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Les 24 nuances de bleu de Benjamin Biolay et de son onzième album

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Trois ans après Saint Clair, Benjamin Biolay revient avec un onzième album studio, et même plutôt deux fois qu'une. Ce double album, Le disque bleu, comprend 24 titres aux tonalités différentes.

Couverture de l'album « Le disque bleu » de Benjamin Biolay, sorti en 2025.
Couverture de l'album « Le disque bleu » de Benjamin Biolay, sorti en 2025. © Virgin Records
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Enfant de la pop-rock britannique et de la chanson française, Benjamin Biolay reprend le concept du double album, comme cela se faisait dans les années 1960 / 1970 : 24 chansons au total. Ce Disque bleu comprend deux opus aux tonalités différentes : Résidents, le premier CD, à dominante pop et électrique, avec des titres enregistrés en Europe. Le second opus, intitulé Visiteurs, comprend des chansons sous influence sud-américaine, Argentine et Brésil et une ambiance plus légère et mélodique.

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Le chanteur français de 52 ans réside en effet une partie de l'année à Buenos Aires où vit sa fille. Sinon, Benjamin Biolay qui a donc un Paris pluvieux (comme il le chante dans « Adieu Paris »), célèbre la ville de Sète, dans le sud de la France, au bord de la Méditerranée. Sète, la ville natale de Georges Brassens, auquel on pense à plusieurs reprises en écoutant ce double album. Benjamin Biolay reprend même l'une de ses chansons connues, « Les passantes ».

Dans ce disque aux 24 nuances de bleu, bleu de la méditerranée à Sète (que l'on voit dans le clip du « Penseur ») ou bleu de l'Océan Atlantique vers l'Amérique du Sud, Benjamin Biolay rend un hommage musical à tous ceux qui l'ont influencé, guidé. On vient de parler de Georges Brassens. Il faudrait aussi citer Serge Gainsbourg, époque Melodie Nelson, ou L'homme à la tête de chou auquel les titres « Résidents voyageurs » ou « Morpheus Tequila », font penser.

Engagement à gauche

Celui qui a le visage de Che Guevara tatoué sur l'épaule droite renouvelle son attachement à gauche. Il faisait partie du comité de soutien à François Hollande en 2012, même s'il l'a ensuite regretté. Et il a toujours combattu l'extrême droite. Il témoigne des ravages démocratiques et économiques de la présidence de Javier Milei en Argentine. Et dans le titre « Mon pays », s'inquiète de la montée des périls : « La fièvre embrase le bitume et les fruits rêvent de la pluie, Tiens-toi sage, mon vieux pays, avant la nuit des algues brunes ». Voilà une métaphore de la vague d'extrême droite que Benjamin Biolay craint de voir déferler en France.

Benjamin Biolay Le disque bleu (Virgin Records) 2025

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