RDC: à l'espace Texaf Bilembo, des jeux éducatifs pour sensibiliser les enfants à l'environnement
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Apprendre tout en s'amusant, c'est une maxime qui n'est plus à démontrer ! En République démocratique du Congo, l'espace culturel Texaf Bilembo a mis au point des jeux éducatifs pour sensibiliser les écoliers aux défis environnementaux. Un moyen aussi pour ces jeunes Congolais de prendre conscience des trésors du pays.

Reportage de notre correspondante à Kinshasa,
Ces élèves de collège disputent une partie de Bakela mboka. Le principe du jeu : ne pas faire tomber une tour faite de bloc de bois. Un jeu éducatif qui sensibilise aux défis environnementaux. Magenda Mukendi donne les explications : « Il y a des briquettes de cinq couleurs différentes qui sont représentatives. Par exemple, le brun symbolise la terre, le rouge la biodiversité. »
Pour savoir quel bloc retirer, il faut piocher des cartes qui représentent les actions de l'homme sur l'environnement. « Par exemple, on a cette carte rouge qui montre l'agriculture en brûlant d'abord la forêt, qui est, en RDC, la première cause de déforestation. Pour chaque action négative, on enlève une briquette, et dès que la tour s'écroule, le jeu s'arrête », poursuit Magenda Mukendi.
Chasse au crocodile, pêche intensive, pollution industrielle… Avec des cartes illustrées, les élèves découvrent des tas de choses sur les forêts et parcs du Congo. La prise de conscience est immédiate. « Voir que les aires protégées ne sont qu'à 14%, c'est un point de vue négatif pour moi. J'aimerais que les 21 écosystèmes soient protégés. Parce que nous devons conserver la biodiversité, c'est important », confie John Lipaso.
L'espace Texaf Bilembo a mis au point plusieurs jeux où les élèves manipulent des figurines d'animaux, des morceaux de bois ou des épices. Une méthode d'apprentissage efficace qui fait aussi naître des vocations. Herancia Basola, l'une des animatrices, assure :
« Quand ils viennent, ils ne connaissent pas vraiment. Ils sont un peu hésitants. Mais plus ils apprennent, plus ils se plongent dans le bain. Et la plupart des enfants, quand ils viennent, on leur demande : "Qu'est-ce que vous allez faire plus tard ? Médecin, avocat, enseignant ?" Mais après, ils disent, "moi, je veux devenir environnementaliste, moi, je veux devenir écogarde". Cela nous rend fiers de voir qu'ils peuvent quand même participer aussi à la protection de l'environnement. »
Au total, 150 écoles ont participé à ces ateliers à Kinshasa, mais aussi en provinces.
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