Israël: Vicky Cohen, une mère d'otage déterminée à faire rentrer son fils
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L'armée israélienne a annoncé samedi poursuivre ses opérations à Gaza malgré des appels des familles d'otages et de Donald Trump à cesser immédiatement les bombardements, après un accord du Hamas pour libérer tous les captifs. Le Hamas a dit vendredi qu'il était prêt à libérer les otages et à négocier. Avant cette annonce, notre correspondante a rencontré Vicky Cohen, la mère d’un soldat enlevé le 7 octobre 2023.

Avec notre correspondant à Jérusalem,
« Il n’y a pas d’objectifs à cette guerre, cela fait deux ans et il y a toujours 48 otages à Gaza. L’un d’eux est Nimrod, mon fils », raconte Vicky Cohen. La fatigue se lit sur le visage de cette mère de famille fluette. Elle reste cependant déterminée. Vicky ne travaille plus depuis deux ans, son combat quotidien : faire rentrer son fils, otage à Gaza. Chaque matin, elle enfile un t-shirt sur lequel est dessiné le visage de Nimrod, un portrait tout en douceur.
« Il est très calme, très timide, sensible, modeste. Il aime jouer avec son Rubik's cube. Il a un monde intérieur qui, j’espère, l’aidera à survivre et a gardé l’espoir d’être bientôt de retour à la maison », confie-t-elle. Nimrod faisait son service militaire près de la bande de Gaza lorsqu’il a été enlevé par le Hamas, le 7 octobre 2023. Il avait 19 ans.
Vicky Cohen est certaine que son fils est vivant, les dernières preuves de vie datent du mois de mars : « Le Hamas a diffusé une vidéo sur laquelle on ne voyait pas son visage, mais j’ai reconnu le tatouage sur son bras. Nous avons su immédiatement que c’était lui. C’était la première preuve visuelle qu’on avait. J’étais dans un état de grande excitation. Il était sur ses pieds, il bougeait. Mais j’étais aussi très inquiète pour lui. Je ne sais pas dans quelle situation physique et mentale, on ne connait pas ses conditions de détention. Je sais juste qu’il est vivant ».
Lorsqu’elle a appris que l’armée israélienne intensifiait ses opérations dans la ville de Gaza, Vicky a fait des insomnies, imaginant le pire pour son fils. Elle ne décolère pas contre le gouvernement israélien qui, dit-elle, n'en fait pas suffisamment pour faciliter le retour des otages : personne ne les tient au courant. « De temps en temps, on nous envoie des messages WhatsApp. Dans ces messages, il n’y a aucune information. Les informations que l’on obtient viennent de la presse », reproche-t-elle.
Vicky est convaincue que le Premier ministre Benyamin Netanyahu prend ses décisions en fonction de son agenda politique. Chaque samedi à Tel-Aviv, Rehovot, Jérusalem, Vicky manifeste pour que la guerre à Gaza s’arrête.
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