JO 2024: «une moyenne de 50 médailles» attendue pour les athlètes africains
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Le grand jour pour les Jeux olympiques de Paris est arrivé. À quelques heures de la cérémonie officielle de leur ouverture, Mustapha Berraf, le président de l’Association des comités nationaux olympiques d’Afrique, l'Acnoa depuis 2018, est le Grand invité Afrique. Combien d'athlètes africains sont présents à Paris ? Qu'en est-il de leur préparation ? Quelles sont les chances de médailles ? Mustapha Berraf nous détaille les aides dont ont bénéficié les athlètes africains pour se préparer au JO.

RFI : Mustapha Berraf, vous êtes à Paris depuis une semaine, quelles sont vos premières impressions sur l'organisation et comment envisagez-vous cette cérémonie d'ouverture sur la scène ? C'est une première !
Mustapha Berraf : Sincèrement, je crois que les Jeux olympiques organisés par Paris sont de très bon augure. Je crois même qu'ils vont être exceptionnels. Honnêtement, tout le monde s'affaire et tout le monde travaille d’arrache-pieds pour que toutes les conditions soient réunies pour faire de ces Jeux les plus beaux Jeux qui aient existé de par le monde, et je crois honnêtement qu’on est en passe de réussir cela.
Dans quel état d'esprit sentez-vous les athlètes africains ? Est-ce qu'ils ont bénéficié de moyens d'entraînement meilleurs qu’avant les Jeux de Tokyo par exemple ?
Oui, il faut reconnaître que la Solidarité olympique et le CIO ont mis à profit certaines sommes importantes. L'Acnoa a mis deux millions de dollars dans la préparation des athlètes, mais je vous dis, ce sont les athlètes qui figurent dans le top 10, c'est-à-dire les athlètes potentiellement médaillables.
À combien sont-ils ?
Je vous le dis : le global, c'est 2 millions de dollars sur une cinquantaine d'athlètes. Nonobstant, les athlètes africains qui bénéficient de bourses de la solidarité olympique, nous avons une participation qui a atteint près de 1 000 athlètes pour cette édition de Paris. Cela suppose une augmentation par rapport à la précédente édition de près de 20% d'athlètes africains.
Y a-t-il eu des problèmes de visa - par exemple pour certains athlètes qui viennent du Mali, du Niger, du Burkina Faso, des pays qui ont des problèmes avec la France ?
Non, honnêtement, sur le plan sportif, il n'y a eu aucun problème, il y a eu quelques petits ralentissements, mais les choses sont rapidement rentrées dans l'ordre sur instruction des autorités qui ont largement coopéré pour que tous les athlètes qualifiés soient présents.
Sur combien de médailles africaines peut-on tabler durant ces Jeux ? Est-ce davantage qu'à Tokyo ?
Non, à Tokyo, il y a eu 37 médailles, 11 médailles d'or. Nous pensons que nous avons les moyens humains et les potentiels pour réussir une augmentation de près de 20%. Cela suppose une moyenne de 50 médailles.
Est-ce que l'athlétisme reste jusqu'ici la discipline phare ou les sports de combat peuvent se révéler comme de belles satisfactions durant ce jeu ?
Naturellement, les plus belles satisfactions viendront de nos athlètes, en particulier sur le demi-fond. Il y a le taekwondo où nous avons pas mal de révélations. Il y a la boxe où nous espérons obtenir un bon nombre de médailles. Il ne faut pas oublier qu'il y a certaines disciplines, comme la gymnastique, la voile, le canoë kayak où nous avons de très bons athlètes. Et moi, je pense honnêtement que nos athlètes africains seront là en tant que conquérants pour gagner. J'ai dit aussi que nous étions fiers de nos athlètes africains, même s'ils concourent pour des pays européens où américains. Nous sommes fiers de leurs origines.
Et pour les sports d'équipe ?
Pour les sports d’équipe, nous avons une très, très belle surprise, c'est le Soudan du Sud. Le Soudan du Sud qui a fait jeu égal avec les États-Unis d'Amérique. En match amical, ils ont fait un point d'écart, au basket-ball. Bon, dans les autres disciplines, le volley-ball et le handball, on est un peu loin du compte. Mais je pense qu'au football, on pourra réussir de belles performances.
Alors l'univers culturel africain sera très présent dans ces Jeux à travers la Station Afrique à L'Île-Saint-Denis. Pourquoi vous êtes-vous associé à cette initiative ?
Parce que dans ces circonscriptions, il y a beaucoup de jeunes qui sont d'origine africaine. Il y a tellement de jeunes qui affluent là-bas. Tous les soirs, il y aura une soirée : soirée Algérie, soirée Mali, etc. Pour chaque pays, il y a des expositions et nous sommes honnêtement très fiers de cette œuvre qui est maintenant rentrée dans le programme de Paris 2024.
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