Brésil: Gabriel Araujo, l’espoir de la natation paralympique
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Il est l’un des grands espoirs du Brésil pour ces Jeux paralympiques. Le nageur Gabriel Araujo, six fois champion du monde, avait déjà remporté deux médailles d’or et une d’argent à Tokyo il y a quatre ans. Cette année, les brésiliens sont tous derrière celui qu’ils surnomment affectueusement « Gabrielzinho ».

Avec notre correspondante à Rio de Janeiro,
Il a beau mesurer 1 mètre 21, Gabriel Araujo est déjà un géant de la natation au Brésil. Sur la plage de Copacabana, il a déjà quelques fans parmi les nageurs matinaux. « Il nous rend très fiers. Il incarne le dépassement de soi-même, il nous prouve que rien n’est impossible pour l’être humain. Son envie de vaincre, sa technique malgré les limites qu’il a… c’est exceptionnel », raconte Gabriel.
Gabriel Araujo, un exemple de dépassement de soi
Atteint de phocomélie, Gabriel Araujo est né sans bras et avec de courtes jambes. Dans l’eau, il ondule comme un dauphin et dit lui-même s’y sentir mieux que sur terre. Renata Guerra pratique la nage en eaux libre depuis 2010… Elle est d’autant plus touchée par la performance de Gabriel car elle est elle-même handicapée. « Il utilise ce qu’on appelle le « core » : les muscles de l’abdomen et de la poitrine. Et il est incroyable, c’est vraiment un exemple. Parce que chaque athlète doit se dépasser, mais lui a le handicap à dépasser en plus, et c’est très difficile d’être un athlète au Brésil. C’est une icône du sport ».
La professeur qui encadre Renata nage à Rio depuis plus de 30 ans. Andrea Orlandi a déjà eu l’occasion de participer à des formations avec des athlètes paralympiques qui l’ont énormément marquée. « Il y a des personnes qui n’ont pas de handicap et qui pensent qu’elles ne savent pas nager ou n’arriveront jamais à apprendre. Il donne un exemple d’inclusion sociale par le sport », dit-elle.
Les défis du sport paralympique au Brésil
Cette professeure d’éducation physique regrette que la pratique de Handi sports soit si peu démocratisée au Brésil. « Tout est plus difficile. Avoir des professionnels formés, des sponsors, la diffusion en elle-même des sports paralympiques… tout est plus compliqué… sans compter la natation en soi ».
Gabrielzinho est originaire de l’état du Minas Gérais, tout comme Larissa Oliveira, ancienne nageuse olympique. « La compétition paralympique est encore plus dure… Et je sais combien il faut lutter pour être un athlète de haut niveau, un athlète professionnel au Brésil. Je suis super fan de lui, je suis sûre qu’il nous ramènera trois médailles d’or, je vais bien le supporter », indique-t-elle.
Son public scrute avec impatience la danse de la victoire de Gabriel. En attendant, il sera le porte-drapeau du Brésil lors de la cérémonie d’ouverture.
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