Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une: le Soudan, un peuple face à son armée

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Le quotidien français Libération consacre sa une au coup d'Etat militaire au Soudan, ce mardi 26 octobre 2021.
Le quotidien français Libération consacre sa une au coup d'Etat militaire au Soudan, ce mardi 26 octobre 2021. © Libération
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C’est le grand titre de Libération avec cette photo pleine page d’un gamin, drapeau national sur les épaules, en train de faire le V de la victoire, et en arrière-plan, des pneus enflammés.

Libération qui plante le décor : « le Conseil de souveraineté militaro-civil, chargé de piloter la transition démocratique amorcée en 2019 après 30 années de dictature d’Omar el-Béchir, avait promis de relancer l’économie, notamment en négociant l’allègement de la dette, mais l’ampleur de la crise est telle qu’il peine à en voir la traduction complète. Résultat, la population meurt de faim, la colère gronde et… le pouvoir civil est décrédibilisé. Une aubaine pour les militaires qui attendaient patiemment leur heure, soutenus par leurs voisins du nord, l’Egypte, dirigée d’une poigne de fer par un militaire, et par les Emirats arabes unis et l’Arabie Saoudite, qui ne se distinguent guère par leur appétit démocratique. Et voilà comment une lumière d’espoir menace d’être soufflée par des hommes que seul le pouvoir total anime. » Et Libération de s’interroger : « la rue parviendra-t-elle à résister ? »

Rattrapé par la crise économique

Constat similaire pour La Croix : « la transition pacifique qui se déroulait depuis deux ans au Soudan a déraillé. Le putsch a mis fin aux efforts du premier ministre Abdallah Hamdok. Cette personnalité courageuse a impulsé de nombreuses réformes sociétales – fin des châtiments corporels, pénalisation de l’excision. Il a sorti le pays de son isolement diplomatique et tenté de redresser les comptes publics. Mais, pointe La Croix, la crise économique, aggravée par la pandémie de Covid, l’a rattrapé. Le coup d’État a profité d’une aggravation de la misère dans ce pays parmi les plus pauvres du monde. Les tensions sociales ont redonné une marge de manœuvre aux factions proches de l’armée. »

Comment produire l’électricité à l’horizon 2050 ?

À la Une en France, quelles sources d’énergie pour demain ? « RTE, le gestionnaire national du Réseau de transport d’électricité a publié hier, relève Le Monde, les principaux enseignements d’une vaste étude visant à définir l’avenir du système électrique français. Lancé en 2019 à la demande du gouvernement, cet exercice prospectif intitulé "Futurs énergétiques 2050" dresse six scénarios censés permettre d’atteindre la neutralité carbone d’ici trente ans, et donc de lutter contre le dérèglement climatique. Pour la future production électrique du pays, les diverses trajectoires vont d’une option "100 % d’énergies renouvelables" à une autre avec encore 50 % de nucléaire. A chaque fois, la société RTE, détenue majoritairement par EDF et la Caisse des dépôts, décrit les conditions de faisabilité technique, mais aussi le coût et l’impact attendu pour l’environnement et pour la société. »

Renouvelable + nucléaire

Alors, s’interroge La Croix, « à quoi ressemblera la production électrique de la France en 2050 pour atteindre à cette date la neutralité carbone ? » Et bien « selon RTE, la France devra s’appuyer sur l’énergie nucléaire pour respecter ses objectifs climatiques. En revanche, quel que soit le scénario retenu, la part de l’atome dans la production d’électricité devrait nettement baisser. »

L’Opinion n’a pas tout à fait le même avis : « pour produire assez d’électricité sans CO2, il n’y a plus lieu de choisir entre nucléaire et renouvelable, il faut les deux, massivement. »

Ce qui fait dire à Sud-Ouest en Une : « le futur sera aussi nucléaire. »

Commentaire des Dernières Nouvelles d’Alsace : « tout augmente ces temps-ci, même la cote du nucléaire. Le changement climatique, c’est maintenant. L’atome revient en grâce chez les défenseurs de la planète. (…) A terme, l’éolien et le solaire passeront pour les vrais auxiliaires durables de notre indépendance énergétique. En attendant de surmonter leurs défauts, dont le stockage de ressources si capricieuses, l’atome gagne un nouveau statut. Il n’est plus perçu comme un obstacle aux filières alternatives mais plutôt en allié acceptable de leur émergence. »

La fin programmée des chaudières au fioul

En tout cas, en attendant, la demande d’énergie n’a jamais été aussi forte dans le monde. Et les prix du charbon et du pétrole continuent de s’envoler… En France, le prix du fioul, utilisé pour se chauffer, vient de franchir la barre de 1 euro le litre. « Ah oui, là ça grogne », s’exclameLe Parisien qui relaie la colère des utilisateurs des chaudières au mazout. Des chaudières polluantes dont le gouvernement a décidé de proscrire à partir de juillet 2022 l’installation ou le remplacement. Là aussi, s’interroge Le Parisien, qui va payer ?

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