À la Une: jusqu'où ira Marine Le Pen?
Publié le :

« Jusqu'où ira Marine Le Pen ? » : question posée en première page de L’Opinion. « Dans les dernières enquêtes, la dynamique de Marine Le Pen ne cesse plus, relève le quotidien libéral. Elle a pratiquement retrouvé au premier tour son niveau de 2017 quand elle avait obtenu 21,3% des suffrages. Elle a largement distancé son concurrent Eric Zemmour. Et selon les sondages, elle obtiendrait entre 46,5% et 47,5% au second tour face à Emmanuel Macron. Jamais le score n’a été aussi serré. (…) Le scénario d’une victoire de Marine Le Pen n’est plus exclu par personne », pointe encore le quotidien libéral.
Discrète mais efficace…
« Le Pen, elle est là… », titre Libération en première page, avec, sur fond noir, cette photo floutée de la présidente du Rassemblement national. « La candidate du RN, que beaucoup avaient enterrée un peu vite, est parvenue à distancer son principal rival, Eric Zemmour, en choisissant le bon thème de campagne : le pouvoir d’achat, précise Libé. Pendant que l’ex-polémiste ressassait son obsession du ‘grand remplacement’ et partait bille en tête sur les questions d’immigration et d’identité, elle déroulait son inquiétude sur le coût de la vie, inquiétude validée et même décuplée par la guerre en Ukraine. Soucieuse d’éviter la moindre prise de risque, elle a mené une campagne à bas bruit, sans aspérités, presque ennuyeuse, qui lui a profité. Dans un monde anxiogène, là où Eric Zemmour hystérisait, elle calmait. »
Bref, conclut Libération, « la cheffe de file de l’extrême droite, qui mène sans doute là un de ses derniers combats, va tout miser sur un possible face-à-face avec Emmanuel Macron au second tour. En comptant sur un affaiblissement du front républicain alors qu’elle pourra bénéficier d’un report de voix d’une partie de l’électorat d’Éric Zemmour qui, au fond, aura été son idiot utile. »
L’enjeu des législatives
À la Une du Parisien : un Nicolas Sarkozy à la mine interrogative et une Valérie Pécresse l’air soucieuse… « Nicolas Sarkozy en retrait : les raisons d’un silence », titre le journal. En effet, « à 10 jours du premier tour de la présidentielle, l’ancien président de la République n’a toujours pas apporté son soutien à Valérie Pécresse, la candidate de sa famille politique. Un désaveu qui interroge sur ses véritables intentions. »
En fait, croit savoir Le Parisien, « des divergences avec la candidate et de mauvais sondages incitent l’ex-président à la prudence. Sa priorité n’est plus la présidentielle, mais de sauver les législatives qui suivront… »
En effet, précise Le Figaro, « si Valérie Pécresse est recalée au soir du 10 avril, beaucoup prêtent à Nicolas Sarkozy l’intention de lancer aussitôt un appel à une alliance avec Emmanuel Macron prévoyant une plateforme de gouvernement commune et un accord sur les circonscriptions. » Et Le Figaro de s’interroger : « combien à LR sont partants pour cette quasi-coalition à l’allemande avec Macron ? Symétriquement, d’autres plaident in petto pour la levée de tout ‘cordon sanitaire’ et une forme ‘d'union des droites’ avec, notamment, les amis d’Éric Zemmour. Qui, parmi les ‘barons’ actuels sera le premier à oser lever ce tabou ? »
Recomposition à droite
Ça sent « les grandes manœuvres » à droite, pointent Les Echos. Il y a en effet « la faiblesse de Valérie Pécresse qui, si elle se bat encore, et avec ténacité, semble désormais le faire pour la quatrième place (devant ou derrière Zemmour ?). »
Pour sa part, poursuivent Les Echos, « Emmanuel Macron pourrait lancer un parti de la ‘majorité présidentielle’ pour récupérer une partie des députés LR avant le scrutin de juin. De l’utilité d’un Nicolas Sarkozy dans la manœuvre, avec le ‘risque Le Pen’ comme élément déculpabilisateur pour franchir le pas. L’écart est en train de se réduire dans un éventuel second tour Macron et Le Pen », constate également le quotidien économique qui s’interroge. « Y a-t-il quelqu'un pour sauver LR ? »
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne