La Une de la presse cette semaine à Kinshasa

À la Une: lourdes charges contre Salomon Idi Kalonda, conseiller spécial de Moïse Katumbi

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Pascal Mulegwa, journaliste, correspondant de RFI basé à Kinshasa en République démocratique du Congo.
Pascal Mulegwa, journaliste, correspondant de RFI basé à Kinshasa en République démocratique du Congo. © Pascal Mulegwa/RFI
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La majorité de journaux a consacré l’essentiel de parutions cette semaine aux lourdes charges dévoilées par l’état-major des renseignements militaires contre Salomon Idi Kalonda, le stratège et conseiller spécial de l’opposant Moïse Katumbi.

Le quotidien Le Potentiel titre, « La main dans le sac dans un plan de renversement du pouvoir, Salomon Kalonda bientôt devant son juge naturel ».

Ce confrère estime que Silence brisé, l'état-major des renseignements a bien tordu le cou à ceux qui ont voulu politiser une affaire qui touche pourtant à la sûreté intérieure de l'État. Se basant sur la sortie inattendue du conseiller juridique des renseignements militaires, le quotidien rapporte que « Trois griefs sont retenus contre Salomon Kalonda, à savoir l'incitation des militaires à commettre des actes contraires au devoir et à la discipline, la détention illégale d'armes et de munitions de guerre et l'atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat ».

« Katumbi en difficulté »

C’est ce qu’affirme Econews, un autre quotidien, dans la même affaire.

Le journal précise que l’heure est à la reconstitution des éléments du puzzle qui sans nul doute devrait remonter jusqu’à Moïse Katumbi, le chef hiérarchique de Salomon Kalonda.

« À mesure qu’approchent les échéances électorales, les services de renseignements militaires et civils sont saisis d’une effervescence qui répand la terreur, du moins à l’égard des personnalités qui osent afficher leur ambition à briguer les plus hautes charges de l’Etat, peut-on lire dans le journal ».

Africa News estime pour sa part que l’affaire collée à Salomon Kalonda ressemble à une « mauvaise copie de l’affaire mercenaires contre Moïse Katumbi sous Joseph Kabila ». Le député Christian Mwando affirme dans ce tabloïd de Kinshasa : « Comme on sait que le peuple RD-congolais est très remonté contre le Rwanda à cause de l’agression, il faut maintenant jeter le parti de Katumbi en pâture auprès du peuple et en même temps, faire peser une épée de Damoclès sur le président d’Ensemble, Moïse Katumbi, qui serait le Katangais pour lequel on voudrait faire le putsch. C’est une honte pour la République », a-t-il déclaré devant la presse.

Ouragan titre « Salomon Kalonda lourdement chargé par le régime ». Pour le bi – hebdomadaire, la machine à déstabiliser Moïse Katumbi Chapwe passe à la deuxième phase de sa besogne.

« Déstructurer, déstabiliser, anéantir et mettre en pièces le système Katumbi afin de mettre le candidat président de la République hors d’état de candidater en décembre 2023. Jeudi, poursuit le journal, le régime a employé les moyens les plus impressionnants pour perquisitionner, casser et fouiller de fond en comble à Kinshasa et à Lubumbashi, les résidences privées de Moïse Katumbi Chapwe et de son conseiller spécial, Salomon Idi Kalonda Della toujours prisonnier de la Demiap »

L’arme attribuée à M. Salomon Kalonda, appartiendrait en réalité au garde du corps de l’ancien Premier ministre

Forum des Ass revient sur le tweet de l’opposant Matata Mponyo, qui dévoile que l’arme attribué faussement à M. Salomon Kalonda, par les renseignements militaires, appartiendrait en réalité au garde du corps de l’ancien Premier ministre qui l’avait perdue le 25 mai, le jour du sit-in de l’opposition devant la centrale électorale.

Enfin, l’Avenir revient sur les discussions entre Kinshasa et Jean–Pierre Lacroix, le secrétaire général adjoint des Nations unies : « devant se retirer progressivement, la MONUSCO craint l'avenir, titre le quotidien ».

« Des centaines des milliers de civils sont aujourd’hui quasi exclusivement protégés par les casques bleus dans les provinces du Nord – Kivu et de l’Ituri. En cas de retrait des casques bleus sans montée en puissance des forces de sécurité congolaises, les civils seraient en très grave danger d’être massacrés… » selon le quotidien.

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