À la Une: Éric Dupond-Moretti sur la sellette
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C’est une première en France : un ministre de la Justice en exercice devant les juges de la Cour de justice de la République. Il pourrait y être mis en examen pour prise illégale d’intérêts.
Mise en examen « probable », prédit Le Parisien, « du jamais-vu pour un garde des Sceaux » en exercice, pointe ce journal. « L’ancien ténor du barreau est suspecté d’avoir profité de son poste à la chancellerie pour se venger de magistrats contre lesquels il s’est frontalement opposé en tant qu’avocat dans des dossiers sensibles ». Toutefois, complète Le Parisien, Éric Dupond-Moretti peut aussi quitter la Cour de justice de la République « avec le statut de témoin assisté, rendant quasi nulle la menace d’un procès ».
Le ministre de la Justice mis en examen ? Ce serait « une nouvelle tache pour la "république exemplaire" voulue par Emmanuel Macron », anticipe L’Humanité. Lequel quotidien communiste résume ce vendredi matin la « Macronie » à rien de moins que « quatre années de casseroles judiciaires ».
En tout cas, comme le rappelle Le Figaro, Éric Dupond-Moretti sera le troisième garde des Sceaux dont la carrière politique ou ministérielle est « mise à mal » par la justice, « pour ne pas dire en danger ». La Cour de justice de la République avait, en effet « mis fin à la carrière politique de Jean-Jacques Urvoas », et la mise en examen de François Bayrou l’avait écarté de la chancellerie, « quinze jours après sa nomination », pointe encore Le Figaro.
Xavier Bertrand serre à droite
Xavier Bertrand est également à la Une de la presse ce matin. Candidat déclaré de droite à l’élection présidentielle de l’an prochain, le président de la région Hauts-de-France expose ses vues sur la société française, et notamment sur l’immigration.
Dans un entretien au Figaro, Xavier Bertrand dénonce pêle-mêle « l’offensive de l’islamo-gauchisme » comme « la culture woke », selon lui « un poison sans pareil » ; et en effet, il développe les grandes lignes d’une « nouvelle politique migratoire » qu’il entend soumettre aux Français « par un référendum dès l’automne 2022 ». Dénonçant le « laxisme migratoire », cet ancien ministre du Travail de Nicolas Sarkozy déclare que « l’immigration incontrôlée agit comme un terreau du terrorisme », il propose « que nul ne puisse s’installer en France s’il ne parle pas français, et s’il n’a pas réussi un test poussé sur les valeurs de la France », mais aussi de « supprimer toute attribution de visa et toute aide au développement pour tout pays qui refuserait de reprendre ses ressortissants condamnés ». Et il assure que, lui président, « il n’y aura plus de régularisation pour les personnes en situation irrégulière », dit encore Xavier Bertrand au Figaro.
Une carte des vacances chamboulée
La carte des vacances des Français quant à elle, est affectée par le Covid-19. L’incertitude liée à la pandémie pèse, cette année encore, sur les projets de voyages au long cours.
C’est « la fin de l’insouciance », lance Le Parisien, le coronavirus « redessine les frontières de nos vacances ». Comme le rappelle ce journal, « depuis quarante ans, le monde s’ouvrait chaque année davantage. Et, grâce à une baisse vertigineuse des prix du transport aérien, les Français partaient toujours plus loin ».
Seulement, c’était dans le monde d'avant. « Avec le Covid, la part d’incertitude à partir loin grandit. L’emballement des contaminations dues à un nouveau variant peut imposer des quarantaines de dernière minute et empêcher le retour au bureau », souligne Le Parisien. Comme le déplore ce quotidien, « la pandémie a réhabilité les frontières ».
Et c’est notamment une destination africaine d’ordinaire prisée des Français qui est durement impactée par le coronavirus : le Maghreb. En regardant la situation au Maghreb, on redoute que les conditions de prise en charge sanitaire « puissent se révéler délicate », admet Le Parisien. La Tunisie vient ainsi d’être « classée rouge par les autorités françaises, interdisant tout déplacement, sauf motif impérieux », pointe ce journal, car la situation sur place est « catastrophique ». Le Maroc est « classé orange » et les conditions d’entrée se sont « soudainement rigidifiées cette semaine », note Le Parisien. En Algérie, « les séjours sont devenus quasi impossibles », complète-t-il.
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