Revue de presse Afrique

À la Une: la revanche des Eléphants

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Battus par les Éléphants de Côte d'Ivoire (3-1), éliminés, les Fennecs d'Algérie sortent de la 33e édition de la CAN de football au Cameroun par la petite porte.
Battus par les Éléphants de Côte d'Ivoire (3-1), éliminés, les Fennecs d'Algérie sortent de la 33e édition de la CAN de football au Cameroun par la petite porte. © RFI/Pierre René-Worms
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Les Eléphants de Côte d’Ivoire ont fait boire, jusqu’à la lie de la revanche, la coupe d’Afrique des nations aux Fennecs algériens, tenants du titre. Trois buts à un, score sans appel ! Et la presse ivoirienne qui pavoise. Florilège.

« Les Eléphants marchent sur les Fennecs et retrouvent les Pharaons », exulte Fraternité Matin dans un accès d’enthousiasme suffisamment rare à  la Une du quotidien gouvernemental pour être ici souligné.

« Les Eléphants écrasent les Fennecs », enchérit le journal sportif Le Miroir.

« Etincelants Eléphants !, confirme son confrère Le Sport, les ivoiriens prennent leur revanche de 2019 et éliminent l’Algérie ».

« Eléphants, c’est comme ça un champion joue pour remporter le trophée », triomphe Super Sport (et dans ce titre, vous aurez peut-être noté la disparition de la conjonction que dans l’expression « c’est comme ça un champion », parce qu’en effet, c’est comme ça qu’on s’électrise en parlant à Abidjan quand on baigne dans la joie).

Les Fennecs « ont perdu leur couronne. Ils ont été humiliés, ballonnés et dépassés par les événements, s’enfièvre le quotidien Le Temps (…) Les Éléphants étaient dans un grand soir. Ils ont marché sur leurs adversaires (…) Ils ont été les maîtres du jeu. Ils ont dominé dans tous les compartiments », souligne ce quotidien ivoirien proche de l’ex-président Laurent Gbagbo. Et l’on pourrait continuer longtemps ainsi.

En Algérie, à l’inverse, la presse est en berne, le site Observalgerie constatant ainsi que l’équipe nationale sort de la CAN « par la petite porte » et souligne que « personne ne prédisait un tel scénario pour l'équipe d'Algérie, qui était d'ailleurs le favori en puissance pour emporter le trophée ».

Cette défaite sur le terrain tournant presque à l’affaire d’Etat, le site du quotidien gouvernemental El Moujahid signale que le président Tebboune a assuré la sélection nationale de « son soutien », lui demandant de ne pas « baisser les bras ».

Quant au site Algerie 360, il note sobrement que le 11 national est « out » face à la Côte d’Ivoire.

Out ? Justement. En France, le quotidien sportif L’Equipe a trouvé LE titre ce matin : Out of Africa (en référence, bien sûr, au célèbre film inspiré du roman de Karen Blixen. Orfèvre en la matière, le confrère de L’Equipe Hervé Penot admet que ce résultat est « un choc ».

Enfin au Burkina, la presse analyse Les champions d’Afrique en titre ont été « explosés lors du match qu’il ne fallait pas perdre, confirme Wakat Sera (…) les Fennecs d’Algérie sont sortis, la queue entre les pattes (…) Les renards des sables du Sahara sans défense, ont, ainsi, été écrasés par des Eléphants ivoiriens qui, eux, étaient toutes défenses dehors », ajoute ce quotidien ouagalais.

Bolloré pas encore out of Africa

Retour à présent sur une information économique récente qui avait sensation en Afrique, la vente, par le groupe français Bolloré de sa filiale africaine au groupe italien MSC. Avec cette question toute simple aujourd’hui posée : cette cession est-elle tout simplement possible ?

Etant signalé que, comme le rappelle le quotidien ivoirien Aujourd’hui, Bolloré Africa Logistics « est concessionnaire de seize terminaux à conteneurs — la plupart dans les pays francophones d’Afrique, et que cette société gère également trois concessions ferroviaires et assure de la logistique et du transit », ce journal affirme qu’il est « impossible pour le magnat français des marchandises » de vendre ses activités africaines. « Pourquoi ? Tout simplement parce que rien de ce qu’il est supposé avoir vendu ou doit vendre ne lui appartient », énonce Aujourd’hui.

Se référant à une analyse d’Ahoua Don Mello, ancien directeur général du Bnetd, le Bureau national d’études techniques et de développement, Aujourd’hui remarque que le concessionnaire « ne peut, à peine de déchéance, céder partiellement ou totalement la concession ou se substituer à un tiers sans l’accord préalable de l’autorité concédante (…) s’il devrait les vendre à un nouvel acquéreur autre que l’Etat concessionnaire, ce serait privatiser des activités qui n’appartiennent pas au groupe. Et les Etats concernés auraient du mal à l’accepter. D’autant plus que, dans ce cas-là, l’Etat concessionnaire peut faire valoir son droit de préemption ». Conclusion de ce quotidien, Bolloré « ne peut pas vendre ces activités qui ont vocation à être transférées à l’Etat concessionnaire ». A suivre…

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