À la Une: l'élection d'une Africaine à la tête du CIO
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La photo de Kirsty Coventry, est à la Une du quotidien zimbabwéen The Herald, souriante, derrière un pupitre affichant les cinq anneaux olympiques. Elle est, précise le journal, « la première femme et la première africaine à être élue à ce poste en 131 ans d’histoire du mouvement olympique ». Kistry Coventry est également « la plus jeune à être élue à ce poste, après avoir remporté la victoire devant six autres concurrents dans un domaine des poids lourds, où tous ses rivaux étaient des hommes ». « Un moment de fierté pour le pays et le continent africain », a commenté le président zimbabwéen Mnangagwa. Kirsty Coventry, championne de natation issue de la minorité blanche, a elle-même « participé à cinq Jeux Olympiques différents », précise New Zimbabwé. « Entre ses débuts à Sydney en 2000 et sa dernière participation à Rio en 2016, elle a remporté sept médailles olympiques, dont l’or au 200 mètres dos à Athènes et à Pékin en 2008 ».
Enthousiaste
Et sa tâche à la tête du CIO ne s’annonce pas des plus faciles. « Elle prend le relais à une époque d’incertitude géopolitique à travers le monde », constate the Herald, à une époque d’incertitude et de « questions sur l’orientation du mouvement olympique au 21 ème siècle, alors qu’une attention plus grande que jamais est portée sur les questions de genre, et d’égalité entre autres ». Néanmoins, Kirsty Coventry était hier très enthousiaste : « je n’aurais jamais imaginé me retrouver un jour ici », a-t-elle dit. « Je dirigerai cette organisation avec une grande fierté, en incarnant les valeurs qu’elle représente ».
Tension accrue
Dans la presse africaine également, l’Algérie… L’Algérie où la justice a requis hier 10 ans de prison contre Boualem Sansal, l’écrivain franco-algérien âgé de 80 ans, emprisonné en Algérie depuis le 16 novembre et accusé notamment « d’atteinte à l’intégrité territoriale de l’Algérie ». Le verdict sera rendu la semaine prochaine, le 27 mars. « Lourde peine requise », titre TSA, Tout sur l’Algérie. L’écrivain, écrit le journal, « avait tenu des propos attentatoires à l’intégrité du territoire national. Dans une interview au média français d’extrême-droite Frontières, en octobre dernier, il avait soutenu que la France coloniale avait tronqué le territoire marocain au profit de l’Algérie ». Hier, à l’audience, poursuit TSA, « Boualem Sansal n’était pas assisté d’un avocat. Il a préféré assurer lui-même sa défense », assurant « qu’il n’avait fait qu’exprimer une opinion, comme tout citoyen algérien ». « Dans la crise entre Alger et Paris qui dure depuis plus de sept mois » poursuit TSA, « l’affaire Sansal a aggravé les tensions entre les deux pays ».
Elan de soutien en France
Une affaire sur laquelle revient également Afrik.com. « Elle s’inscrit dans un contexte diplomatique fragile », renchérit le quotidien en ligne. « Les relations entre les deux pays se sont récemment détériorées, particulièrement après la reconnaissance par le président français Emmanuel Macron, en juillet 2024, d’un plan d’autonomie pour le Sahara occidental sous souveraineté marocaine, un sujet sensible pour l’Algérie...». « Depuis lors, poursuit Afrik.com, l’affaire Boualem Sansal est devenue un point de friction supplémentaire, dans cette relation déjà tendue ». Car, assure le quotidien, « l’écrivain est un proche de Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur français ». El Watan de son côté, ajoute que l’affaire Boualem Sansal, « qui bénéficie d’un vaste élan de soutien en France, a aggravé les tensions entre Alger et Paris, dont les relations se sont brutalement dégradées en juillet 2024 ». Notons qu'Algérie Presse Service, l'APS, l'agence de presse publique algérienne, ne dit pas un mot de l'audience d'hier, lors de laquelle une peine de dix ans de prison a donc été requise contre Boualem Sansal.
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