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À la Une: la visite du général Tiani au Mali et au Burkina Faso

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[Image d'illustration] Des hommes tenant une banderole à l'effigie du nouveau dirigeant militaire du Niger, le général Abdourahamane Tiani, à Niamey, le 2 septembre 2023
[Image d'illustration] Des hommes tenant une banderole à l'effigie du nouveau dirigeant militaire du Niger, le général Abdourahamane Tiani, à Niamey, le 2 septembre 2023 AFP - -
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Le chef de la junte nigérienne est arrivé hier, jeudi après-midi, à Ouagadougou, en provenance de Bamako. « Une journée marathon », nous dit Mouryyaniger, qui précise : « Si le Général Abdourahmane Tiani qui a renversé le président Mohamed Bazoum a choisi Bamako pour sa première sortie, cela tient au fait que le Colonel Assimi Goita est le premier à réussir son aventure politique militaire au Sahel (...) C’est lui en personne qui est venu accueillir son frère aîné le Général Tiani au bas de la passerelle à sa descente d’avion à l’aéroport international Modibo Keita Senou de Bamako. Il a ensuite été reçu au palais de Koulouba pour une rencontre en tête-à-tête », souligne Mourryaniger, qui se montre plutôt optimiste pour la suite des évènements. « La mutualisation des expériences techniques et professionnelles des trois pays (Niger, Mali, Burkina) via l’alliance des États du Sahel, récemment scellée entre eux, pourrait bien insuffler une nouvelle dynamique de lutte anti-terroriste et de développement au Sahel ».

De son côté, Sahel Tribune parle d'un « Tango diplomatique sous le ciel de Bamako ». Sous la photo du général Tiani et du colonel Assimi Goïta, le site d'information ne recule pas devant les envolées lyriques : « Ce ballet diplomatique sous le ciel de Bamako est bien plus qu’un simple spectacle de feux d’artifice politique. C’est une symphonie complexe, un pas de danse délicat entre nations déterminées à coopérer malgré les défis. Espérons que ce tango diplomatique marque le début d’une ère de coopération renforcée, où le Mali et le Niger, main dans la main, danseront vers un avenir de prospérité partagée et d’unité renouvelée. »

La visite du général Tiani à Ouagadougou où il a rencontré le capitaine Ibrahim Traoré

Le Faso.net voit là « une occasion pour les deux Chefs d’État d’échanger sur les problématiques communes aux deux pays, notamment la lutte contre le terrorisme et les questions de développement socio-économiques ». On voit les deux hommes, tous deux en treillis, se saluer cordialement.  « Le général Tiani », poursuit le site burkinabé, « a été accueilli à l’aéroport international de Ouagadougou par le Président de la Transition, Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré avec tous les honneurs dus à son rang ; exécution des hymnes nationaux, honneurs militaires. »

Wakatsera, de son côté, ironise sur les « deux premiers sauts de puce du général Tiani » et parle-lui aussi d'un accueil en grande pompe, évoquant ses deux étapes à Bamako et à Ouagadougou  : « Que ce soit dans l’une ou l’autre des deux capitales, il a été rendu au général Tiani, un accueil des grands jours, avec les honneurs militaires, la traditionnelle eau de bienvenue dans une calebasse ou la gerbe de fleurs classique offerte par une jeune fille ».

Pour le site burkinabé, nul doute que cette visite est justifiée par la lutte contre le terrorisme : il estime ainsi que « la zone dite des ' Trois frontières ' infestée par le groupe État islamique a, plus que jamais, besoin de cette coalition des armées malienne, nigérienne et burkinabè, pour se sortir d’affaire, avec le départ de la force française Barkhane dont les éléments ont mis hors d’état de nuire, bien des chefs terroristes et anéanti leurs bases ».

Mais ce n'est pas tout... conclut Wakatsera : « comme pour rappeler au général Tiani que demain n’est pas la veille de la fin de ce calvaire », c’est alors que son avion volait entre deux frontières voisines du Niger que le Parlement européen, « a fermement condamné le coup d’État militaire qui a eu lieu le 26 juillet 2023 et exigé la libération immédiate et inconditionnelle du président Bazoum, de sa famille et de toutes les personnes détenues arbitrairement, ainsi que l’abandon de toutes les charges qui pèsent sur lui ». »

Une condamnation dont se serait certainement bien passé l'homme fort du Niger. 

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