Couronnement de Charles III: les Londoniens dans les starting-block
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C’est le jour J à Londres pour le couronnement de Charles III, le nouveau souverain du Royaume-Uni. Une cérémonie fastueuse qui sera suivie par des millions de téléspectateurs et des centaines de milliers de personnes qui se presseront tout au long de la procession royale, du palais de Buckingham à l’abbaye de Westminster. Cela fait 70 ans qu’un tel évènement ne s’est pas produit à Londres. Un évènement qui est donc très attendu dans la capitale britannique.
De notre envoyé spécial à Londres,
Cet évènement, qu’elle qualifie d’« historique », Catherine ne l’aurait raté pour rien au monde. Pas question de le suivre à la télévision ! Cette infirmière de 43 ans est venue de Leeds dans le nord de l’Angleterre pour y assister : « C’est mon héritage, c’est ma tradition en tant que Britannique, et j’en suis fière ! Il y a 10 monarchies en Europe, et nous sommes la seule à avoir un couronnement. C’est vraiment spécial. »
Le couronnement de Charles sera marqué, il est vrai, par le faste et la tradition. Une tradition qui remonte au couronnement de Guillaume le Conquérant il y a près de mille ans. Mais la cérémonie sera quelque peu modernisée - selon la volonté du nouveau roi. Catherine n'en attend pas moins : « Notre pays a changé au cours des 70 dernières années, et c’est très important que cela se reflète dans la cérémonie. Charles essaie de montrer qu’il est un roi moderne, et je pense qu’il y arrive. »
Une journée historique
Pour Jeffrey, un habitant de Londres, ce couronnement, c'est aussi une bonne occasion de faire la fête et, par la même occasion, de panser les plaies d'un pays quelque peu malmené ces dernières années : « Nous avons vécu une décennie difficile… Il y a eu la crise, le Covid ! Il y a deux ans, nous serions tous à porter des masques et nous ne serions pas là ! Alors, c’est une journée pour être ensemble, chanter, être heureux. » Jeffrey est né l’année du dernier couronnement organisé à Londres, celui d’Elizabeth II.
Eunice, elle, était âgée de 9 ans en 1953 : « On avait eu un jour férié, et il y avait des fêtes et des drapeaux partout dans la rue ! On m’a donné aussi une reproduction du carrosse royal, et je crois que je l’ai encore quelque part ! Oui, c'était vraiment quelque chose pour nous, c’était fantastique ! »
« Acclamer le roi »
En 1953, Eunice avait vu les premières images du couronnement quelques jours après dans une salle de cinéma. Cette fois, elle sera au premier rang, pour assister à la procession du roi, entre le palais de Buckingham et l’abbaye de Westminster. À ses côtés se tiendra Mary, qui a prévu d’apporter un tabouret, pour mieux voir le roi.
Habituée des évènements royaux, cette ancienne institutrice regrette cependant le calme et le silence qui entourent désormais les apparitions publiques de la famille royale. La faute, dit-elle, aux téléphones portables : « Tout le monde veut filmer et c’est dommage parce que les gens ne peuvent plus applaudir. Ils sont trop occupés à tenir leur téléphone… Moi, je laisse le mien de côté et je regarde, je m’imprègne de tout ça avec mes propres yeux. Et tant pis si je gâche le film des gens qui m’entourent, nous devrions tous, soupire-t-elle, applaudir et acclamer le roi quand il passe devant nous. »
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