ont mené des études sur un lien éventuel entre le paracétamol et l'autisme et que leurs résultats ne sont pas concluants. Il n'y a pas de lien non plus entre les vaccins et l'autisme, contrairement à ce qu'a aussi affirmé Donald Trump hier. Une idée qui a été débunkée - démystifiée en bon français - depuis longtemps, souligne encore le journal.
Enfin, le président américain a autorisé la prise d'acide folinique pour lutter contre l'autisme. «Les premiers essais menés auprès de petits groupes d'enfants ont montré des progrès encourageants en matière de langage. Mais les chercheurs insistent sur le fait qu'il faut mener des études à plus grande échelle», explique le Washington Post. Ceux que le New York Times a interrogés confirment qu'il est encore trop tôt pour parler d'un traitement de l'autisme et estiment qu'alors que les fonds alloués à la recherche sont limités, il y a d'autres sujets bien plus prioritaires.
Les États-Unis au secours de l'Argentine
Donald Trump doit s'entretenir avec le président argentin Javier Milei ce mardi (23 septembre 2025) en marge de l'AG des Nations unies. Hier, le Trésor américain s’est dit « prêt à faire le nécessaire » pour soutenir l’économie argentine et la sortir de la tourmente financière qui l'agite ces dernières semaines. Après l'annonce américaine, les marchés se sont calmés, relève le Wall Street Journal. Mais cela ne va pas durer. Et Donald Trump ne compte sans doute pas «utiliser l'argent du contribuable américain pour financer la sortie du peso des investisseurs lors d'une attaque spéculative.» La balle est, donc, dans le camp de l'Argentine à en croire le Wall Street Journal. «Les Argentins ont des milliards de dollars cachés sous leurs matelas ou dans des boîtes de café (...) Un plan crédible de Milei pour faire du dollar la monnaie légale leur permettrait de mettre ces billets verts au travail dans l'économie argentine», poursuit le quotidien qui incite le président argentin à dollariser l'économie en échange de l'aide américaine.
Grève nationale en Équateur
En Équateur, une grève nationale a débuté hier. Le détonateur est la fin des subventions sur le diesel et par conséquent, la hausse du prix du carburant. Deux fois déjà, en 2019 et en 2022, le pouvoir en place avait tenté de faire passer cette mesure. Mais la rue l'avait fait reculer. Cette fois-ci, les choses devraient être différentes, analyse El Comercio. Car malgré cette décision impopulaire, Daniel Noboa conserve un fort capital politique. Il reste légitime aux yeux d'une grande partie du peuple et ses soutiens ont toujours du poids au Parlement, détaille le journal. En outre, le mouvement indigène, à l'origine de cette grève, est divisé.
Enfin, poursuit El Comercio, Daniel Noboa a été malin : il a promis des aides à certains secteurs, comme l'agriculture et les transports. Surtout, pour éviter que Quito ne devienne l'épicentre de la contestation, comme en 2019 et en 2022, le président a déménagé le pouvoir exécutif à Latacunga, à environ 100 km au sud de la capitale, en plein territoire indigène. Une manière de dire aux manifestants que lui, ne cèdera pas, estime le quotidien.
Le journal de la 1ère
Dans l'affaire du chlordécone, la cour d'Appel de Paris rendra sa décision le 23 mars 2026.
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