À la Une: le départ accéléré des Casques bleus au Mali
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Les soldats de la Minusma ont jusqu’au 31 décembre pour quitter le sol malien ; mais face à l’insécurité, les Nations unies préfèrent accélérer le mouvement et quitter le camp de Kidal, dans le nord, entre aujourd’hui et demain. Donc, pointe Aujourd’hui au Faso, « pas de rétrocession normale aux soldats maliens. » Sauf que, écrit de son côté Wakat Séra, « l’armée malienne ne l’entend pas de cette oreille » et pour cause : « ce déménagement précipité pourrait laisser le camp entre les mains des rebelles touaregs qui revendiquent Kidal comme étant sous leur autorité. »
D’autant qu’entre les Fama et le CSP de l’ancienne rébellion, cela fait déjà plusieurs semaines que les relations se détériorent. Wakat Séra en frémit : « le temps avance et les ingrédients d’un affrontement (…) se précisent… », au grand désespoir de Casques bleus toujours sur place, mais sans être en mission. Car malgré leur retrait à vitesse grand V – les journaux ne se privent pas de parler de « précipitation » - malgré donc ce retrait accéléré, les casques bleus sont privés des autorisations de vol qui leur permettraient de rallier leurs pays respectifs. Et si la situation traîne trop en longueur, Wakat Séra craint que la mission onusienne soit « entre deux feux. » Aujourd’hui au Faso abonde : « la Minusma veut partir avant d’être prise entre le marteau des Fama et l’enclume du CSP et des terroristes. »
Difficile pour l’instant d’en dire plus… il reste 36 heures aux soldats onusiens pour partir de Kidal selon leur nouveau calendrier. En attendant, conclut Aujourd’hui au Faso, c’est toujours la même chose : « on choisit souvent (…) la date de son arrivée, pas forcément celle de son retour. »
4ᵉ trophée mondial pour les Springboks d’Afrique du Sud
Les supporters des rugbymen sud-africains ont encore un peu de temps à trépigner… leurs joueurs ne rentrent que demain, mardi, au pays… Mais ils ont déjà commencé à célébrer leur victoire au mondial de rugby – la 4ᵉ de leur palmarès. L'haka des All Blacks, qu’ils affrontaient ? Même pas peur ! « Au cri guerrier inaudible » des Néo-Zélandais, « ont répondu des chants maison à la gloire de leurs dieux du stade, » écrit Le Monde Afrique – des chants d’autant plus déchaînés que, pour le troisième match de suite, les Sud-Africains ont arraché la victoire avec un tout petit point de différence. Ces quelques semaines de compétition ont « effrité les nerfs de supporters de plus en plus emplis d’espoir », souffle le Mail and Guardian en Afrique du Sud. Après avoir battu la France, pays hôte, et avoir gagné contre l’Angleterre « avec la plus étroite des avances », les Springboks n’étaient pas dans la meilleure des postures. « Une autre victoire à un point d’avance serait sortie des confins de la fantaisie statistique » analyse même le Mail and Guardian… Mais c’est ce qu’il y a de fascinant avec les mathématiques, même la probabilité la plus improbable, justement, existe. Et c’est précisément ce qui s’est passé samedi soir. Alors forcément, s’émeut le titre, quand le coup de sifflet final a retenti, les supporters « n’étaient pas heureux. Ils étaient extatiques. »
Une victoire-exemple pour le pays
Car, comme le rappelle le Mail and Guardian, toujours quelques pages plus loin, pour le patron du rugby national Rassie Erasmus, « avoir une équipe diverse, multiculturelle, une équipe qui gagne, est essentiel. Tout le monde doit être représenté » dans un pays au lourd historique racial. Résultat de cette politique d’ouverture : « lorsqu’ils gagnent, les Boks suscitent une fierté nationale. »
D’autant plus qu’en dehors des victoires sur gazon, rappelle Le Monde Afrique, « les Sud-Africains sont déprimés par un sentiment de déclassement, lié à la dégradation des infrastructures, à la corruption, au crime ou à la crise de l’électricité. » Et même si le cœur était à la fête ce week-end, la population va affronter ce lundi, la véritable « gueule de bois » : « de nouveau affronter le quotidien. »
Alors, avant ce retour à la réalité, les supporters rencontrés par le quotidien se prenaient à rêver : « le plan du rugby sud-africain pourrait être adapté à l’Afrique du Sud : les bonnes personnes, aux bonnes positions » expose ainsi l’un de ces fans.
Une idée dont le président Ramaphosa, parti en France soulever le trophée, ferait bien de s’inspirer, selon Le Monde, qui conclut, taquin : « Et s’il retenait une leçon de cette victoire ? »
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