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À la Une: les Éléphants au firmament

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Les joueurs ivoiriens célèbrent leur victoire en finale contre le Nigeria à Ébimpé, le 11 février 2024.
Les joueurs ivoiriens célèbrent leur victoire en finale contre le Nigeria à Ébimpé, le 11 février 2024. © Pierre René-Worms / RFI
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« La Côte d’Ivoire épingle une troisième étoile sur son maillot », exulte Fraternité Matin. Les Éléphants ont donc battu hier soir en finale de la CAN les Super-Eagles du Nigeria sur le score de 2 buts à 1. Aussitôt, le pays s’est embrasé. À Abidjan, on a fait la fête toute la nuit. Exemple, des centaines de supporters ont « bloqué la route du zoo, rapporte Frat’Mat’. Des embrassades, des accolades, des pleurs, des pas de danse... Il y a un peu de tout dans cette liesse populaire. On voit aussi la quasi-totalité des drapeaux des pays participants, bien que le pays hôte se soit adjugé le trophée ».

Exemple : « Moustapha, un Marocain, qui brandit le drapeau de son pays. Il souhaite que les Éléphants aient un parcours aussi extraordinaire au Maroc l’année prochaine. » Ou encore Moudji, « il est Nigérian. Mais il est au cœur de la fête. "Je gagne ou je gagne", (l’un des slogans des Super Eagles), lance-t-il à l’endroit de tous ceux qui viennent à sa rencontre ». En l’occurrence, son équipe a perdu mais ça n’est pas une raison pour ne pas faire la fête.

« On revient de loin… »

L’un des reporters du site d’information Ivoire Matin était au milieu des supporters au carrefour Agban de Williamsville : « Trompettes, sifflets et tambours sont au rendez-vous dans une ambiance carnavalesque, où tous les slogans sont permis comme : "on est nul mais on a gagné la coupe". Une réponse aux autres équipes qui critiquaient le jeu de la Côte d’Ivoire. (…) "On revient de loin. Quelle chance inouïe !", se réjouit Fatim, fondant en larmes de joie. Pour Kamagaté, étudiant ivoiro-malien, tout en sueur, sifflet à la bouche, "cette CAN est la meilleure jamais organisée dans l’histoire du football africain." "Il y a eu tant d’émotions tout au long de ce tournoi, renchérit Christian, de la défaite face à la Guinée équatoriale à la qualification face au Mali, ce n’était pas acquis." »

Un parcours hors normes

En effet, retour en arrière avec Le Monde Afrique : « Après un succès face à la Guinée-Bissau (2-0), les Éléphants s’enfoncent dans l’inconnu : défaite contre le Nigeria (1 à 0), claque contre la Guinée équatoriale (4 à 0), l’équipe est tout près d’être éliminée. Les joueurs sont en larmes, moqués par leurs propres supporteurs ; le sélectionneur, Jean-Louis Gasset, démissionne alors qu’il reste une chance infime de passer en huitièmes. Il est remplacé par son adjoint Émerse Faé, nommé coach par intérim. »Finalement, poursuit Le Monde Afrique, « la Côte d’Ivoire est repêchée grâce à une victoire du Maroc face à la Zambie (1 à 0). Depuis, les Ivoiriens portent des tuniques des Lions de l’Atlas pour les remercier. »

Et « les "miraculés", comme les nomme leur coach, enchaînent les prouesses : victoire contre le Sénégal, tenant du titre, en huitième, contre le Mali en quarts – alors qu’ils sont réduits à dix –, contre la République du Congo en demies ». Jusqu’à hier dimanche, relate encore Le Monde Afrique : « Dès le début d’après-midi, sous un soleil cuisant, les supporteurs commencent à garnir les tribunes. "Il faut finir le miracle", clame l’un d’eux. La presse ivoirienne exige "un dernier coup de marteau", référence au tube Coup du marteau, produit par Tam Sir, devenu l’autre hymne national. »

Leçon de vie

Et ce coup du marteau, les Éléphants ne l’ont pas raté. « Le coup du marteau… éléphantesque ! », s’exclame L’Observateur Paalga au Burkina Faso.

« Ce triomphe, c’est bien plus qu’une simple victoire sur le terrain, s’enthousiasme Sahel Tribune à Bamako. C’est le récit captivant d’une équipe qui a puisé dans sa résilience et sa force intérieure pour s’élever des cendres de la défaite et embrasser la gloire. »

« Au-delà du miracle, une leçon de vie, renchérit Ledjely en Guinée. Émerger d’un naufrage au premier tour pour ensuite remporter le trophée, cela n’arrive pas tous les ans et surtout ce n’est pas à la portée de toutes les équipes. Et c’est ce parcours exceptionnel, inédit même, qui confère à cette victoire une saveur toute particulière. (…) Au point qu’au-delà du football, pointe encore le site guinéen, ce parcours singulier de l’équipe ivoirienne doit nous inspirer et nous guider au quotidien. Parce qu’il est essentiellement question de résilience. »

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