Sécurité routière en Côte d'Ivoire: prévention en auto-école [1/2]
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La Côte d’Ivoire n’échappe pas au lot quotidien de l’insécurité routière. Il y aurait en moyenne 46 accidents par jour, selon le Conseil national de sécurité du 12 janvier dernier. Pour y remédier, des séances de prévention sont organisées régulièrement, par le gouvernement, mais aussi par des organismes privés.
De notre correspondante à Abidjan,
Retour à l’école pour des conducteurs aguerris. Ce matin, ils révisent le code de la route, avec des notions qui leur semblent parfois lointaines. C’est en tout cas le ressenti d’Ivan Koffi, qui veut rafraîchir ses connaissances. « J'ai le permis depuis 2013, je ne conduis pas. En plus, j'ai beaucoup oublié. Je vois des panneaux, mais je ne sais pas à quoi ça sert », avoue-t-il.
Steve Kouakou, moniteur d’auto-école, met dans cette formation l'accent sur le comportement du conducteur et donne quelques conseils pour éviter un accident. « À 90%, même à 95%, les accidents sont liés à l’homme. Alors on a proposé des formations comme la conduite défensive, pour les amener à anticiper sur les manœuvres. »
Des conseils que Siembou Ouattara, 23 ans de conduite au compteur, affirme appliquer au quotidien : « Sur la route, il faut être prudent pour toi-même d’abord et pour les autres. La plupart des accidents causés ici, c'est l'excès et puis le dépassement, et on a tout le temps pressé et on veut aller vite. C’est pour ça qu’il y aura toujours ce problème d'accident. »
Comment gérer un appel téléphonique lorsqu’on est au volant ? Qui a la priorité dans un rond-point ? La limitation de la vitesse, la distance de sécurité… Chaque sujet suscite débat, palabres et éclairage. Mais au final, les stagiaires semblent satisfaits de ce recyclage. « On faisait certain truc en croyant que c'était du bon, mais aujourd’hui on nous apprend au moins à nous contrôler, salue ce conducteur de poids lourd. Et souvent, on se dit : "j’ai la priorité" donc on vient coincer cette personne. Souvent, l'être humain peut oublier certaines leçons donc vous y revenez. »
Le 12 janvier dernier, le Conseil national de sécurité a encouragé le ministère des Transports à mettre en œuvre les volets sensibilisation et répression de sa stratégie nationale de sécurité routière prévue jusque 2025.
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