Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une: en France, grincements de dents à droite

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Le président des Républicains (LR), Christian Jacob en conférence de presse. 6 juillet 2021.
Le président des Républicains (LR), Christian Jacob en conférence de presse. 6 juillet 2021. © AFP - Alain Jocard
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« Xavier Bertrand, candidat de droite à l’élection présidentielle, est décidé à tracer sa route, s’exclame Le Monde, et ce malgré l’appel "à la responsabilité" du numéro un du parti Les Républicains, Christian Jacob. Au lendemain de l’appel de plusieurs prétendants, dont Valérie Pécresse et Laurent Wauquiez, à l’organisation d’une "primaire ouverte" de la droite pour désigner un candidat pour 2022, Xavier Bertrand, qui n’est plus membre de LR, a fermé hier la porte à une participation à celle-ci. (…) Ce cavalier seul fait grincer des dents à droite, souligne Le Monde. "L’homme, ou la femme providentielle, que certains espéraient ne s’est pas imposé", affirmaient avant-hier Valérie Pécresse (ex-LR), Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau, tous les trois candidats potentiels à la présidentielle. Même ton chez Michel Barnier, autre candidat potentiel pour 2022 : "je ne crois pas qu’on puisse décréter le candidat de la droite républicaine, surtout quand on s’exclut du jeu collectif. Moi, je pense très sérieusement, que, quand on veut le soutien d’une famille politique, il faut accepter de jouer le jeu collectif de cette famille", a-t-il mis en garde. »

Et Le Monde de rappeler que « Xavier Bertrand était crédité de 18 % des intentions de vote au premier tour dans un sondage publié dimanche, contre 14 % à Valérie Pécresse et 13 % à Laurent Wauquiez. Mais il reste derrière Emmanuel Macron (24 %) et Marine Le Pen (26 %). »

Le retour de la machine à perdre ?

Le Figaro est affligé : « A neuf mois du premier tour, les conditions d’une compétition mortifère se mettent tranquillement en place. Personne, pourtant, ne pourra feindre la surprise. Cela fait des mois que Xavier Bertrand annonce, jure et répète que jamais il ne se soumettra à une quelconque procédure de sélection. Cela fait des mois que Valérie Pécresse, Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau préviennent, confirment et martèlent qu’il est hors de question d’accepter la stratégie du fait accompli, que ce soit pour un candidat autoproclamé (Bertrand) ou imposé (Baroin). » Et on arrive à ce « casse-tête pour la droite », déplore encore Le Figaro. « Seul, Bertrand ne pourra pas s’imposer. Et sans Bertrand, la primaire perd de son sens. »

« La droite à couteaux tirés », renchérit Le Parisien en première page. « La machine à perdre se serait-elle remise en route ? Le risque d’avoir deux candidats à droite est une hypothèse sérieuse. Avec d’un côté Xavier Bertrand, parti le premier, qui se flatte d’avoir une petite avance dans les sondages. Et de l’autre, un candidat issu d’une primaire qui pourrait être organisée à l’automne. C’est un bras-de-fer incertain et dangereux. (…) Pour la droite, poursuit Le Parisien, ne pas faire l’union, c’est le risque de l’échec et la perspective de devenir un parti de notables, performant aux élections locales mais marginalisé lors des scrutins nationaux. »

La mort d’Axel Kahn

À la Une également, la disparition d’Axel Kahn : « Il s’est tu, soupire Libération. Le professeur Axel Kahn est mort à 76 ans des suites d’une récidive d’un cancer. Ces derniers jours, voire ces dernières semaines, ce généticien très politique avait choisi de parler, d’être omniprésent. Comme un pari qu’il s’était donné. Il voulait mettre en mots, raconter, détailler, analyser au plus près tout ce qu’il vivait. (…) Il ajoutait, aussi, pour s’en justifier : "Si je parle, c’est parce que je n’ai pas le choix. Président de la Ligue nationale contre le cancer, une association extrêmement importante, à partir du moment où elle devait annoncer que son président était obligé de quitter ses fonctions, il fallait dire que ce n’était pas par fantaisie personnelle mais que j’avais été rattrapé par la patrouille". »

La « lucidité » et « l’humour », soulignent Les Dernières Nouvelles d’Alsace. « Jusqu’au bout, cet homme épris des mystères du vivant a eu l’intuition qu’apprendre c’est comprendre, que comprendre c’est aider. Militant de la science, c’était un esprit éclairé, d’une fraîcheur d’expression que ni les responsabilités ni la maladie ne semblaient pouvoir altérer. »

« La mort lui était une compagne familière, relève La Croix. "Il l’a regardée venir avec les yeux ouverts, raconte son amie la psychologue Marie de Hennezel. Axel nous a offert une méditation sur la finitude et montré que les jours d’avant peuvent être beaux". »

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