Reportage international

En Iran, le nombre élevé de chiens pose problème

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Depuis plusieurs semaines, le sort des chiens en Iran est entré dans le débat public, avec des attaques mortelles contre des enfants dans plusieurs villes du pays.

Des chiens errants attendent de la nourriture le long de la route Soheilie à Karaj, à environ 50 kilomètres à l'ouest de la capitale iranienne Téhéran., en mai 2020. (Image d'illustration)
Des chiens errants attendent de la nourriture le long de la route Soheilie à Karaj, à environ 50 kilomètres à l'ouest de la capitale iranienne Téhéran., en mai 2020. (Image d'illustration) AFP - ATTA KENARE
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De notre correspondant à Téhéran

Il y a quelques jours, la police a interdit l’entrée des chiens dans les parcs à Téhéran. « Certains propriétaires emmènent leur chien dans les parcs et font peur aux gens qui viennent pour se promener », a déclaré le chef de la police de la capitale iranienne.

Le chien est considéré comme un animal non propre. Ainsi, les automobilistes peuvent même recevoir une amende si leur chien n’est pas dans une cage mobile. C’est ce qui préoccupe certains propriétaires, comme Ali, un jeune de 15 ans qui a l’habitude d’emmener son chien à l’extérieur : « Je suis vraiment inquiet pour les chiens. Leur situation est devenue très difficile, je ne sais pas quoi faire pour améliorer leur sort. »

Le ton est différend dans les villages ou les petites villes où le nombre croissant de chiens errants est devenu un véritable problème. « Il y a beaucoup plus de chiens. Ce sont surtout les gens de la ville qui abandonnent leur chien malade. Ces chiens errants attaquent les villageois, c’est devenu dur pour nous », témoigne Mohammad, un villageois d’une soixantaine d’années.

Deux millions de chiens errants dans le pays

Selon les chiffres publiés dans les médias, il y aurait plus de quatre millions de chiens en Iran, dont la moitié sont des chiens errants et sans propriétaires. Ce qui constitue un véritable danger pour les gens, mais aussi pour les animaux sauvages. Au moins cinq enfants ont été tués ces derniers par des chiens enragés. 

« Il y a quelques jours, un chien a mordu un habitant. Toutes les semaines, un ou deux chiens sont abandonnés dans le village. Peu à peu, les gens du village laissent leur chien sortir seuls dans la rue sans contrôle, déplore Davoud, responsable du conseil d’un village situé à 200 kilomètres de Téhéran. Ces chiens sont obligés d’aller dans les ordures pour trouver à manger. Ils ne sont pas vaccinés et transmettent des maladies. En plus, ils sont un danger pour les animaux sauvages qui sont attaqués. Quelquefois, ces chiens se couplent avec des loups. Ce qui est aussi un danger. »

Le gouvernement a du mal à gérer cette situation. Certains affirment qu’il faut tuer les chiens errants alors que d’autres estiment qu’il faut les castrer et stériliser. Dans les deux cas, cela coûte beaucoup d’argent au gouvernement qui n’en a pas les moyens.

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