Revue de presse Afrique

À la Une: la case prison pour des militants pro-Gbagbo

Publié le :

 Des militants du PPA-CI, le parti de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo (sur la photo), sont condamnés à deux ans de prison pour trouble à l’ordre public. (Image d'illustration)
Des militants du PPA-CI, le parti de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo (sur la photo), sont condamnés à deux ans de prison pour trouble à l’ordre public. (Image d'illustration) AFP - SIA KAMBOU
Publicité

Verdict, en Côte d’Ivoire, au procès des militants du PPA-CI, le parti de l’ex-président Laurent Gbagbo, tous condamnés à deux ans de prison pour trouble à l’ordre public, sauf un. 26 des 27 prévenus ont en effet écopé de 24 mois de prison ferme. Le 24 février dernier, au palais de justice d’Abidjan, ils avaient accompagné Damana Pickass, secrétaire général du parti de Laurent Gbagbo, convoqué ce jour-là dans une affaire présumée de terrorisme.

À lire aussi à la Une de la revue de la presse Afrique: La case prison pour des militants pro-Gbagbo

La condamnation des 26 militants du PPA-CI est ce matin à la Une des quotidiens Le Temps et La Voie originale, mais aussi L’Inter, Soir Info, ou encore Dernière heure Monde.

Pourquoi ces condamnations infligées aux 26 prévenus ? Proche de Laurent Gbagbo, le quotidien Le Temps dénonce un « procès injuste ». 

Le quotidien indépendant Soir Info précise qu’« à en croire le procureur, « la marche, les attroupements et d’autres actes posés par eux ont été susceptibles de défier les institutions de l’État ». Ce journal signale que certains « accusés » ont affirmé s’être trouvé « dans la zone (…) par pur hasard » lorsqu’ils ont été appréhendés par la police. À la barre, une prévenue citée par Soir Info a témoigné qu’un policier lui aurait dit : « Toi tu es une femme, au lieu de rester à la maison pour cuisiner, c’est la politique que tu veux faire. »

Son confrère L’Inter signale qu’au prononcé du verdict, « des femmes ont fondu en larmes dans la salle, en dehors, dans la cour du Palais de justice et à la sortie du tribunal » et que « certaines ont lâché qu’elles ne (croyaient) plus en la réconciliation nationale ». Mais ce quotidien indépendant assure aussi que « la défense des condamnés ne compte pas baisser les bras ».

Rififi au pays de la Téranga 

Au Sénégal, l’ancien Premier ministre Cheikh Hadjibou Soumaré a été placé en garde à vue, hier, à l’issue d’une convocation au commissariat central de Dakar. Garde à vue faisant suite à une lettre envoyée au président Macky Sall et rendue publique le week-end dernier. Étant rappelé que la figure de proue du Rassemblement national, Marine Le Pen, avait rencontré le président Macky Sall lors de sa visite au Sénégal au mois de janvier, dans son texte, cet ancien Premier ministre du président Abdoulaye Wade interrogeait notamment le chef de l’État sur un éventuel « don» d’argent à Marine Le Pen (qui n’était pas expressément nommée dans sa lettre).

« C’est comme si l’État n’avait pas l’intention de laisser le temps enfoncer dans l’oubli les propos de l’ancien président de la Commission de l’Uemoa », remarque Le Quotidien. Selon ce journal dakarois, l’ancien Premier ministre qui a été placé en garde à vue est à présent « face à ses questions ».

À la Une, ce matin, du quotidien sénégalais 24 Heures, Birahim Seck remarque que « si poser des questions constitue une infraction, (il se) demande comment les enquêteurs feront avec M. Soumaré car, ils seront obligés de lui poser des questions ». En pages intérieures de ce journal, ce-même coordonnateur du Forum Civil écrit au président Macky Sall que « les sénégalais (lui) poseront encore des questions car ils (lui) ont confié la gouvernance du pays ».

L’ONU en RDC, le retour

Arrivée, hier en RDC, d’une délégation du Conseil de sécurité des Nations Unies, pour une visite de travail jusqu’à dimanche. C’est la première visite du Conseil de sécurité en RDC depuis 2018, alors que la province du Nord-Kivu est toujours en proie à la violence des combats entre l’armée et le M23 vers Sake, ville située à l’ouest de Goma, principalement.

Le M23 et ses soutiens ? Lors d’un point de presse, la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Anne-Claire Legendre, a appelé « notamment le Rwanda à tout faire pour que (le) cessez-le-feu soit aujourd’hui respecté ».

À Kinshasa, Radio Okapi relaie l’appel des co-présidents de la délégation de l’ONU, Nicolas de la Rivière, représentant permanent de la France au Conseil de sécurité et le représentant du Gabon, Michel Xavier Diang, qui ont déclaré à leur arrivée : « Le Conseil est venu ici en RDC pour adresser un message assez clair : nous sommes à vos côtés, nous sommes là pour vous aider », avant de s’adresser spécifiquement aux groupes armés : « Il est important d’agir, il est important que les groupes armés cessent leurs activités, que tous participent au processus politique. Que les groupes armés étrangers se retirent et que les groupes armés soutenus par l’étranger se retirent aussi et que la paix revienne enfin en RDC », rapporte donc Radio Okapi.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
  • 04:00
  • 04:05
  • 04:14
  • 04:37
  • 04:21