À la Une: l'accord de paix signé entre les autorités tchadiennes et les groupes politico-militaires
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Il a été signé ce lundi matin à Doha au Qatar avec une quarantaine de groupes. Car l’un de principaux, le FACT, a finalement refusé d’apposer sa signature, mais se dit encore ouvert au dialogue. Tchadinfos explique que « certaines de leurs revendications comme la libération de leurs prisonniers n’ont pas été résolues ». Le journal rappelle que cette journée s’annonce tout de même « doublement historique. Car le 8 août marque aussi la fin du 5e mandat du défunt président Déby. Mort qui a ouvert la voie à une transition en avril 2021 ».
Al Wihda donne quelques précisions sur cet accord, il prévoit entre autres « un cessez-le-feu général » et « la mise en route d'un programme de désarmement, démobilisation et réinsertion ». « L'accord mentionne [aussi] la tenue dans les meilleurs délais à N'Djamena du dialogue national inclusif dont les résolutions seront contraignantes. »
Mais le quotidien burkinabè Le Pays se montre prudent et estime dans son édito que « le plus dur reste à faire ». Car « signer un accord de paix est une chose et le traduire concrètement dans les actes en est une autre. C’est à ce niveau que tous les acteurs de la sempiternelle crise tchadienne sont attendus. En effet, dans l’histoire politique de ce pays, marquée comme on le sait par des assassinats politiques à répétition, de sanguinaires coups d’État et des rébellions fratricides, ce ne sont pas les signatures d’accord de paix qui ont manqué. Seulement, elles ont toutes été suivies de remises en cause avant de connaître un début d’application ».
Yeux tournés vers le Qatar aujourd’hui, mais aussi vers l’Afrique du Sud
Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken y est en visite. Objectif : « Contrecarrer l’influence russe », selon Jeune Afrique.
L’Infodrome liste les enjeux de ce séjour. « L’objectif est de "relancer les dialogues stratégiques" entre les deux pays. » Faut-il le préciser ici, sous l’ère Donald Trump, ces discussions ont cessé d’exister. « Les deux nations ne sont pas toujours à l’unisson sur le plan diplomatique, notamment sur le front de la guerre en Ukraine. (…) La question des échanges économiques devra être abordée. (…) Antony Blinken prévoit également de présenter la nouvelle stratégie (des États-Unis) pour l’Afrique. »
En Côte d’Ivoire, le président Alassane Ouattara gracie à Laurent Gbagbo
C’était samedi dans un discours à l'occasion du 62e anniversaire de l'indépendance de la Côte d'Ivoire. Cette grâce est un « nouveau signe d’apaisement », pour Actualité.cd.
Wakat Séra nuance les faits, estimant que « l’illustre acquitté de la Cour pénale internationale et ses nombreux fans espéraient mieux, soit l’amnistie. Certes, ce glaive de la justice ne menace plus Laurent Gbagbo, mais celui-ci ne retrouve pas non plus la jouissance de son droit d’électeur, encore moins d’éligibilité ».
Alors l’éditorialiste d’Aujourd’hui au Faso s’interroge : « Quelle pourrait être la suite de ce difficile et cahoteux chemin vers une Côte d’Ivoire préservée des démons de l’après-Ouattara ? ». Trois scénarios sont élaborés. « Scénario 1 : Ouattara parvient à dénicher un remplaçant dans l’écurie RHDP et mise sur lui pour la prochaine présidentielle et parvient à l’imposer. » « Scénario 2 : Ouattara, faute de présidentiable d’envergure ou de guerre fratricide au sein de sa famille politique, décide d’y aller en 2025. » « Scénario 3 : Ouattara-Gbagbo et Bédié sont touchés par la sagesse, et décident de trouver un stratagème pour cette échéance présidentielle, et eux restent en retrait, tout en veillant à la régularité des choses. » « Scénario souhaitable mais improbable », conclut-il dans la foulée.
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