Reportage Afrique

Sénégal: des infrastructures sportives ultramodernes pour les Jeux olympiques de la jeunesse

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Dans un an tout juste, Dakar accueillera les Jeux olympiques de la jeunesse. La dernière édition, à Buenos Aires en 2018, avait attiré plus d’un million de visiteurs et plus de 4 000 athlètes. À un an de l’ouverture, les chantiers s’accélèrent. Deux sites emblématiques sont entièrement réhabilités pour hisser le Sénégal au niveau des standards olympiques. 

Le stade Ibra Mar Diop à Dakar en plein chantier.
Le stade Ibra Mar Diop à Dakar en plein chantier. © Juliette Dubois/RFI
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De notre correspondante à Dakar,

Sur le chantier, le rythme est soutenu. Les travaux ont débuté en octobre 2024. Livraison prévue fin mars prochain, avant les tests techniques du CIO. Philosophie du projet : réhabiliter l’existant. Mais il a fallu tout reprendre à zéro, comme au célèbre stade Iba Mar Diop, où un complexe flambant neuf sort aujourd’hui de terre.

« On a totalement démoli l'ensemble des ouvrages qui existaient et on a augmenté la capacité d'accueil du site en termes d'accueil des spectateurs, mais aussi en termes de disciplines, parce qu'aujourd'hui, il n'existe pas de halle multisports. On a construit une halle multisports avec quatre aires de combat, 200 places de gradins et tous les locaux annexes. Et on construit un centre médical et sportif, qui lui est adossé », raconte Salim Sène, coordonnateur adjoint du projet pour l’Ageroute, le maître d’œuvre.

Un complexe moderne, accessible et économe en énergie : ventilation naturelle, matériaux locaux, revêtements en terre cuite, comme dans la nouvelle salle de gym. « Ça permet de faire une très bonne isolation thermique du bâtiment et de garantir un très bon confort thermique à l'ensemble des salles qu'on a ici, et de minimiser aussi l'utilisation de la climatisation », ajoute Salim Sène. 

« On est allé chercher le meilleur de ce qui se fait aujourd'hui au monde »

À ce stade, 65% des travaux sont achevés. Deuxième grand site en chantier : la piscine olympique de Dakar, vieillissante, transformée en un complexe aquatique aux standards internationaux : plusieurs bassins, une fosse de plongée, et des terrains de tennis, volley et basket. Un défi technique, car l’ancienne piscine perdait beaucoup d’eau.

« On est allé chercher le meilleur de ce qui se fait aujourd'hui au monde, avec une filtration à perlite, pour pallier l'ensemble des difficultés qu'on avait par le passé, affirme Salim Sène. La filtration traditionnelle était basée sur du sable. C'était un système qui nécessitait beaucoup, beaucoup, beaucoup d'eau pour le lavage des filtres. »

Le projet est financé en partie par l’Agence française de développement, pour un budget d’environ 80 millions d’euros. Et la pérennité de ces infrastructures reste au cœur des priorités. « On a essayé d'anticiper pour appuyer les futurs gestionnaires à, au moins, avoir des sources de revenus. D'une part avec le centre d'hébergement, qu'on a démoli. Et d'autre part, avec les terrains de football qu'on a dédoublés et qu'on aménage, pour que les gestionnaires futurs puissent les mettre en location et les exploiter », explique Babacar Senghor, coordonnateur du projet. Onze sites secondaires à Dakar, Saly et Diamniadio sont également en cours de réfection.

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