Le grand invité Afrique

Patrick Majondo Mwamba: «Notre priorité, c’est de pouvoir dynamiser la jeunesse congolaise à travers l’éducation et la formation»

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Toute cette semaine, RFI donne la parole aux candidats à l’élection présidentielle en République démocratique du Congo (RDC) et leur permet de dérouler leur programme de campagne. Après avoir défendu ses couleurs sur les stades de football américain, Patrick Majondo Mwamba s’est lancé dans la course à la magistrature suprême. À la tête du mouvement Notre Congo, notre fierté (UCCO), il affirme son ambition pour la jeunesse congolaise.

En RDC, les électeurs sont appelés aux urnes le 20 décembre pour élire leur président. Les candidats à la magistrature suprême s'expriment sur RFI.
En RDC, les électeurs sont appelés aux urnes le 20 décembre pour élire leur président. Les candidats à la magistrature suprême s'expriment sur RFI. © Studio graphique FMM
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RFI : Pourquoi êtes-vous candidat à l’élection présidentielle ?

Patrice Majondo Mwamba : Très simplement, je suis un Congolais concerné, concerné parce que mon pays, le Congo, joue un rôle extrêmement important et majeur pour l’écosystème mondial. Aujourd’hui, le Congo a un rôle très important pour tout ce qui est climat et tout ce qui est ressources naturelles. Plus que jamais, le Congo a besoin de retrouver son identité. Et cette identité congolaise ne peut être trouvée que par sa jeunesse… La République démocratique du Congo a aujourd’hui une démographie avec une population de plus ou moins 60 à 70% de Congolais qui ont entre l’âge de 25 et 30 ans. Pour moi, les jeunes Congolais sont les oubliés. C’est une démographie qui, jusqu’à ce point-ci, n’a jamais eu un rôle important à jouer et on attend très fortement à changer cette compréhension.

Selon vous, quels devraient être les chantiers prioritaires du prochain président ?

Aujourd’hui, le premier chantier qui sera la priorité pour notre mouvement « Notre Congo, notre fierté » (Ucco), c’est la jeunesse, c’est de pouvoir créer justement une dynamique, une plateforme qui va dynamiser la jeunesse congolaise à travers l’éducation et surtout la formation, que ce soit la formation au point de vue infrastructurel, mais aussi au point de vue agricole, comme ils disent en anglais « Food security ». L’autre priorité, qui est très importante aujourd’hui, c’est de pouvoir créer une certaine compréhension pour apaiser les malentendus qu’on a aujourd’hui au point de vue sécuritaire. On a un problème qui persiste depuis un peu plus de deux décennies à l’est du Congo. Et je pense, autant que mes partisans et notre mouvement, qu’il est temps de pouvoir s’asseoir à la table avec les protagonistes du sujet et de trouver une solution ensemble.

Dans ces deux domaines, comment comptez-vous agir ? En investissant davantage ?

On est convaincus qu’on est capable de trouver déjà les capacités économiques pour créer ces multitudes de centres de formation… parce qu’on a besoin de construire le Congo et non pas le reconstruire. Dans l’économie, dans le budget actuel que le Congo a, il y a les capacités économiques qui nous permettront de pouvoir construire des centres de formation sur l’étendue des 26 provinces, ce qui permettrait déjà une certaine dynamisation pour la jeunesse congolaise. Et au point de vue sécuritaire, il faut pouvoir s’asseoir à la table et trouver comment mettre en œuvre les solutions qu’on connait, parce que comme je dis, les problèmes, on les vit, les solutions, je pense qu’on les a déjà depuis plusieurs années. Mais comment « implémenter » ces solutions ? Je pense que c’est là que le grand challenge se fait… comme il est de droit, à l’africaine, entre frères et sœurs. Ça, c'est très important.

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