Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une: Emmanuel Macron pourrait annoncer un nouveau tour de vis sanitaire

Publié le :

Les unes des hebdomadaires Le Journal du Dimanche et Le Parisien Dimanche, du 11 juillet 2021.
Les unes des hebdomadaires Le Journal du Dimanche et Le Parisien Dimanche, du 11 juillet 2021. © JDD/ Le Parisien Dimanche - Montage RFI
Publicité

Ce lundi soir 12 juillet lors de son allocution et face à la propagation du variant Delta du coronavirus, le président pourrait annoncer notamment deux mesures : la vaccination obligatoire pour les soignants et l’extension du passe sanitaire, prédit Le Parisien Dimanche. « Un projet de loi, en cours de rédaction, va même être déposé mardi ou mercredi au Conseil d’État, avant présentation en Conseil des ministres le 21 juillet. » Selon ce journal, la cible pourrait même être élargie « à d’autres catégories professionnelles en contact avec des personnes fragiles. C’est en cours d’arbitrage », dit une source proche du dossier au Parisien Dimanche

« Seront concernés les soignants au sens large, "sur la même base légale que pour l’hépatite B", explique un conseiller de l’Élysée au Journal du Dimanche. L’élargissement du passe sanitaire devrait également figurer dans le texte de loi », complète Le JDD

J-3 avant le défilé militaire de la fête nationale à Paris

Pour l’ultime 14 juillet de son quinquennat, sur les Champs Élysées, Emmanuel Macron, dans son command car, sera flanqué d’un chef d’état-major sur le départ. Et cette semaine, la presse magazine se penche sur les états d’âme des militaires : « Ce que pense vraiment la Grande Muette », lance en Une l’hebdomadaire L’Express, à l’entame d’une enquête consécutive à la publication dans l’hebdomadaire Valeurs Actuelles de deux récentes tribunes de militaires, l’une signée par des généraux à la retraite, l’autre par un millier de militaires, dont la parution génèrera 4 000 signatures supplémentaires, et dans lesquelles ces soldats dénonçaient « le délitement » de la France. De quoi conduire ce magazine à prévenir qu’un « malaise » parcourt l’armée française.

« Après une première réaction publique expéditive, le général Lecointre, chef d'état-major des armées sur le départ, a pris la plume pour faire appel à "la responsabilité de citoyen" et de "militaire" des signataires, rappelle L’Express. Il y incite ceux qui souhaiteraient s'exprimer dans une totale liberté à "quitter l'institution". Quelques jours plus tard, six signataires du premier texte, généraux de deuxième section - les "2S", retraités mais toujours susceptibles d'être rappelés - sont convoqués devant un "conseil supérieur" de discipline, complète cet hebdomadaire. Objectif, rappeler l'importance du devoir de réserve. Un coup de pression inédit : en 1988, quand 12 anciens chefs d'état-major avaient publié dans Le Figaro un pamphlet contre François Mitterrand, accusé de "mettre en péril" la "sécurité" du pays, le président socialiste n'avait pas bronché », rappelle L’Express

« Reste que, une fois encore, la controverse aura mis en évidence le décalage abyssal entre les "gouvernants" , interpellés dans ces tribunes, et les "gouvernés" », soupire Marianne. Comme le formule ce magazine, « les militaires en ont ras le casque ». 

Malaise dans l’armée, donc, auquel vient s’ajouter une difficulté croissante rencontrée par les services secrets français à prévenir les crises, « y compris dans les régions du monde que la France est supposée connaître le mieux ». C’est le constat dressé par l’hebdomadaire Le Point. « La dernière affaire ayant franchi le silence des murs épais du renseignement français illustre le manque d’anticipation des autorités, chef des Armées et président de la République inclus, relate ce magazine. Elle concerne le coup d’État du colonel Assimi Goïta au Mali, le 19 août 2020. En pleine opération Barkhane, alors que cet officier dirigeait les forces spéciales de son pays, ce qui en faisait un partenaire quotidien des forces françaises et des services de renseignement, sur place depuis sept ans, personne n’a vu le putsch arriver !»

Défaillance du renseignement technique ou du renseignement humain ? Sans doute les deux, estime ce journal. Cet échec cuisant attribué à la DGSEaurait provoqué l’exaspération d’Emmanuel Macron, prompt à exiger une enquête, signale-t-il. « Dans les services français, ils pensent que l’anticipation, c’est un truc vulgaire pratiqué par des intellectuels et des écrivains. Ils sont trop occupés avec leurs données techniques pour comprendre ce qui va se jouer sous leurs yeux », dit un expert au magazine Le Point. Selon cet hebdomadaire, la DGSE, pointée du doigt, a rétorqué « qu’elle avait assez à faire avec le contre-terrorisme pour s’occuper de tels dossiers, faisant porter la responsabilité de cet échec aux armées », énonce Le Point.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
  • 04:57
  • 05:03
  • 05:03
  • 04:59
  • 04:51