Revue de presse Afrique

À la Une: le Rwanda pointé du doigt par l’ONU

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Des véhicules de l'ONU patrouillent sur la route menant à la ligne de front à Goma, en République démocratique du Congo, le vendredi 25 novembre 2022 (photo d'illustration).
Des véhicules de l'ONU patrouillent sur la route menant à la ligne de front à Goma, en République démocratique du Congo, le vendredi 25 novembre 2022 (photo d'illustration). © AP/Jerome Delay
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« Il va être de plus en plus difficile pour le Rwanda, constate Le Monde Afrique, de camper sur son déni d’ingérence dans l’est de la République démocratique du Congo après la diffusion, hier [28 décembre, NDLR], du dernier rapport des experts des Nations unies. Ses conclusions sont en effet sans équivoques, pointe Le Monde Afrique. Les cinq enquêteurs assurent avoir "trouvé des preuves substantielles de l’intervention directe des forces de défense rwandaises sur le territoire de la RDC, soit pour renforcer le M23, soit pour mener des opérations militaires contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda" établies en RDC, d’origine rwandaises et opposées au régime de Kigali. Dans leur précédent rapport du mois de juin, précise encore Le Monde Afrique, les experts de l’ONU se montraient beaucoup moins affirmatifs concernant l’implication du pays voisin. Ils se contentaient alors de reprendre des déclarations "des autorités" de la RDC affirmant que les rebelles du M23 opéraient avec le soutien des forces armées rwandaises. Ce que le président rwandais, Paul Kagame, niait avec force. »

Sur le terrain, « la situation se détériore chaque jour un peu plus entre le Rwanda et la RDC, relève La Libre Afrique. Hier, les autorités congolaises annonçaient l’arrestation de "plusieurs espions" œuvrant pour les services rwandais. Kinshasa accuse aussi le Rwanda d’avoir cherché à préparer une attaque contre le président de la République. Et en début de soirée, Kigali annonçait qu’un avion de chasse Sukhoi-25 de la RDC avait violé l’espace aérien rwandais le long du lac Kivu dans la province occidentale du Rwanda. »

Burkina Faso : le lieutenant-colonel Zoungrana putschiste invétéré ?

Au Burkina Faso, retour à la case prison pour le lieutenant-colonel Zoungrana. « L’ex-patron du 12e régiment d’infanterie commando est-il un putschiste indécrottable ? », s’interroge le quotidien Aujourd’hui. « Que reproche-t-on au truculent lieutenant-colonel qui avait été arrêté le 10 janvier dernier et qui avait bénéficié il y a deux semaines d’une liberté provisoire ? On a depuis hier soir la réponse, pointe le quotidien ouagalais, par le biais du procureur militaire : une enquête dûment diligentée a mis à nu que des militaires, dont forcément Zoungrana, de mèche avec des civils, étaient en train de préparer une déstabilisation des institutions de l’État… »

Étrange affaire tout de même, estime Le Pays : « cet officier constituerait une menace pour le pouvoir. Il reste cependant à faire la preuve que cette menace est réelle, affirme le journal, et savoir sur quoi elle repose réellement. Et si ce n’est pas le cas, que la justice le réhabilite et explique au peuple burkinabè pourquoi on chercherait à réduire au silence ce militaire qui, du fond de son cachot, n’a cessé de proclamer sa volonté d’aller au front pour défendre sa patrie en danger. »

Les 46 militaires ivoiriens retenus au Mali libérés aujourd’hui ?

Enfin, suite et peut-être fin ce jeudi du feuilleton des 46 militaires ivoiriens retenus au Mali depuis juillet. « Les Ivoiriens prient pour que le président Assimi Goïta décide de leur faire le plus beau cadeau de fin d’année », s’exclame Le National à Bamako, qui, à l’instar des autorités, maintient que ces militaires étaient des mercenaires et non des soldats destinés à la relève du contingent ivoirien de la Minusma.

En tout cas, la justice malienne doit se prononcer sur leur sort, ce jeudi 29 décembre. Et d’après le quotidien 24 Heures, à Dakar, les soldats ivoiriens, accusés de tentative d’atteinte à la sureté extérieure de l’État, pourraient voir les faits requalifiés de sorte à obtenir une peine couvrant la durée de leur détention préventive. Autre hypothèse : les soldats ivoiriens pourraient bénéficier d’une grâce de la part du président de la transition malienne, Assimi Goïta.

Juste avant Noël, les autorités ivoiriennes et maliennes avaient conclu un accord dont les termes n’ont pas été rendus publics.

« Le procès de ce jeudi intervient, rappelle Jeune Afrique, alors que la Cédéao a fixé début décembre un ultimatum aux autorités de la transition malienne : la junte a jusqu’à la fin de l’année pour libérer les soldats ivoiriens, sous peine de nouvelles sanctions. »

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