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Noël Tshiani: «Redonner au Congo un nouveau leadership capable de mettre le pays au travail et sur la voie du développement accéléré»

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Toute cette semaine, RFI donne la parole aux candidats à la magistrature suprême en République démocratique du Congo. Quelles sont leurs ambitions, quel est leur projet ? Noël Tshiani est originaire de la province du Lomami. Il est candidat pour la 2ᵉ fois. Sa force, dit-il, c'est son expérience professionnelle. Il a notamment été directeur à la Banque mondiale.

En RDC, les électeurs sont appelés aux urnes le 20 décembre pour élire leur président. Les candidats à la magistrature suprême s'expriment sur RFI.
En RDC, les électeurs sont appelés aux urnes le 20 décembre pour élire leur président. Les candidats à la magistrature suprême s'expriment sur RFI. © Studio graphique FMM
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RFI : Pourquoi êtes-vous candidat à la prochaine élection présidentielle ?

Noël Tshiani : Je brigue la magistrature suprême de la République démocratique du Congo (RDC), mon pays, pour transformer la vie de nos compatriotes, qui ont trop souffert de la mauvaise gouvernance depuis l’accession du pays à l’indépendance. Pourquoi mauvaise gouvernance ? Parce que le Congo a été dirigé par des leaders qui n’étaient pas préparés, qui n’avaient pas d’éducation, qui n’avaient pas d’expérience professionnelle, qui n’avaient pas le niveau d’intégrité suffisant et qui manquaient de vision.

RFI : Selon vous, quels devraient être les chantiers prioritaires du prochain chef de l’État ?

Les chantiers prioritaires sont connus de tout le monde ! D’abord, le rétablissement de la paix et de la sécurité sur l’ensemble du territoire national. La fourniture des services publics de base, c’est-à-dire l’eau, l’électricité, l’accès à l’éducation de qualité et l’accession aux soins de qualité. Mais au-delà de cela, la construction des infrastructures. La RDC, c’est un grand pays, toutes les infrastructures sont délabrées : les routes, les autoroutes, les chemins de fer... Et aussi nourrir la population, arriver à réaliser ce que j’appelle l’autosuffisance alimentaire. Ces choses-là sont très importantes. Mais au-delà de cela, nous devons rétablir la bonne gouvernance, le fonctionnement normal de la justice et surtout la refondation de l’État. Parce que l’État congolais n’existe que de nom aujourd’hui.

Et sur ces principaux chantiers prioritaires, comment comptez-vous vous y prendre ? Qu'avez-vous à apporter ?

Après avoir été directeur-résident de la Banque mondiale à Washington, j’ai géré des programmes de développement dans plusieurs pays. J’apporte ici une expérience qu’aucun autre candidat n’a. En tant qu’ancien fonctionnaire international, j’ai une vision plus large des choses. Une vision de ce qui se passe dans d’autres pays. J’ai utilisé cela pour préparer une vision de développement que l’on appelle le « plan Marshall de Noël Tshiani pour la reconstruction et le développement de la RDC » qui, s'il est mis en œuvre, va nous permettre de régler chacun des défis de développement que j’ai énumérés tout à l’heure.

Par conséquent, avec mon éducation, mon expérience, le niveau d’intégrité qu’il faut parce qu’il y a beaucoup de corruption dans mon pays... Je suis l’un des rares candidats qui porte des gants blancs, parce que jamais corrompu, jamais trempé dans la mauvaise gouvernance, jamais trempé dans les détournements de fonds publics ou la prédation des ressources naturelles. Et surtout, je n’ai pas de sang sur les mains, pour n’avoir jamais été dans les rebellions meurtrières. Je pense que j’apporte le renouveau qu’il faut pour redonner au Congo un nouveau leadership capable de mettre le pays au travail et sur la voie du développement accéléré.

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