
« Brûlant » : c’est le grand titre du Midi Libre. En effet, des records de chaleur sont attendus aujourd’hui en France. « De l’air chaud venu du sud promet jusqu’à 42 degrés, annonce le journal. Un épisode qui inquiète par sa précocité, alors que l’eau manque. »
La presse régionale embraye…
« La canicule arrive », s’exclame L’Indépendant.
« Qu’il va faire chaud », soupire Le Télégramme.
« Très chaud devant », renchérit La Provence.
« Chaleur : le pire est à venir », prévient La Dépêche.
« La vague de chaleur avant un été de canicule ? », s’interroge Ouest-France.
« Toujours plus chaud, toujours plus tôt », constate Le Parisien.
« La France vit désormais sous le règne du climat "méditerranéen", relève le journal, où les épisodes extrêmes (chaleur, sécheresse, humidité) se font plus fréquents et plus intenses. D’ici une vingtaine d’années, Marseille aura la météo d’Alger, Lyon celle de Marseille et Paris celle de Bordeaux ».
► À lire aussi : Réchauffement climatique: «L'ensemble des Alpes est touché par un verdissement»
Alors, « des solutions existent pour enrayer cette trajectoire délétère, pointe Le Parisien. Le dernier rapport du Giec en regorge, prêtes à l’emploi. La génération "climat méditerranéen", ultra-sensibilisée au réchauffement climatique, est acquise à l’urgence. Elle bat le pavé, signe des pétitions, crie sa colère. Il y a fort à parier, estime Le Parisien, qu’une fois aux manettes, elle saura activer les leviers bien plus efficacement que nous, enfants du climat tempéré ».
Macron au front
À la Une également, chaud devant pour Emmanuel Macron…
« Macron dramatise l’enjeu du second tour », titre Le Figaro en première page. Inquiet de n’obtenir qu’une majorité relative, le président a appelé hier les Français à un "sursaut républicain" ». C’était sur le tarmac de l’aéroport d’Orly avant son envol pour la Roumanie.
Commentaire du Figaro : « c’est la version macronienne du "moi ou le chaos" gaullien. Si sauver la République, c’est voter Ensemble !, cela signifie que tout autre bulletin, qu’il soit Nupes, RN ou LR, est une attaque contre la République. Rien de moins. On passe de l’appel au front républicain à la dénonciation d’un affront républicain ? Comme s’il ne suffisait pas de lister tout ce qu’il y a de dangereux dans le programme de Mélenchon, qu’il ne cible d’ailleurs pas nommément. Reste l’étonnant symbole de l’avion prêt à décoller, pointe encore Le Figaro. En route vers les soldats français, la carlingue tricolore en arrière-plan : Macron joue la présidentialisation maximale. Le statut et la dramatisation ».
Et pas de débat…
Alors des petites phrases et des injonctions de part et d’autre, mais de débat… point ! C’est ce que dénonce notamment La Charente Libre : « quand deux blocs se disputent la victoire en même temps que les voix de 25 millions d’abstentionnistes, les Français auraient mérité un face-à-face entre leurs leaders : la cheffe de l’actuel gouvernement et celui qui espère prendre sa place. Mais Élisabeth Borne a refusé, regrette le quotidien charentais. Au lieu de ça, Emmanuel Macron a pris la parole quelques minutes sur le tarmac d’Orly, comme on évoque entre deux avions une situation qui vous concerne de loin. (…) Au lieu d’un débat à la hauteur du moment, le Président de la République laisse depuis son Airbus les Français regarder cette campagne comme on regarde les trains passer, déplore encore La Charente Libre. Sans monter dedans, en voyant défiler les petites phrases, les grosses polémiques, les invectives, le pourrissement de la parole publique par médias interposés ».
« Honte à Londres ! »
Enfin, l’affaire du charter de migrants vers le Rwanda : le vol affrété par les Britanniques a finalement été annulé hier soir, après une injonction de la Cour européenne des droits de l’Homme.
En tout cas, « honte à Londres », s’exclame La Croix. « L’accord prévoyant que des demandeurs d’asile et des migrants arrivant illégalement au Royaume-Uni puissent être envoyés au Rwanda, qui arbitrera sur leur sort, cet accord est stupéfiant, s’indigne le quotidien catholique. Il est choquant que l’un des pays les plus riches du monde externalise ses procédures juridiques et les confie à un autre situé à plus de 6000 km. (…) Le Royaume-Uni rompt avec son histoire, attachée à la protection de l’individu, fût-il étranger. L’Église anglicane ne s’y est pas trompée, qui parle de "honte" pour la nation. »
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne