Revue de presse Afrique

À la Une: Bédié-Gbagbo-Ouattara réconciliés par Houphouët

Publié le :

Henri Konan Bédié (à gauche) et Laurent Gbagbo (à droite) entourent Alassane Ouattara lors d'une déclaration à la presse, après leurs retrouvailles, le 14 juillet 2022. (Image d'illustration)
Henri Konan Bédié (à gauche) et Laurent Gbagbo (à droite) entourent Alassane Ouattara lors d'une déclaration à la presse, après leurs retrouvailles, le 14 juillet 2022. (Image d'illustration) © ISSOUF SANOGO/AFP
Publicité

La remise du Prix Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix, avant-hier à Yamoussoukro, la capitale (prix attribué à l’ancienne chancelière allemande Angela Merkel), pour les journaux ivoiriens, fut surtout l’occasion de nouvelles retrouvailles entre les présidents Bédié, Gbagbo et Ouattara.

Ils étaient tout sourire, les trois piliers de la vie politique ivoirienne, lors de la remise du Prix Houphouët-Boigny. Le président Bédié, sur scène, a même effectué quelques pas de danse sur un air de zouglou, sous les yeux de l’ancienne chancelière allemande, charmée...

Résultat, la presse ivoirienne rivalise de Unes consacrées à ces retrouvailles en coulisses du Prix Houphouët-Boigny. C’est le cas des quotidiens Fraternité Matin, Le Patriote, Dernière Heure Monde, Le Nouveau Réveil, Le Bélier Intrépide, L’Héritage, La Nouvelle Alliance, mais aussi Soir Info, L’Expression, Le Quotidien d’Abidjan, L’Essor, Le Matin, Le Mandat, ou encore Le Miroir et Notre Voie. Une vraie chorale !

Il faut dire que la présence, à Yamoussoukro, des présidents Bédié, Gbagbo et Ouattara « peut être considérée, à juste titre, comme un signal fort en faveur de la paix en Côte d’Ivoire », veut croire (en pages intérieures), L’Intelligent d’Abidjan

« Dans sa tombe (…) Félix Houphouët-Boigny, père fondateur de la République de Côte d’Ivoire, devait être comblé de joie, subodore Soir Info. Car, il doit avoir apprécié, chaudement, le spectacle éclatant, plein de symboles et de magnificence, qu’ont offert ses héritiers et adversaires politiques d’hier, à la Côte d’Ivoire et au monde. Alassane Ouattara (…) Henri Konan Bédié (…) et Laurent Gbagbo (…) ont donné le sentiment d’avoir fait table rase du passé ». Toutefois, ce quotidien indépendant ivoirien se demande si les sourires et accolades étaient « sincères ou forcés ? S’agissait-il d’une comédie savamment orchestrée pour berner voire mystifier la crédulité des invités ? », s’interroge donc Soir Info. Lequel journal souligne que « la tension politique est retombée (en Côte d’Ivoire) depuis les élections législatives de mars 2021, qui s’étaient déroulées dans le calme et avec la participation de l’opposition proche de Laurent Gbagbo ».

Et ce journal n’est pas le seul à se prendre à espérer. De l’autre côté de la frontière nord, au Burkina Faso, le quotidien L’Observateur Paalga estime que « l’apparition, côte à côte, des présidents Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié est loin d’être fortuite. Ces signes apparents d’une réconciliation nationale en marche sur les bords de la lagune Ebrié sur la base du pardon, de la tolérance et de la fraternité sont données en partage aux politiques d’ici et d’ailleurs qui peinent à tourner la page de leurs antagonismes manichéens d’hier », veut croire L’Observateur Paalga.

L’heure du verdict pour les apôtres de Soro

En Côte d’Ivoire encore, le verdict attendu aujourd’hui dans le procès en appel de douze proches de l’ancien chef de la rébellion, ex-Premier ministre et ex-président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro. En première instance, ils avaient été condamnés pour « tentative d'atteinte à la sûreté de l'État ». Guillaume Soro avait été condamné par contumace à la prison à perpétuité.

Et ce matin, « en manchette » du journal Générations Nouvelles, proche de Guillaume Soro, Maître Souleymane Diallo, avocat de la défense, dénonce un « procès politique ».

La bataille de Sake, en RDC

L’armée congolaise affirme avoir contenu la dernière offensive des rebelles du M23 lors des derniers combats dans l’est de la RDC. Depuis le début de la semaine, ces combats sont concentrés sur la grande route à l’ouest de Goma. Des violences qui ont de nouveau provoqué un important mouvement de population, hier, venant s’ajouter aux demi-millions de déplacés dans cette région de l’extrême-orient de la République démocratique du Congo.

Selon le porte-parole du gouverneur de la province du Nord Kivu, l’armée a « fait échec à la tentative du M23 de prendre le contrôle de Sake », rapporte Radio Okapi. Ce journal congolais souligne que cette autorité a tenu à rassurer la population « qui vidait déjà le lieu ».

Citant la même source, le quotidien congolais Le Nouvel Observateur rapporte également que « les Fardc contrôlent toujours la cité de Sake et ses environs, malgré des violents combats de ces derniers jours avec les rebelles du M23 ». Ce journal kinois met l’accent sur l’emploi, dans ces combats, du matériel militaire livré à la RDC par la Turquie, début janvier.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
  • 04:17
  • 04:11
  • 04:20
  • 03:57
  • 04:16