Corée du Sud : des drones-taxis à Séoul d'ici 2025
Publié le :
Rentrer chez soi en drone sera-t-il bientôt possible en Corée du Sud ? C’est en tout cas l’ambition du gouvernement qui envisage la commercialisation de drones taxi d’ici 2025. Et pour montrer leur ambition, les autorités ont organisé le premier essai en centre-ville d’un drone capable de transporter des êtres humains. Séoul, la capitale coréenne, a accueilli ce vol d’une dizaine de minutes.

À l’arrivée au parc Yeouido en plein cœur de Séoul, un drone nous accueille pour rappeler les consignes sanitaires. À l’intérieur, sur les berges du Han, fleuve qui sépare en deux la capitale coréenne, on trouve des drones-livreurs, mais l’attraction du jour ce sont les drones-taxis. La Corée du Sud veut pouvoir les accueillir sur son territoire le plus rapidement possible. « L’objectif est de commercialiser les drones en 2025, déclareJang Young Ki, directeur adjoint de la division des drones au ministère des Transports. Donc, de 2022 à 2024, nous mettrons en place les routes aériennes pour construire notre grand projet : faire en sorte que des taxis drones puissent relier l’aéroport au centre-ville. »
Pour autant, aujourd’hui, les drones sont américains, comme celui de Lift Aircraft qui laisse monter les curieux à son bord. Mais il restera au sol, car la star du jour est le drone chinois construit par Ehang. Lesté de 80 kilogrammes de riz et piloté depuis le sol sans personne à son bord, il est le premier du genre à voler en centre-ville. Les constructeurs sud-coréens sont en retard sur l’Allemagne, les États-Unis et la Chine. Comme un symbole, Joengkyu Jun, directeur du projet Drone pour le conglomérat coréen Hanwha, s’exprime devant un prototype de véhicule. « Cette maquette est trois fois plus petite que le drone en grandeur réelle, qui pourra accueillir cinq passagers, explique-t-il. Nous ciblons la vente auprès de la population en général, du grand public. L’objectif au plus tôt est la réalisation d’un prototype grandeur nature pour 2023 et une commercialisation en 2025. »
Réduire la pollution
Ce calendrier colle avec celui du gouvernement. Les autorités misent sur les drones pour réduire les embouteillages et la pollution. Jang Young Ki sait que le chemin est encore long. Comme il l'explique, « les drones peuvent régler les problèmes de circulation, particulièrement pour les villes qui souffrent des bouchons comme Séoul. Mais nous avons trois problèmes à régler avant cela : d’abord la technologie, ensuite le soutien des autorités publiques et enfin les gens doivent être prêts à monter sur des drones. »
Selon une étude de l’entreprise coréenne Hanwha, en 2040, le marché des drones pourrait être évalué à 1 500 milliards de dollars. En voyant le drone-taxi chinois s’envoler dans le ciel de Séoul, il est facile d’imaginer que ces enjeux financiers importants puissent motiver les différents acteurs, à rendre un futur avec des taxis volants le plus proche possible.
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne