À la Une: George Weah va-t-il réaliser le doublé?
Publié le :

Le président sortant du Liberia est en tête du premier tour de la présidentielle, mais avec moins d’un demi-point d’avance sur l’opposant Joseph Boakai. Alors Wakat Séra prévient : « Rien n’est joué ! »
George Weah va devoir s’accrocher. Au Burkina Faso toujours, Le Pays s’amuse : le sortant « aura beau chausser les crampons et faire des dribbles, il lui sera difficile de remporter le match ; tant il semble esseulé ». Et tant, surtout, son bilan est maigre. Observation partagée par Le Pays et Wakat Séra qui se désolent pour la jeunesse libérienne, elle « qui avait placé une confiance presque aveugle dans les pieds – pardon, sur les épaules – de l’un des anciens meilleurs footballeurs de son temps » et qui « n’a aujourd’hui, que ses yeux pour pleurer de déception ». La corruption, contre laquelle George Weah avait promis de lutter, a progressé. Les conditions de vie des plus précaires ne se sont pas améliorées. Bref, tance Wakat Séra, « le mieux-être auquel [les Libériens] aspiraient est demeuré une chimère ».
Le spectre d’une crise post-électorale évité
Et le Pays s’en félicite d'autant plus que c’est pour le journal burkinabè une rareté. En général, sur le continent, estime-t-il, « un second tour avec un président sortant, candidat à sa propre succession, n’est pas envisageable ». Après tout, ironise-t-il, « on n’organise pas des élections pour les perdre ». En ce sens, George Weah montre la voie…
Analyse partagée par le Liberian Observer selon qui « la participation élevée [plus de 58%], particulièrement chez les jeunes et les femmes, démontre l’aspiration collective à un avenir prospère ».
Reste à transformer l’essai d'ici au second tour et après, quel qu’en soit le vainqueur ; ce serait une façon, estime le journal libérien, « de se consacrer aux valeurs démocratiques » et de faire un pas « vers un avenir meilleur ». Mais d’ores et déjà, ce premier tour réussi fait affirmer aux rédacteurs du Pays que « ceux qui voudraient la preuve que les Libériens croient en la démocratie, en ont désormais une ».
À lire aussiLiberia : les résultats définitifs confirment le second tour entre George Weah et Joseph Boakai
Attention aux cyberattaques pendant la CAN
Avertissement lancé ce mercredi par Le Point Afrique en vue de la prochaine Coupe d’Afrique des nations. Avec plus de 400 millions de téléspectateurs, rappelle l'hebdo, il s’agit d’un « événement majeur » qui « transcende les frontières ».
Sauf que voilà : la même audience qui fait la force de la CAN en fait aussi sa faiblesse, car elle « crée une opportunité particulièrement attractive pour les cybercriminels ». Parmi les risques énumérés par le Point : le piratage des images et le streaming illégal ; le vol de données sur les performances des athlètes ou la divulgation d’informations confidentielles à leur sujet.
D’où cet appel du magazine à lancer un véritable programme de réformes en la matière. Et le journal de conclure : « La passion pour le football ne doit en aucun cas éclipser cette priorité cruciale en matière de sécurité. »
Les projecteurs braqués sur un média somalien 100% féminin
Dans ses colonnes, Le Monde Afrique choisit d’éclairer Bilan (en somali, cela veut dire « lumière »), le premier média somalien entièrement composé de jeunes femmes. Elles sont six à composer la rédaction, qui « plusieurs fois par semaine, produit des reportages et des articles sur des sujets de société qui passent habituellement sous les radars », comme l’hygiène menstruelle des adolescentes.
Mais, dans un pays où, rappelle Le Monde, « la charia cohabite avec le droit commun », ces jeunes femmes, toutes âgées de moins de 30 ans, ont dû braver les obstacles et les shebab. Critiquées sur les réseaux sociaux, incomprises par leurs familles, certaines ont aussi été directement prises pour cible par les islamistes, comme cette journaliste qui raconte : « Ils ont menacé ma famille de représailles si je continuais ma carrière. » Avant de mettre leur menace à exécution « en posant une bombe dans le restaurant de sa mère ».
Malgré tout, les six jeunes femmes n’en démordent pas, rapporte Le Monde, « la prochaine étape consiste à étendre Bilan à d’autres villes de Somalie et à recruter de nouvelles femmes journalistes ». Si l’une d’entre elles a pu « grandir et étudier à Dadaab, le plus grand camp de réfugiés au monde, avant de […] devenir membre du premier média féminin de son pays », tous les espoirs sont permis.
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne