Justin Mudekereza Bisimwa: «la précarité dans laquelle vit le peuple congolais m’a beaucoup interpellé»
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Toute cette semaine, Radio France Internationale donne la parole aux candidats à la prochaine élection présidentielle en République Démocratique du Congo. Justin Mudekereza Bisimwa est le président national du Mouvement d’élites pour la démocratie et le vrai changement (MDVC). Originaire du Sud-Kivu, il est également le dirigeant d’une société privée, ADEC Ltd.

RFI : Pourquoi êtes-vous candidat à la prochaine élection présidentielle ?
Justin Mudekereza Basimwa : Je suis candidat pour trois raisons : la première raison, c’est que la précarité dans laquelle vit le peuple congolais m’a beaucoup interpellé. La deuxième raison, c’est que le président de la République, monsieur Félix Tshisekedi a, à un moment donné, reconnu que les projets qui sont financés par le gouvernement n’aboutissent pas. Il y a trop de détournements, il y a trop de corruption. Et il a reconnu que c’est un problème de pilotage. La troisième raison, c’est la situation de sécurité dans notre pays : il faut que je puisse juguler cette question avec, bien entendu, le peuple congolais qui pourra me faire confiance.
RFI : Selon vous, quels devraient être les chantiers prioritaires du prochain président ?
Il y a tout d’abord la question de la sécurité de notre pays. Vous savez très bien que notre pays est agressé par le Rwanda et d’autres forces mafieuses. Je me dis que ça doit être la première priorité parce que, en tant qu’acteur de développement, je ne (pense) pas (qu')un développement puisse être possible lorsqu’il y a cette insécurité devenue grandissante. Le grand chantier suivant sera le social du peuple congolais. Aujourd’hui, on nous parle d’un budget de 16 milliards de dollars du gouvernement congolais. Mais je pense que ce sont des chiffres farfelus parce que, quand vous voyez, si vous avez déjà été ici à Kinshasa par exemple ou dans d’autres provinces, vous ne pouvez penser que nous avons un budget de plus de 5 milliards de dollars.
Quelles seraient vos solutions dans le domaine sécuritaire et du social ?
Pour le domaine sécuritaire d’abord, je vais investir des moyens conséquents dans l’armée pour qu’elle soit dissuasive. Et nous pourrons aussi nous efforcer d’utiliser la diplomatie : causer avec ceux qui nous agressent, ce n’est pas mauvais. Et sur la question du social du peuple congolais, nous allons créer des emplois pour que le Congolais puisse travailler du 1er au 31 et avoir son salaire décent. On va aussi créer des logements sociaux, à bon prix bien sûr, pour que le Congolais puisse s’en procurer tout en travaillant. Et, petit à petit, chaque Congolais qui a un emploi pourra se procurer une maison où il peut vivre de manière saine avec sa famille.
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