À la Une: le casse-tête de l'exécutif et des Français insatisfaits
Publié le :

« Remaniement, majorité : l'exécutif cherche la solution », nous dit la Une du Figaro qui prédit pour Emmanuel Macron et Élisabeth Borne un « week-end studieux avant une semaine décisive ». « Le président et la Première ministre veulent pouvoir lancer rapidement le quinquennat suspendu depuis fin avril », estime le journal. Eh oui, c’est « l’heure des choix », confirme Le Parisien-Aujourd’hui en France. « La Première ministre a présenté ce vendredi en fin d’après-midi au président les résultats de ses consultations avec les partis politiques. Le coup d’envoi pour former, enfin, un nouveau gouvernement. »
Un gouvernement promis par le chef de l'État pour les premiers jours de juillet, seulement voilà : « plus le temps avance, moins le calendrier se précise », souligne Le Parisien. Mais c’est de toute façon « un exercice de funambule », reprend Le Figaro, car il doit « tenir compte de la parité et des nouveaux équilibres à l’Assemblée nationale ». La Première ministre, justement, « doit élargir sa majorité au Palais Bourbon », alors Le Figaro s’interroge : « sera-t-elle en position de se soumettre à un vote de confiance à l’issue de sa déclaration de politique générale, qui sera prononcée mercredi dans les deux Chambres ? » C’est en tout cas « le souhait des oppositions et de 66 % des Français » également, selon un sondage Odoxa Backbone réalisé pour le quotidien.
Des Français insatisfaits par la situation à l’Assemblée
Des Français qui sont « au bout du rouleau démocratique », affirme Libération. « Selon une enquête Viavoice, les élections sont loin d’avoir apaisé les tensions sociales et politiques du pays. » Pour plus de la moitié des personnes interrogées, 53 % précisément, les législatives ont laissé « de l’amertume », voire « de l’insatisfaction ». 55 % se montrent carrément « inquiets ».
Pourtant, toujours dans Libé, la tribune d’un professeur de droit public se félicite un peu plus loin de ce pluralisme, dirons-nous, au sein de l’hémicycle. Il signerait « le retour de la délibération démocratique » : « Une présidente de l’Assemblée En Marche, une première vice-présidente socialiste, une vice-présidente La France insoumise, deux Rassemblement national, une Horizons, un questeur Les Républicains, un président de commission des finances Insoumis… Au-delà du brouhaha politicien, vive la majorité relative et vive la Vème République ! », s’exclame ce professeur de droit public. C’est selon lui le moyen de mettre fin au président Jupiter, car la « tragédie démocratique » serait la majorité absolue construite par le président, à laquelle étaient jusque-là subordonnés les députés, et non l’inverse.
L’extrême droite bien ancrée
Une Assemblée au sein laquelle l'extrême droite est désormais bien ancrée. C'est Le Monde qui revient ce matin sur « cette folle semaine » où le RN s'est « notabilisé », s'est « institutionnalisé ». Dix jours après les élections législatives, les députés d'extrême droite « sont parvenus à se faire une place au Palais Bourbon, avec le concours de la coalition présidentielle et de la droite », analyse Le Monde. Il met en lumière une scène « révélatrice des nouvelles ambitions » du parti.
C'était jeudi, lorsque Yaël Braun-Pivet, la nouvelle présidente de l'Assemblée, a dévoilé devant les dix représentants des groupes parlementaires le plan d'emplacement des sièges dans l'hémicycle. « Je ne veux pas être placée à l'extrême droite », a déclaré Marine Le Pen, refusant que sa formation, désormais forte de 89 députés, siège « comme à l'accoutumée » à droite de la droite, à droite des LR, suggérant plutôt un placement plus au centre, à gauche des LR. La présidente a refusé, mais depuis une semaine « tout est affaire de symboles et de statuts au Palais Bourbon », conclut Le Monde.
Le drame dans les salles obscures
Le Parisien revient également sur un autre drame ce matin.Il revient sur la « grande déprime du cinéma » français, alors que s'ouvrira demain la désormais traditionnelle Fête du Cinéma, avec des places à 4 euros, eh bien « le cinéma n'est pas à la fête », déplore Le Parisien. « La fréquentation des salles accuse une baisse de 30 % par rapport à 2019 », en cause notamment : « le prix élevé du billet, le manque d'intérêt pour les films proposés, et la concurrence des plateformes » évidemment...
Or, si « certains films américains cartonnent, beaucoup de productions tricolores réalisent un flop », souligne Le Parisien. Il nous invite à réfléchir : « Quel est le dernier long-métrage français qui vous a scotché, transporté, bouleversé ? Cherchez bien, mais pas facile », répond le quotidien. Et c'est là tout le problème selon lui, « nous allons moins au cinéma, et surtout nous avons moins envie d'aller au cinéma ». Mais tout n'est pas perdu nous dit-il, en ce moment il nous invite par exemple à aller voir « Coupez ! », délirante comédie grand public de Michel Hazanavicius, sur le tournage d'un film de zombie... « C'est ce qu'on a vu de mieux depuis le début de l'année », estime Le Parisien.
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne