Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une: le Covid, va-t-on vers le bout du tunnel ?

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Un tube de test Covid-19 Omicron positif. (Image d'illlustration)
Un tube de test Covid-19 Omicron positif. (Image d'illlustration) REUTERS - DADO RUVIC
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Il y a des raisons d’être optimistes si l’on regarde de l’autre côté de la Manche. En effet, constate Libération, « après le raz-de-marée omicron, le Royaume-Uni sort la tête de l’eau. (…) Depuis cinq jours, le taux d’infection est en baisse. Dépassant les 246.000 au 29 décembre, les cas sont descendus à un peu plus de 141.000 dimanche. Mais c’est surtout vers Londres que tous les regards se tournent. Le mois dernier, le 'raz-de-marée omicron' avait submergé la capitale anglaise bien avant le reste du pays (…). Aujourd’hui, 'on peut penser que nous avons dépassé ou même peut-être atteint le pic' de la quatrième vague à Londres, a prudemment avancé dimanche matin le directeur régional de la Santé publique britannique. »

Qui plus est, pointe encore Libération, « les admissions quotidiennes à l’hôpital dans la capitale sont passées de 511 – qui serait donc le pic – à 312 entre le 29 décembre et le 7 janvier. »

Alors, le Royaume-Uni ayant été frappé par la vague Omicron quelques semaines avant la France, faut-il également s’attendre à une décrue chez nous ? On peut raisonnablement le penser.

De nombreux scientifiques optimistes

Mais est-on à l’abri d’un autre variant ? Le Monde s’interroge : « fatiguée par deux ans de pandémie, l’humanité est-elle condamnée à revivre ces vagues successives, épuisant le système de soins, altérant la santé physique et mentale des populations, paralysant des pans entiers de l’économie – et faisant grimper les taux de mortalité ? »

Eh bien, « non, répond le journal. Car si la vague actuelle a peu de chances d’être la dernière, il n’est pas interdit d’entrevoir la sortie du tunnel. De nombreux scientifiques sont optimistes, souligne Le Monde, ils estiment qu’en 2022, l’impact de la pandémie sur la santé mondiale s’atténuera. Bien que le variant Omicron menace de provoquer une crise au cours des prochains mois, les scénarios les plus probables montrent ensuite une perspective bien meilleure. Cela, en raison de l’immunité croissante de la population mondiale, qui rend la maladie moins sévère, grâce à la vaccination et aux infections naturelles. »

En effet, « 'la bonne nouvelle, c’est que nous accumulons les couches protectrices', affirme Arnaud Fontanet de l’Institut Pasteur, cité par Le Monde. Cela, précise le journal, grâce au rempart de l’immunité cellulaire surtout, peu affectée par les mutations du virus, et plus à même de contrôler les formes sévères de Covid-19. L’impact des nouveaux variants, quant à lui, dépendra de deux facteurs : leur distance par rapport à leurs prédécesseurs, et leur sévérité propre. La pandémie pourrait donc se muer, au fil du temps, en épidémies saisonnières 'semblables à la grippe'. »

La fin du bazar des tests ?

En attendant de voir se réaliser ce scénario optimiste, certes, mais probable, c’est « l’épuisante course aux tests », constate La Croix en première page. « À cause du variant Omicron, '10 % de la population française ' est actuellement cas contact, selon le ministre de la Santé, Olivier Véran. Ce raz-de-marée sature le système de dépistage et rend obsolète la stratégie de traçage des chaînes de contaminations du gouvernement. Et le protocole sanitaire à l’école, qui implique de multiplier les tests, est fortement critiqué par les enseignants et les parents. »

Du coup, « Jean Castex veut mettre fin au bazar des tests », pointe Le Parisien. « Le Premier ministre a annoncé hier soir un assouplissement du protocole sanitaire dans les écoles : lorsqu’un enfant est cas contact, trois autotests suffiront désormais. Ceux-ci seront fournis gratuitement par les pharmacies. »

Campagne présidentielle : la quête des parrainages

Dans ce contexte sanitaire chargé, la campagne pour l’élection présidentielle patine… et la polémique enfle à propos des parrainages…

Eric Zemmour mais aussi Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon n’ont toujours pas réussi à recueillir les 500 parrainages de maires nécessaires pour se présenter.

« Le système des parrainages sous le feu des critiques », lance Le Figaro en première page. « En cause, une disposition instaurée par François Hollande qui a rendu publique l’identité des maires signataires. » Alors, commente le journal, « la règle des 500 parrainages, instituée en 1976, permet - c’est normal - d’écarter les candidatures fantaisistes. Mais cette réforme de 2016, qui rend public (donc) le nom de chaque signataire, est, elle, plus contestable. Ils sont 42.000 maires à pouvoir participer, mais la plupart sont des élus locaux sans étiquette précise, qui ne veulent surtout pas être +catalogués+. Parrainer n’est pas soutenir, mais la différence ne va pas de soi pour tout le monde. »

L’absence de Zemmour, Le Pen et Mélenchon au scrutin présidentiel pour manque de parrainages serait, conclut Le Figaro, « un déni de démocratie. »

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