À la Une: la COP 26 va-t-elle servir à quelque chose ?
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À trois jours de la tenue du grand raout climatique à Glasgow, la question est posée, indirectement, par le patron de l’ONU en personne, António Guterres. « Nous sommes toujours sur la voie d’une catastrophe climatique, a-t-il prévenu. Comme l’indique le titre du rapport de cette année, 'La chaleur est au rendez-vous'. Et comme le montre le contenu de ce même rapport, le leadership dont nous avons besoin est absent. »
Des propos alarmistes, cités notamment par Le Monde. En effet, pointe le journal, « alors que les catastrophes climatiques se déchaînent dans toutes les régions du monde, les Etats sont tenus de se mettre en ordre de bataille pour lutter contre cette menace existentielle. » Mais « on en est encore loin. Non seulement les engagements des pays pris pour 2030 mènent la planète vers un réchauffement climatique de 2,7 °C à la fin du siècle, mais, de surcroît, ils ne sont pour l’instant pas respectés. Les objectifs de neutralité carbone au milieu du siècle constituent un 'espoir', mais restent 'vagues, souvent incomplets et non alignés avec la plupart des plans à court terme', prévient le Programme des Nations unies pour l’environnement, dans son bilan annuel de l’action climatique, publié mardi. »
La diplomatie climatique beaucoup trop lente…
« COP 26 : la maison brûle, où va regarder Glasgow ? », s’interroge Libération. « Le problème est que les grands de ce monde qui vont se retrouver en Ecosse continuent de regarder ailleurs. Sans parler de ceux, comme Vladimir Poutine ou Xi Jinping, qui ne feront même pas le déplacement, tout en affirmant que la lutte contre le réchauffement est évidemment une de leurs priorités. La perspective de sortir par le haut de ce nouveau sommet consacré au climat est malheureusement peu probable. Malgré la décision de Joe Biden de ramener les Etats-Unis à la table des discussions après les années de chaise vide décidées par Donald Trump. Malgré les moulinets d’un Boris Johnson qui serait trop heureux de sortir de ce rendez-vous organisé dans son fief sur un succès, mais qui ne prend aucune décision sérieuse chez lui pour y contribuer. Ainsi va la diplomatie climatique, soupire Libération : lentement, très lentement (…). Pendant ce temps, le monde continue de produire plus de gaz à effet de serre alors qu’il faudrait en réduire les émissions plus drastiquement encore que ne le prévoyait l’accord de Paris de 2015. Pendant ce temps, les inondations ravageuses, les méga-feux, les tempêtes ou canicules prospèrent partout sur la planète, entraînant dans leur sillage drames humains et désastres sociaux, eux-mêmes annonciateurs de l’impasse économique qui s’annonce. Les COP qui s’enchaînent s’efforcent d’en repousser le mur de clôture. Alors qu’il faudrait changer d’itinéraire. »
« Spectaculaire » décrue du chômage en France
À la Une également : en France, les bons chiffres de l’emploi…
« Le spectaculaire recul du chômage », s’exclament Les Echos en première page. « Le nombre de demandeurs d’emploi n’ayant pas du tout travaillé a chuté de plus de 200.000 au troisième trimestre de cette année, revenant sous son niveau d’avant la crise », précise le quotidien économique. « C’est du jamais vu », commente le journal. Reste que « la France traîne toujours, avec 3,5 millions de chômeurs, un énorme volant de main d’œuvre inutilisée. (…) Les effets à court terme de la réforme de l’assurance chômage et ceux à moyen terme de la formation professionnelle devraient aider à y remédier. »
« Et maintenant ? », s’interroge Le Figaro. « Le plus dur est à venir. L’urgence commande d’ajuster l’offre et la demande sur un marché de l’emploi caractérisé - c’est un comble avec 3,5 millions de chômeurs - par les pénuries de main-d’œuvre. Le durcissement de l’assurance-chômage y contribuera. Mais un immense travail de fond, encore bien timide, s’impose dans l’éducation et la formation pour trouver les compétences qui manquent. »
Précarité et mobilité…
Le chômage baisse, d’accord, mais « la précarité règne plus que jamais sur le marché de l’emploi », souligne pour sa part La Charente Libre. « Dans le paysage social qui se dessine aujourd’hui, les nouvelles règles d’indemnisation du chômage censées favoriser le retour vers l’emploi risquent d’abord mettre en grande difficulté ceux qui restent au bord du chemin. Le monde d’après le +quoiqu’il en coûte+ tel qu’il apparaît exige de la souplesse. Il impose mobilité et précarité sans que le niveau de salaire suive. Chacun a compris que seul un gigantesque effort de formation peut permettre de répondre aux défis qui se présentent. Mais, s’interroge le quotidien charentais, dans la campagne électorale qui vient, combien sont prêts à mettre cet effort à leur premier niveau d’exigence ? »
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