L’intelligence artificielle au service du transport en Chine
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À Wuhan, dans le centre de la Chine, le nombre des robotaxis en circulation dépasse désormais, depuis le 28 février précisément, la barre des 100 véhicules autonomes. Les « Apollo taxis » vous emmènent faire vos courses ou au travail, sans personne pour tenir le volant.

De notre correspondant à Pékin, avec Louise May du bureau de Pékin,
Ils ne font pas que conduire, ils parlent aussi les robots taxis de Baidu : « Le pilote automatique est enclenché, on espère que vous ferez un bon voyage », dit l’écran de contrôle sur les appuis tête des sièges avant, vides évidemment. « Attachez votre ceinture ! » Le volant se met à tourner, seul, tout doucement et c’est parti !
Présents dans 10 villes en Chine
Au début, c’est vrai, cela fait bizarre de les voir passer ces véhicules blancs - un ou deux passagers à l’arrière, personne à l’avant. Peng Kangdi, 30 ans, les utilise pourtant régulièrement. L’intelligence artificielle, il connaît… Ce jeune père de famille travaille dans les technologies de l’information. « Quand je suis entré la première fois dans un véhicule autonome, j’étais à la fois curieux et anxieux. Puis la voiture s’est mise à rouler toute seul et j’ai fini par m’habituer. C’est très pratique pour les déplacements en ville et puis cela permet de mesurer l’impact des nouvelles technologies dans la vie de tous les jours. »
Les robotaxis font partie de la vie, pas pour tout le monde encore même si leur présence s’étend. Dix villes chinoises de premier rang autorisent la circulation de ces véhicules autonomes lancés en août de l’année dernière et à Wuhan, les taxis « Apollo » peuvent rouler sur 750 kilomètres de rues et d’avenues sans la présence d’un moniteur humain pour contrôler que tout se passe bien.

« Au début, j'étais nerveuse »
Pour l’instant, il n’y a pas eu d’accidents, explique Ren Ahn qui travaille au service marketing de Baidu. « L’été dernier, nous avons lancé un essai dans le district de Jingkai à Wuhan. Depuis, nos véhicules sans pilotes ont parcouru 55 millions de kilomètres fournissant des services à près de 1,5 million de personnes dans la zone d’exploitation. Et jusqu’à présent, les taxis autonomes Apollo n’ont jamais été responsables d’accidents. »
« Au début, j’avais un peu peur. Une voiture sans chauffeur, j’étais nerveuse », raconte une usagère. Cette vendeuse dans un magasin d’électroménager utilise occasionnellement les taxis autonomes. « Après, si vous observez le robotaxi au feu rouge, la voiture prend vraiment son temps pour anticiper les obstacles. C’est peut-être un peu lent, mais pour moi, c'est rassurant. Je prends ces taxis pour aller faire mes courses ou pour aller en banlieue. »
Selon Baidu, plus de 2 millions de courses avaient été réalisées par les taxis autonomes fin janvier dernier. Avec la diminution du coût de fabrication de la prochaine gamme d’Apollo 6, la compagnie promet de diviser les tarifs par deux par rapport aux taxis ordinaires.
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