
« La crise qui oppose la RDC et le Rwanda sera sur la table ce mercredi à Luanda, lors de la rencontre entre le Congolais Félix Tshisekedi et le Rwandais Paul Kagame », pointe le site d’information congolais Cas-Infos. « Les deux présidents seront aux côtés de l’Angolais Joao Lourenço, qui a été désigné médiateur par l’Union africaine pour faire la paix dans ce conflit né de la résurgence du M23 qui occupe actuellement certaines zones de la RDC. Depuis des mois, rappelle Cas-Infos, Kinshasa accuse Kigali de soutenir le groupe rebelle M23. »
Et à l’occasion de cette rencontre, croit savoir le site d’information, « la délégation congolaise compte bien obtenir du Rwanda le fait qu’il ne soutienne plus le M23, qualifié d’organisation terroriste. "Avec les preuves en possession du gouvernement congolais, Kigali sera contraint de dire la vérité et d’abandonner son hypocrisie si vraiment il veut que la région soit en paix", indique une source à la présidence qui insiste sur le fait que "la délégation congolaise est très déterminée à en finir avec le flou autour du soutien du Rwanda au M23, mais aussi de mettre fin aux agissements du groupe qui occupe Bunagana et d’autres zones de l’Est" ».
Une force régionale dès début août ?
Pour sa part, Jeune Afrique relève que « Kinshasa se démène depuis plusieurs semaines pour obtenir une condamnation du Rwanda par la communauté internationale. Mais seule l’ambassade américaine en RDC et le comité des Affaires étrangères du Sénat américain ont, pour l’instant, directement mis en cause Kigali. En parallèle, la RDC s’active pour la mise en place d’une force régionale, croit encore savoir Jeune Afrique, destinée à combattre les groupes armés dans l’Est du Congo. Lors du dernier sommet des chefs d’État des pays d’Afrique de l’Est, qui s’est tenu le 20 juin à Nairobi, ces derniers ont préconisé sa mise en place rapide. Mais Félix Tshisekedi s’est opposé à ce que le Rwanda en fasse partie. Toujours est-il que l’objectif serait de rendre cette force opérationnelle d’ici au début du mois d’août ».
Tourner la page ?
Alors, relève Le Pays au Burkina Faso, « au-delà des accolades et des poignées de main que ne manqueront pas d’échanger les deux dirigeants, on espère qu’ils sauront se dire les vérités, dans une volonté affichée de tourner la page. Et surtout qu’ils pourront parvenir à un compromis en vue de trouver une solution à la problématique des fauteurs de troubles des deux côtés de la frontière. Toute alternative autre qu’une solution politico-diplomatique visant à accorder les violons au sommet pourrait être lourde de dangers pour toute la région des Grands lacs. Et personne n’y a intérêt ».
Denis Mukwege, futur président de la RDC ?
Et puis toujours à propos de la RDC, à noter l’émergence dans la vie politique congolaise de Denis Mukwege. C’est sans doute le Congolais le plus connu et le plus respecté de la planète. Le gynécologue Denis Mukwege, prix Nobel de la paix 2018 aurait-il des ambitions politiques et même présidentielles ? Peut-être, d’après le site d’information spécialisé sur la RDC, Afrikarabia.
Afrikarabia qui pointe qu’« à moins de 18 mois des élections dans le pays et dans un contexte politique tendu, l’idée d’une possible candidature de Denis Mukwege est dans l’air : un collectif d’intellectuels vient d’interpeller le prix Nobel de la paix pour qu’il soit l’ultime recours de la prochaine présidentielle ».
Et Afrikarabia de s’interroger : « la question est maintenant de savoir si Denis Mukwege en a envie et s’il est prêt à se lancer dans le marigot politique congolais et à prendre des coups ? L’appel des intellectuels n’a pas encore reçu de réponse du principal intéressé. Souvent, lorsqu’on lui posait la question d’une possible candidature, le médecin estimait qu’il était plus utile dans son hôpital de Panzi à soigner ses patients que dans les salons dorés du pouvoir. Mais il est vrai que la situation au Congo ne s’est pas améliorée depuis l’arrivée au pouvoir de Félix Tshisekedi. Les bruits de bottes et les flots de déplacés qui fuient la guerre à l’Est rappellent de bien mauvais souvenirs au docteur. Ce contexte pourrait-il le faire changer d’avis ? »
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