Reportage international

Vivre en 3D grâce au métavers, une technologie présentée au Salon mondial du mobile à Barcelone

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Au Mobile World Congress, le Salon mondial du mobile, cette semaine à Barcelone, il était impossible de passer à côté d’un mot : « le métavers », un monde virtuel dans lequel chacun pourrait créer son avatar et vivre en 3D en interagissant avec d’autres.

Un visiteur essaie un écran appelé «Metaverse Service» au stand du Coréen SK Telecom lors du salon mondial du mobile, à Barcelone, enEspagne, le 28 février 2022.
Un visiteur essaie un écran appelé «Metaverse Service» au stand du Coréen SK Telecom lors du salon mondial du mobile, à Barcelone, enEspagne, le 28 février 2022. REUTERS - Albert Gea
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Au Salon mondial du mobile, le stand du coréen SK technologie présente plusieurs attractions du métavers, cette nouvelle technologie créant un monde virtuel dans lequel chacun existe sous forme d’avatar pour interagir avec d’autres personnes connectées dans des mondes imaginaires.

Sur des écrans géants, de petits avatars entourent l’hologramme d’une star de la chanson coréenne, les curieux du salon enfilent lunettes virtuelles et joysticks dans les mains pour un concert virtuel. « À ce concert, toi tu y entres en tant qu’avatar et il y a d’autres participants connectés qui sont aussi des avatars et tu vois le concert à 360º. Tu peux interagir avec les autres, danser ou montrer tes émotions », explique Aida Beltrán, la démonstratrice du stand.

Mais vu de l’extérieur, les testeurs restent immobiles malgré la musique très forte. Danser se fait également de manière virtuelle. « Avec les boutons, des joysticks, tu peux cliquer sur plusieurs types d’émotions comme lancer des cœurs ou danser, explique Aida. Tu peux applaudir, lever les bras et plusieurs types de danses, il y a de tout ! »

Verónica García, 30 ans, sort pourtant ravie de ce concert immobile dans le métavers. « Moi je vis à Madrid, mais ma famille est d’un petit village d’Extrémadure et parfois le week-end ça pourrait être très drôle de profiter d’un moment comme ça avec eux à distance », s'enthousiasme-t-elle.

Mêler vie réelle et virtuelle

Paula Carreras, elle, se charge d’expliquer une autre application qui permet de visiter un musée virtuel dans le métavers. Elle se surprend du succès de son stand. À 25 ans, cette Espagnole préfère encore les relations réelles. « Beaucoup de monde passe et me pose des questions. Ils sont intéressés par le métavers parce que c’est le futur. Évidemment moi, je trouve ça triste, mais finalement, c'est ce que recherchent les gens. Je ne sais pas trop pourquoi ça, mais c’est comme ça. »

Dans un autre stand coréen, c’est cette fois un écran diffusant des images d’une jeune femme se promenant aux côtés d’un homme en hologramme qui attire l’attention.

Le créateur de l’application, Minsu Ten, explique qu’il veut mêler la vie réelle et la virtuelle. « Alors elle voyage dans le monde réel, mais le rencontre virtuellement. Et elle veut prendre un café. Il commande et paie pour elle de chez lui dans le métavers, mais elle a un vrai café. C’est comme un e-commerce dans la vraie vie. »

Outre les Asiatiques, plusieurs entreprises européennes présentes au salon s’essaient au métavers pour démocratiser son usage, même si le marché semble, pour le moment, moins porteur sur le Vieux Continent.

► À écouter aussi : Métavers et univers virtuels: quel horizon économique ?

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