«Derrière ton masque»: le nouvel opus du musicien camerounais Henri Dikongué
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Portrait d’un revenant sur la scène musicale africaine. Le Camerounais Henri Dikongué revient après presque une décennie d’absence avec un nouvel album intitulé « Derrière ton masque ». Le chanteur de « C’est la vie » n’a rien perdu de sa voix claire et de son sens de la mélodie.

RFI : Huit ans qu’Henri Dikongué n’avait plus rien produit musicalement et lorsqu’on lui demande si c’est son côté laborieux ou son sens méticuleux qui est en cause, le Camerounais répond…
Henri Dikongué : Les deux… Les deux. Mais, des fois, je me dis : quand on est en manque d’inspiration, j’arrête un peu. Produire un album, ce n’est pas facile. Le vendre, ce n’est pas facile. Faire des tournées, ce n’est pas facile. Donc, à un moment donné, quand l’inspiration ne vient pas… Je me dis : bon, je peux préparer des musiques à côté, en attendant que je puisse avoir quelque chose qui me corresponde.
L’inspiration est revenue avec sa compagne Laurence alias « Diklau » à la coécriture et qui règle un peu ses comptes avec son époux dans la chanson « Coup d’arrêt ».
Henri Dikongué : Elle exprime tout ce qu’elle a pu abandonner pour que ma carrière puisse avancer, les sacrifices qu’elle a pu faire… En même temps, j’étais étonné parce que je n’avais pas très bien lu le texte. Moi, j’ai voulu faire de la musique, je ne me suis pas rendu compte, je me suis dit « C’est comme ça ». C’est rigolo, mais en même temps, c’est violent !
Laurence Dikongué : Je voulais être comédienne, j’ai tenté certaines écoles comme la rue Blanche, entre autres. Et puis ça n’a pas marché. Et lui, en parallèle, sa carrière a décollé tout de suite dès l’album Wa, ça s’est enchaîné avec « C’est la vie ». J’ai un peu laissé ça de côté, on a construit notre famille. C’est des carrières compliquées, les carrières d’artistes… C’est des hauts et des bas. On s’est soutenus l’un et l’autre, chacun dans nos activités.
À côté de la plume française de Diklau, l’écriture douala - la langue maternelle d’Henri Dikongué - figure sur plusieurs titres de ce nouvel album dont « Mbuwa » : pluie bienfaisante sur un monde en désordre.
Henri Dikongué : « Mbuwa », ça signifie la pluie… Ou la tempête. Et je me suis inspiré de cela dans le sens où je ne suis pas quelqu’un qui passe son temps à balayer les méfaits, les conneries et la saleté des autres. La traduction est faite dans ce sens-là. Je me mets à la place de la pluie, ou de la tempête ! Quand la pluie arrive, ou la tempête, ça balaye tout ! Ca nettoie !!
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