À la Une: la candidature de François Bozizé à l'élection présidentielle invalidée en Centrafrique
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La Cour constitutionnelle centrafricaine a en effet validé dix-sept candidatures et en a invalidé cinq, dont celle de l’ancien chef de l’État, François Bozizé.
Et tandis que Le Journal de Bangui se borne, sobrement, à rapporter l’information, le site centrafricain Corbeau News se réjouit vivement de cette arrêt de la Cour. « La messe est dite pour François Bozizé », lance-t-il. Et ce journal en ligne s’acharne sur cet ancien président qui, énonce Corbeau News, « s’est permis de retourner clandestinement au pays tout en continuant de se pavaner librement à travers le territoire sans être inquiété », martèle-t-il.
De son côté,Jeune Afrique a contacté le Sénégalais Mankeur Ndiaye, qui dirige la mission onusienne en Centrafrique. Si les Nations unies n’ont pas réagi officiellement à l’annonce de l’invalidation de la candidature de François Bozizé, Mankeur Ndiaye affirme toutefois « suivre de près » la situation.
L'invalidation de la candidature de François Bozizé inspire la crainte
Comme le souligne le quotidien burkinabè Le Pays : « Dès l’annonce de l’arrêt de la Cour constitutionnelle, la capitale centrafricaine était « presque sous état de siège ; les forces de l’ordre étant présentes sur les tous les axes, sans doute pour parer à toute éventualité ». Et ce journal ougalais de se demander « quelles conséquences l’invalidation de sa candidature peut avoir sur la Centrafrique ? Bozizé va-t-il s’armer de courage et affronter la Justice qui lui demande des comptes, interroge Le Pays ? Ou bien va-t-il jouer la carte du pourrissement en reprenant les armes ? ».
En Côte d’Ivoire, les artistes de zouglou Yodé et Siro condamnés par la justice
Ils s’appellent Dally Djédjé et Aba Sylvain Decavailles. Ce sont deux artistes-chanteurs ivoiriens, et leur duo est connu sous leurs pseudonymes respectifs de Yodé et Siro.
Ce matin, à leur corps défendant, ces deux stars de la chanson ivoirienne sont à la Une non seulement des quotidiens indépendants L’Inter et Soir Info, voire Abidjan 24 ; mais aussi de ceux proches du pouvoir, Le Matin, L’Intelligent d’Abidjan, Dernière Heure Monde, L’Expression, Le Mandat ou encore Le Jour ; sans omettre celle des journaux proches de l’ex-président Bédié, à commencer par Le Nouveau Réveil ; ou de celui qui est proche de l’ex-président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro qu’est Générations Nouvelles ; et, ça va de soi, des quotidiens proches de l’ex-président Laurent Gbagbo que sont Le Temps, Notre Voie, Le Quotidien d’Abidjan ou encore Aujourd’hui. N’en jetez plus !
Une vraie « promo » gratuite
Yodé et Siro ont en effet écopé de douze mois de prison avec sursis et cinq millions de francs CFA d’amende pour avoir critiqué le procureur de la République du tribunal d’Abidjan en affirmant dans une chanson que Richard Adou, c’est le nom de ce haut magistrat ivoirien, « n’enquête que contre un seul camp ».
Le journal Le Temps relève qu’à la barre, Siro a déclaré : « Nous ne faisons que relayer ce que dit et pense la population ». Selon ce quotidien, « on peut tuer le poète. Mais on ne peut pas tuer la poésie. On peut mettre en prison le combattant. On ne peut mettre en prison le combat. On ne peut tuer le Zouglou », martèle Le Temps.
Les régionales au Cameroun, fruit d'un grand débat national
Étant rappelé que ni les groupes séparatistes ni les partis d’opposition ne comptent y participer et appellent au boycott, le journal français Libération prévient que ces élections régionales au Cameroun sont un scrutin « suicidaire » et qui s’annonce comme une « catastrophe sécuritaire », car dans les régions anglophones du Sud-ouest et du Nord-ouest, les groupes séparatistes « redoublent de violences depuis cet été et multiplient les actions terroristes ». Attention, avertit Libé, « la tension est à son maximum dans les provinces anglophones » du Cameroun.
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