La marche du monde

Ibrahima Thioub, l'hommage de Dakar

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À l’initiative de ses anciens étudiants, de ses collègues, de ses amis et de sa famille, trois jours de colloque international ici à Dakar témoignent de l’œuvre de l’historien Ibrahima Thioub. Une émission enregistrée à l’Université Cheikh Anta Diop, où est fêtée la personnalité, les travaux scientifiques et la carrière d’un enseignant hors norme.

Ibrahima Thioub à gauche, avec ses anciens étudiants devenus historiens Dior Konate et Ahmadou Séhou, et sa fille journaliste Astou Mbene Thioub.
Ibrahima Thioub à gauche, avec ses anciens étudiants devenus historiens Dior Konate et Ahmadou Séhou, et sa fille journaliste Astou Mbene Thioub. © Valérie Nivelon/RFI
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Reconnu dans le monde entier pour ses travaux sur l’esclavage et la traite négrière, il a formé plusieurs générations d’étudiantes et d’étudiants qui, à leur tour, enseignent dans les meilleures universités africaines, américaines et européennes. Réputé pour sa capacité à affronter tous les tabous sans jamais déroger à la rigueur de la recherche scientifique, Ibrahima Thioub est un enfant du village de Malicounda, un fils de paysan devenu recteur de la plus grande Université d’Afrique de l’Ouest. 

Ibrahima Thioub a suscité de nombreuses vocations, transformé l’écriture de l’histoire africaine, multiplié les centres de recherche et créé l’UCAD rural pour diffuser le savoir au plus près des populations. À l’heure des honneurs, l’historien reste fidèle à sa vocation d’enseignant. Une vocation que nous interrogeons dans toutes ses dimensions, professionnelles et personnelles, avec ses anciens étudiants devenus historiens Dior Konaté, professeur à l'Université de Caroline du Sud et Ahmadou Séhou, professeur d'Histoire à l'Université de Maroua au Cameroun ; son ancien camarade de promotion Kaba Diakhaté, inspecteur de l'éducation nationale et sa chère fille Astou Mbene Thioub, journaliste spécialiste de l'éducation, histoire de poser la question fondamentale de la transmission du savoir au grand historien mais aussi au père de famille et au grand-père aimé et respecté.

Pour en savoir plus

- Le livret du colloque international Hommage et reconnaissance au Professeur Ibrahima Thioub.

 

Notice biographique du professeur Ibrahima Thioub

Ibrahima Thioub est né le 18 juin 1955, à Malicounda, dans le Département de Mbour (Sénégal). Il a fréquenté l’école coranique de son village natal jusqu’à l’âge de 7 ans, avant d’être choisi, par le hasard de la naissance, à être l’un des deux enfants de sa famille à s’inscrire à l’école française. Il débute cette nouvelle scolarité à l’école Annexe (aujourd’hui Tafsir Demba Sall) de l’École normale de Mbour (aujourd’hui lycée Demba Diop) de Mbour. Il réussit au concours d’entrée en sixième tardivement organisé, à la suite des événements de Mai 1968. Il est orienté au lycée Malick Sy de Thiès qu’il quitte en 1972 pour rejoindre l’École normale régionale Demba Diop de Mbour, à la suite du succès obtenu au concours d’entrée de cet établissement. Il termine le cursus de quatre années de cette école de formation des instituteurs, major de sa promotion à l’examen du Brevet supérieur d’Études normales, ce qui lui donna le privilège de choisir son lieu d’affectation. En octobre 1976, il rejoint son poste, l’Ecole Cité Maurice Pillot de Thiès, située dans le quartier des cheminots du Dakar-Niger.

Militant actif de la Ligue démocratique, parti politique marxiste-léniniste alors clandestin, il s’engage dans la lutte syndicale au sein du Syndicat démocratique des Enseignants du Sénégal qui venait d’être créé. Il est élu secrétaire administratif du bureau de la section de Thiès.

Titulaire du Certificat d’Aptitude pédagogique d’instituteur, Ibrahima Thioub passe le baccalauréat, série littéraire, en 1978 et réussit la même année au concours d’entrée à l’École normale supérieure de Dakar, dans la section des normaliens-instituteurs. Ce succès lui ouvre les portes de l’université de Dakar où il s’inscrit au département d’histoire-géographie de la Faculté des Lettres et Sciences humaines (FLSH).

En 1983, il est titulaire du Diplôme d’études approfondies (DEA) en histoire contemporaine de l’Afrique, après une licence obtenue en 1981 et une maîtrise d’enseignement l’année suivante. Son mémoire de maîtrise d’histoire, dirigé par le Pr Abdoulaye Bathily, a porté sur le « Rassemblement démocratique africain et la lutte anticoloniale 1946-1958 ». Il a été un militant actif dans les organisations étudiantes, particulièrement à l’Amicale de la Faculté des Lettres et Sciences humaines. Il était, concomitamment, président du Mouvement des Étudiants et Élèves du Parti africain de l’Indépendance (MEEPAI).

En 1986, il est major de sa promotion à l’examen du Certificat d’Aptitude à l’Enseignement secondaire (CAES). Affecté au Lycée Lamine Guèye de Dakar, il n’a pas eu le temps d’y prendre service puisque attributaire d’une bourse d’études doctorales du gouvernement du Sénégal qui l’autorise à poursuivre ses études en France, il s’inscrit au Laboratoire Tiers-Monde-Afrique de l’Université Paris VII, Denis Diderot. Il est major du DEA en juin 1986 et est autorisé à s’inscrire en thèse, sous la direction du Pr Catherine Coquery-Vidrovitch. Il soutient sa thèse de doctorat (nouveau régime) en novembre 1989 sur le sujet : « Entreprises, entrepreneurs et État dans une économie dépendante. Domination étrangère et marginalisation des autochtones. Dakar (Sénégal) 1930-1973 ».

De retour au Sénégal, Ibrahima Thioub est affecté au lycée John Fitzgerald Kennedy de Dakar, en qualité de professeur d’histoire et de géographie. Il est recruté au département d’histoire de la FLSH de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) au mois d’octobre 1990. Il sera titularisé l’année suivante et inscrit sur les listes d’aptitudes aux fonctions de maître-assistant du Conseil africain et malgache pour l’Enseignement supérieur (CAMES), à la session de 1993. Outre ses enseignements, il assure les fonctions de responsable de la Cellule informatique du Département d’histoire et pilote le programme d’informatisation des inscriptions des étudiants de la faculté. Il est inscrit sur les listes d’aptitude aux fonctions de Maître de Conférences du CAMES, en 1998, et devient Professeur titulaire en 2004, mention Histoire.

Ibrahima Thioub a été membre du Groupe de Recherche Enfermement et Incarcération en Afrique, Université Paris VII, Laboratoire Les Sociétés dans l’espace et le Temps (SEDET-1994) et du Bureau, chargé de la recherche, de l’Observatoire international des Prisons – Sénégal (OIP - 1996). Il a co-dirigé le Groupe d’Études et de Recherche sur l’Exclusion et la Marginalité au Sénégal (GERMES - 1994). Il fut membre du Bureau de H-Africa and H-West-Africa Humanities Online (1998). Il a présidé l’Association de Recherche Ouest-africaine (AROA – juin 2004). Il a dirigé le Centre Africain de Recherches sur les Traites et les Esclavages (CARTE - 2010) et le Centre de Recherches sur les Politiques Sociales (CREPOS - Octobre 2009).

Trilingue en wolof, français et anglais, Ibrahima Thioub a séjourné dans plusieurs centres de recherches et d’universités, à titre d’enseignant invité, entre autres : université Marne-la-Vallée (France - 2002), École des Hautes Études en Sciences Sociales (2003), Fellow au Wissenschaftskolleg zu Berlin (WIKO 2009). Il a été chercheur associé et membre du Conseil scientifique de l’Institut d’Études Avancées de Nantes.

Il a occupé les fonctions de

• Chef du Département d’Histoire de la FLSH de l’UCAD (1er Octobre 2003 - Septembre 2009) ;

• Coordonnateur du Pôle d’Excellence régional « Esclavages et Traites : communautés, frontières et identités », Université Cheikh Anta Diop de Dakar et Agence universitaire de la Francophonie (juillet 2007-2010).

• Membre du Conseil d’administration du Musée des Civilisations noires (2020) ;

• Membre du Conseil d’administration de l’Autorité nationale d’Assurance Qualité de l’Enseignement supérieur, Sénégal (2021).

Ibrahima Thioub a initié et contribué à l’administration et à l’animation de plusieurs revues scientifiques ou de vulgarisation en qualité de :

• Rédacteur en Chef de la Revue Sénégalaise d’Histoire (1998) ;

• Vice-président du Comité exécutif de l’Association des Historiens africains, responsable de la revue Afrika Zamani (Septembre 2001) ;

• Rédacteur en chef de la revue Afrique & Histoire (2002) ;

• Directeur publication de la revue Patrimoine & Histoire en Afrique : Recherches et Expériences

(PHARE - Janvier 2008).

Ses enseignements adossés sur ses recherches ont porté sur les écritures de l’histoire en Afrique, les systèmes de domination, leurs appareils et idéologies, les esclavages et les traites, l’histoire des prisons en Afrique.

Distinguished Visiting Scholar à la Conférence annuelle de l’African Studies Association (Philadelphia, USA, 1999), il est docteur honoris causa de l’Université de Nantes (2012), de Sciences Po-Paris (2017) et de l’université Bordeaux-Montaigne (2020). Il est lauréat du Prix El-Fassi de l’AUF (2021).

Commandeur dans l’Ordre des Palmes académiques de la République française (Avril 2019), il est fait officier dans l’ordre national du Lion (Sénégal - 2022).

Ibrahima Thioub a exercé, de 2014 à 2020, les fonctions de recteur de l’UCAD. Présentement, il préside la Commission nationale de la Bonne-Gouvernance du Sénégal et le Conseil scientifique du programme APPRENDRE de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF). Il est membre du Conseil scientifique de la Fondation de la Mémoire de l’Esclavage (FME) et des Conseils d’administration de l’Autorité nationale d’Assurance Qualité de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (ANAQ-Sup Sénégal) et du Musée des Civilisations noires (MCN).

Publications scientifiques

• Comprendre le Sénégal et l’Afrique d’aujourd’hui. Mélanges offerts à Momar-Coumba Diop, Paris, Karthala, 2023, 720 p. [Co-éditeur].

• Covid-19 Tour du monde, Paris, Éditions Manucius, 2021, 276 p. [Co-éditeur].

• « A la recherche du temps confiné ! », in Covid-19 Tour du monde, Paris, Éditions Manucius,

2021, pp. 245-46.

• “De l’État nourricier aux régimes de prédation en Sénégambie : intégration subalterne à la

mondialisation et transformations des imaginaires politiques” in Samantha Besson et Samuel

Jubé (Éds), Concerter les civilisations. Mélanges en l’honneur d’Alain Supiot, Seuil, Paris,

2020, 496 p.

• Saint-Louis (Senegal) and New Orleans (Lousiana). Two Mirror Cities, XVIIth-21st Centuries,

Baton Rouge, Louisiana State University Press, 2019, 264 p. [Co-éditeur].

• L’histoire du Sénégal racontée à nos enfants - De la préhistoire à nos jours -, Paris, Editions

du Jaguar, 2018, 80 p. [Co-auteur].

• « Préface », Catherine Coquery-Vidrovitch & Eric Mesnard, « Être esclave. Afrique-

Amériques, XVe-XIXe siècle », Paris, La Découverte, 2013, pp.7-16.

• « La question de l’identité chromatique et le mouvement anticolonial en Afrique : esquisse

d’une lecture du 1er Congrès international des écrivains et artistes noirs », IEA Nantes,

Rencontres scientifiques, Nantes 2012-2013, pp. 135-140.

• « Stigmas and Memory of Slavery in West Africa : Skin Color and Blood as Social Fracture

Lines », New Global Studies, Volume 6, Issue 3, 2012 [Version française : « Stigmates et

mémoires de l’esclavage en Afrique de l’ouest : le sang et la couleur de peau comme lignes de

fracture », Nouvelles Annales Africaines, Édition spéciale 2012, pp. 14-24].

• « Xala, Ousmane Sembène : une mise en récit subversive du passé ? », Revue africaine de

littérature, FLSH, n° 1, nouvelle série, 2012.

• « L’esclavage à Saint-Louis du Sénégal au XVIIIe-XIXe siècle », Jahrbuch 2008/2009,

Wissenschaftskolleg zu Berlin, 2010, pp. 334-356.

• « Les Libano-Syriens en Afrique de l’Ouest. De la fin du XIXe siècle à nos jours », Annales de

la FLSH, numéro spécial 2009, [Mélanges offerts à Mbaye Guèye].

• « L’histoire vue d’Afrique. Enjeux et perspectives », in Jean-Pierre Chrétien et al., L’Afrique

de Sarkozy. Un déni d’histoire, Paris, Karthala, 2008, pp. 155-180.

• « L’esclavage et les traites en Afrique occidentale : entre mémoires et histoires », in Adam Bâ

Konaré, Petit précis de remise à niveau sur l’histoire africaine à l’usage du président Sarkozy,

Paris, La Découverte, 2008.

• (éd) Patrimoines et sources historiques en Afrique, Union académique internationale - UCAD,

2007, 179 p.

• « Regard critique sur les lectures africaines de l’esclavage et de la traite atlantique critique »,

in Issiaka & Stéfanson (Blandine) (dir.), Les Historiens africains et la mondialisation, Paris,

Karthala, 2005.

• « Savoirs interdits en contexte colonial : la politique culturelle de la France en Afrique de

l’Ouest », Chanson-Jabeur, C. & Goerg, O. (éds), Mama Africa. Hommage à Catherine

Coquery-Vidrovitch, Paris, L’Harmattan, 2005.

• « Circulation des armes à feu et diplomatie en Afrique de l’ouest à l’époque coloniale »,

Cahiers Histoire et Civilisation, n° 2, 2005.

• Traite atlantique des esclaves et transformations des cultures africaines, Paris, Fondation Calouste Gulbenkian, 2014, 67 p.

• « Letture africane della schiavitù e della tratta atlantica », Passato e Presente, n° 62,

maggio/agosto 2004 : 129-146.

• « Les techniques du bois dans les sociétés sénégalaises. Histoire et actualité » in N. Coquery,

L. Hilaire-Pérez, L. Sallmann, C. Verna (éds), « Artisans, industrie. Nouvelles révolutions du

Moyen Age à nos jours », Cahiers d’Histoire et de Philosophie des Sciences, no. 52, Lyon,

ENS-Éditions/SFHST, 2004.

• « Pour une histoire africaine de la complexité » in S. Awenengo, P. Barthélémy, C. Tshimanga

(éd.), « Écrire l’histoire de l’Afrique autrement ? », Paris, L’Harmattan, 2004.

• « La gestion de la marginalité juvénile dans la colonie du Sénégal », Cahiers Histoire et

Civilisation, 1, 2003 : 117-130.

• « Controlling Knowledge in Colonial Context. An Aspect of the French Cultural Policy in West

Africa », Listening (Again) to the African Past. Smith College, Northampton (USA),

October 18-26, 2003.

• « Les marginaux et l’État à Dakar », Mouvement Social, 204, Juillet-Septembre 2003, pp. 93-

108.

• “The Economic Foundation of the nation-state in Senegal”, in Alice Teichova & Herbert Matis

(eds.), Nation, State, and the Economy in History, Cambridge, Cambridge University Press,

2003 : 251-269.

• « La gestion de la marginalité juvénile dans la colonie du Sénégal : de l’abolition de l’esclavage

aux écoles pénitentiaires, 1848-1906 », Histoire et Civilisations, n° 1, 2003, pp. 117-130.

• « L’historiographie de “l’École de Dakar” et la production d’une écriture académique de

l’histoire », in M. C. Diop, Le Sénégal contemporain, Paris, Karthala, 2002, pp. 109-153

[Tome 1].

• « L’espace dans les travaux des historiens de « l’École de Dakar » : entre héritage colonial et

construction nationale », in J-Cl. Waquet, O. Goerg et R. Rogers, Les espaces de l’historien,

Presses Universitaires de Strasbourg, 2000, pp. 91-110.

• « Sénégal, la santé des détenus, dans les prisons coloniales », Revue Sénégalaise d’Histoire, 2-3, 2000 : 89-100.

• Co-éditeur numéro spécial de la Revue française d’Histoire d’Outre-mer, 1999, n° 324-325.

• « Pour l’histoire du contrôle social dans les mondes coloniaux : justice, prisons, et

enfermement de l’espace », Revue française d’Histoire d’Outre-mer, 1999, n° 324-325, pp. 7-

15, [co-auteur].

• « Sénégal : un système pénitentiaire en crise. Acteurs et enjeux des débats en cours », Revue

française d’histoire d’Outre-Mer, 1999, n° 324-325, pp. 125-150, [co-auteur].

• « Unification ou fragmentation des marchés en Sénégambie. Des unités monétaires et

instruments de mesure dans le commerce (VIIIe - XIXe siècles) », BIFAN, 2001, LI, 1-2 : 37-

67, [co-auteur].

• « Perspective fédérale ou territoriale. Analyse du discours des représentants de la Haute-Volta

au Grand Conseil de l’AOF », in Y. G. Madiéga et Oumarou Nao, Burkina Faso, Cent ans

d’histoire, 1895-1995, Paris, Karthala-PUO, 1999, Tome 1, pp. 989-1001.

• « L’égyptologie dans l’enseignement et la recherche au Département d’Histoire de l’UCAD.

Analyse des mémoires de maîtrise soutenus depuis le Symposium de 1982 », Revue

Sénégalaise d’Histoire, 4-5, 1999-2000, 40-53 [co-auteur].

• « Sénégal : la prison à l’époque coloniale. Significations, évitement et évasions », Fl. Bernault,

Enfermement, prison et châtiments en Afrique. Du 19e siècle à nos jours, Paris, Karthala, 1999,

pp. 285-303.

 

• « Marginalité juvénile et enfermement à l’époque coloniale : les premières écoles pénitentiaires

du Sénégal : 1888-1927 », in Fl. Bernault, Enfermement, prison et châtiments en Afrique. Du

19e siècle à nos jours, Paris, Karthala, 1999, pp. 205-226.

• « Les groupes de musique “moderne” des jeunes Africains de Dakar et de Saint-Louis, 1946-

1960 », in O. Goerg, Fêtes urbaines en Afrique. Espaces, identités et pouvoirs, Paris, Karthala,

1999, pp. 213-227.

• « Combats nationalistes et politique coloniale : le rôle de François Mitterrand, ministre de la

France d’Outre-mer, dans le désapparentement du Rassemblement Démocratique Africain » in

Gouvernement du Sénégal/Institut François Mitterrand (organisé par), Mitterrand et l’Afrique,

Dakar, Médiature de la République, 1999, pp. 165-177.

• “Economic Liberalization in Senegal : Shifting Politics of Indigenous Business Interests”,

African Studies Review, 1998, 63-89, [co-auteur].

• « La plateforme revendicative de l’Union Nationale des Commerçants et Industriels du Sénégal

(UNACOIS) » in L. Harding, L. Marfaing, M. Sow (ed), Les opérateurs économiques et l’État

au Sénégal, Studien zur Afrikanischen Geschichte, Hamburg-Münster, 1998.

• « Conquête coloniale et résistances des sociétés " lignagères " dans les Rivières du Sud. Abdou Ndiaye et la " pacification " de la Guinée portugaise (1894 - 1919) », in Coquery-Vidrovitch et al., Des historiens Africains en Afrique. Logiques du passé et dynamiques actuelles, Paris, L’Harmattan, 1998, pp. 191-213.

• « La libéralisation de l’économie et les luttes d’intérêts au Sénégal », Sociétés Africaines et

Diaspora, n° 5, 1997, pp. 5-43, Paris, L’Harmattan, [co-auteur].

• « Gorée et les mémoires de la traite atlantique », Institut Fondamental d’Afrique Noire - Cheikh

Anta Diop, [Initiations et Études Africaines], N° 38, Dakar, 1997, pp. 199-218. [co-auteur].

• “From statism to liberalization in Senegal : shifts in the nature and organization of indigenous

business Interests”, Writer’s conference, American University, School of International

Service : Business Associations and The State in Africa : Old partners, New directions, 1997,

[co-auteur].

• « L’administration coloniale et la lutte contre l’alcoolisme en AOF », in Ch. Becker, S. Mbaye,

I. Thioub (Sous. dir.), AOF : réalités et héritages. Sociétés ouest-africaines et ordre colonial,

1895-1960, Dakar, 1997, Direction des Archives du Sénégal, pp. 1109-1127.

• « Gabriel d’Arboussier et la question de l’unité africaine, 1945-1965 » in Ch. Becker,

S. Mbaye, I. Thioub (S. dir.), AOF : réalités et héritages. Sociétés ouest-africaines et ordre

colonial, 1895-1960, Dakar, 1997, Direction des Archives du Sénégal, pp. 346-357.

• « Alcoolisme et commerce au Sénégal : des interdits religieux à la carte », Interdépendances,

Juin-Juillet 1995, Paris, n° 20, pp. 22-23.

• « Sénégal – Mali », in M.C. Diop, Le Sénégal et ses voisins, Série Sociétés-Espaces-Temps,

Dakar, 1994, 95-116.

• « Économie coloniale et rémunération de la force de travail : le salaire du manoeuvre à Dakar

de 1930 à 1954 », Revue française d’Hist. d’Outre-Mer, n° 305, décembre 1994, pp. 427-453.

• « Le mouvement étudiant de Dakar et l’État sénégalais, la marche vers la crise de mai-juin

1968 », in O. Goerg, Fr Guitart, C. Coquery-Vidrovitch, Les jeunes en Afrique. La politique et

la ville, tome 2, Paris, L’Harmattan, 1992, pp. 267-281.

• « Axelle Kabou : Et si l’Afrique refusait le développement ? », Notes critiques, Université

Recherche et Développement, n° 1, Mars 1993, pp. 49-61.

• « Banditisme social et ordre colonial : Yaadikkoon (1922-1984) », Annales de la Faculté des

Lettres et Sciences Humaines de l’UCAD, N° 22, 1992, pp. 161-173.

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