À la Une: vingt-cinq ans depuis le départ du Maréchal Mobutu Sese Seko !

Kamanda Wa Kamanda Muzembe © Thomas Nicolon

« Le 17 mai 1997, rappelle en pages intérieures le périodique Le Soft International, c’était la prise du pouvoir par les armées de l’AFDL, l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo aidée par plusieurs pays de la sous-région, Rwanda, Ouganda, Erythrée ». 

« Le maréchal Mobutu, raconte alors le journal, avait été très affaibli physiquement et politiquement par les contestations qui avaient suivi l’annonce de la démocratisation dans le pays... Affaibli également par une guerre d’agression financée, estiment nos confrères, par les capitales occidentales qu’il avait autrefois servies… Le 17 mai 1997, avec l’entrée triomphale des troupes de l’AFDL à Kinshasa proclamée « ville ouverte » (…) les proches du maréchal Mobutu comprennent que la fin de l’histoire a sonné ». 

État de siège en RDC, « On ne peut pas parler d’échec » relève L'Avenir

De son côté, le quotidien L’Avenir parle d’un 17 mai jadis Journée de la libération mais qui, désormais, est dédié à l’armée. Ce journal lève en même temps un pan du voile sur le résultat de l’état de siège dans l’Est du pays où, titre le quotidien, « On ne peut pas parler d’échec ». Pour L’Avenir, il faut exalter le service ô combien louable que les FARDC rendent à la nation et à la population congolaise. Le gouverneur militaire de l’Ituri, le général Luboya Nkashama (cité dans le quotidien) rassure: « Nous avons repris les localités aux groupes armés, nous avons rouvert les grands axes et nous pouvons dire que nous avons éloigné ces groupes armés de leurs centres d’intérêt…Ils sont en errance ».

Dans le quotidien Le Phare, cette alerte de l’ONU et des ONG sur la situation de plus de 5 millions de personnes qui, en RDC, vivent en situation de déplacement, et parmi lesquelles 3 millions d’enfants. Un million deux cent mille de ces enfants ont moins de 5 ans et souffrent de malnutrition aiguë. Avec ces chiffres alarmants, note le journal Le Phare, l’Unicef a placé le Congo Kinshasa parmi les dix pays qui représentent 60% de la charge mondiale de l’émaciation chez les enfants de moins de 5 ans. C’est une situation qui demeure préoccupante depuis des décennies, affirme le rapport publié dans Le Phare.

Augustin Matata Ponyo (ancien Premier ministre)  tient à se mettre à l’abri des poursuites judiciaires

Enfin, le bihebdomadaire Le Maximum revient sur le scandale de Bukanga-Lonzo et titre : « Matata ne nie pas ». Dans ce dossier scabreux, écrit ce journal, tout se passe comme si Augustin Matata Ponyo (l’ancien Premier ministre), plutôt que de nier les accusations de détournement de deniers publics, tenait à se mettre à l’abri des poursuites judiciaires. On note, en effet, peut-on lire, qu’il ne réfute pas les faits qui lui sont reprochés à proprement parler. Ce qu’il soutient, relève Le Maximum, c’est que dans la forme, il ne peut pas être jugé en sa qualité d’ancien Premier ministre pour quelque fait que ce soit.