Jordanie: à bord d'un avion destiné aux largages humanitaires sur Gaza
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C’est sur la base militaire jordanienne Abdallah II de Malka, à 30 kilomètres d’Amman, que les opérations de largages humanitaires se poursuivent à destination des populations de la bande de Gaza. En plus des trois avions militaires jordaniens, il y avait trois avions américains, un avion égyptien et un avion français.

De notre correspondant à Amman,
L'armée de terre et l'armée de l’air française ont participé à près d’une dizaine de vols sur la bande de Gaza à la demande de la Jordanie. À l’intérieur de l’avion français C130, plusieurs militaires s’activent à la tâche, car il faut charger près de six tonnes de nourritures fournies en grande partie par le royaume hachémite. Au-dessus de chaque chargement : des parachutes, explique le chef largueur français.
« Dans ce sac de voile, il y a dix parachutes qui vont venir s’épanouir et s’ouvrir les uns après les autres afin de supporter le poids de la charge. Comme on a un poids conséquent, on met un gros parachute », montre-t-il.
Au moment de l’ouverture de la trappe de l’avion, chaque militaire participant à la mission – dix ce jour-là – devra tenir son rôle. Celui du chef de soute sera de contrôler les sangles qui retiennent les colis alimentaires dans l’avion.
« En fait, les sangles que vous voyez sur les côtés, à h-10 minutes, on va en enlever les partiels, retenus vers l’avant et vers l’arrière, et ensuite à h-5 minutes, on va enlever la retenue verticale et les charges vont sortir de l’avion et il y aura une SOA [Sangle à ouverture automatique, NDLR] qui va libérer les parachutes. »
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Six pays ont participé à des missions de largage d'aide humanitaire sur la bande de Gaza
Il y a cinq militaires, ils portent tous des parachutes. Ils sont en train de vérifier que les parachutes sont bien installés. Ce sont eux qui vont être à l’avant tout proche de la porte de largage à l’avant, c’est une manière d’être protégés en cas d’éjection du vol.
Une heure après le décollage, les premières sensations de descente de l’avion se font ressentir. Le commandant de bord donne l’ordre au chef de soute de se tenir prêt.
« Là, nous sommes en train de descendre en altitude pour être prêt au largage », explique le militaire français.
Après la mort de cinq Gazaouis dans le camp de réfugiés d’Alshati, au nord-ouest de la bande de Gaza, pour cause de non ouverture d’un des parachutes, l’armée française a expliqué que ses largages à elles n’étaient responsables de cet accident. Au total, six pays ont participé à ces missions de largages : la Belgique, les Pays-Bas, la France, les États-Unis, l’Égypte et la Jordanie. À ce stade, rien ne dit le pays à l’origine du chargement alimentaire dont le parachute ne sait pas ouvert.
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