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À la Une: Gbagbo-Ouattara, une rencontre très attendue en Côte d’Ivoire

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La première rencontre entre Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo depuis le retour de ce dernier le mois dernier doit se dérouler au palais présidentiel d'Abidjan, en fin d'après-midi.
La première rencontre entre Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo depuis le retour de ce dernier le mois dernier doit se dérouler au palais présidentiel d'Abidjan, en fin d'après-midi. © Présidence de la République de Côte d'Ivoire/Wikimedia/CC 4.0
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« C'est donc à croire que le ciel s'est arrêté sur la Côte d'Ivoire le temps d'une rencontre », écrit Afrique Sur 7, comme pour mieux montrer l’importance de l’évènement et à quel point il est l’objet de toutes les attentions. « Les Ivoiriens sont donc suspendus aux lèvres de deux hommes d'État », précise le site internet. Oui, c’est peu dire qu’elle est attendue cette rencontre, « c’est le sujet du moment » estime L’Inter. « Dans des rencontres frugales entre amis ou dans les salons feutrés des décideurs, tout le monde en parle », prévient le quotidien. Ce face-à-face entre Laurent Gbagbo Alassane Ouattara, « dix ans après la douloureuse crise post-électorale qui a fait officiellement 3000 morts… Qui l’eût cru ? », s'étonne L’Inter. Pourtant, oui « les deux titans de la politique ivoirienne de ces 30 dernières années vont se revoir ce mardi 27 juillet au palais de la présidence à Abidjan-Plateau. Ils vont même se parler, reprendre le dialogue rompu depuis 10 ans », souligne le journal.

Une rencontre très largement commentée

Cette rencontre Ouattara Gbagbo, ce face-à-face , est-ce le « happy end ou la suite du duel à mort ? », se demande L’Inter. Est-ce le « rendez-vous de l’espoir ? », s’interroge de son côté Fraternité Matin. Le journal gouvernemental relaie d’abord, à nouveau, les réactions des politiques qui avaient salué l’annonce de cette rencontre et il affirme, plus largement, que « comme eux, de nombreux ivoiriens nourrissent beaucoup d’espoir ». « Ils espèrent que cette rencontre ouvrira de nouvelles perspectives », lit-on. « Mais pour y arriver, reprend Frat’ Mat’, il faut que cette rencontre soit celle de la sincérité et du respect de la parole donnée ». Fidèle à sa ligne, le journal estime ensuite qu’Alassane Ouattara a déjà démontré, lui, « son engagement en faveur de la paix » et « attend de voir » l’attitude de Laurent Gbagbo.

L’offensive du RHDP sur le terrain

Et en attendant, le parti d’Alassane Ouattara mise en parallèle sur le terrain. « Le RHDP quadrille tout le pays », titre Soir Info qui parle ici d'une « grande offensive ». « Les émissaires d’Alassane Ouattara viennent d’être envoyés dans tout le pays », développe le journal. Objectif : « expliquer la politique nationale de réconciliation » mais aussi, dans le même temps, « préparer les prochaines élections locales et surtout la présidentielle cruciale d’octobre 2025 ». Une liste de 32 personnalités a ainsi été arrêtée, à la tête d’autant de délégations, et chacune d’elles est « affectée à une région donnée ». En somme, c’est un « maillage stratégique du pays », conclut Soir Info.

En Tunisie, le premier ministre limogé sort du silence

« Mechichi s’exprime », nous dit La Presse de Tunisie, 24h après que le président Kaïs Saïed l’a renvoyé et a gelé les travaux du Parlement. Sa réaction est à lire évidemment dans tous les médias tunisiens, mis en ligne ce lundi soir « dans un long post publié sur son compte personnel Facebook », précise Réalités. Le chef de gouvernement indique qu’il « transmettra le pouvoir à son successeur dans un parfait respect de la règle de la succession des responsabilités », explique le site du magazine.

Désormais beaucoup d'interrogations

C'est certain, « La Tunisie a basculé dans un état d'exception », nous dit L'Économiste Maghrébin, qui observe « un coup de théâtre au parfum de coup de force constitutionnel ». Oui, s'agit-il finalement d'un « coup d'État » ou d'un « coup de maître » de Kaïs Saïed, se demande le quotidien. Aurait-il fait cela « sans l’appui de l’armée, des forces sécuritaires et sans l’aval des puissances étrangères ? » Eh bien, « c’est difficile à croire, estime L'Économiste, tant l’enjeu est déterminant pour l’avenir du pays ».

En tout cas, lors d'une réunion ce lundi, Kaïs Saïed, lui, a affirmé « son respect des droits et des libertés », nous dit encore La Presse. Mais des composantes de la société civile l’ont appelé « à présenter une feuille de route claire sur la période à venir », et elles ont « formulé leur inquiétude quant à [sa] concentration des pouvoirs ». En première ligne notamment, le syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt). La Presse de Tunisie relaie sa position: il a déclaré « soutenir entièrement les revendications légitimes des Tunisiens ». Le Snjt a « mis en garde contre le fait de porter atteinte aux acquis de la révolution, de la liberté et de la dignité ». Espérons que le message est passé.

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