Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une: Vulcain, à la forge du 14 juillet

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Le président français Emmanuel Macron lors de l'interview présidentielle du 14 juillet 2022 à l'Élysée.
Le président français Emmanuel Macron lors de l'interview présidentielle du 14 juillet 2022 à l'Élysée. © AFP / LUDOVIC MARIN
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C’est dans tous les journaux ce matin : le retour jeudi de la traditionnelle interview présidentielle du 14 juillet... « Macron appelle à la mobilisation générale face aux multiples crises que traverse le pays », c’est ce qu’en retient Aujourd’hui en France. « Une façon d’essayer de reprendre l’initiative politique alors qu’il ne dispose que d’une majorité relative à l’Assemblée », note le journal. « Macron à l’offensive », confirment Les Échos, « il veut montrer qu’il ne renonce à aucune ambition réformatrice », analyse le journal économique. En effet, « réforme des retraites, assurance-chômage, valeur travail, sobriété énergétique : le président n’a pas renoncé à ses projets », analyse aussi Le Figaro.

Des visées à droite

Mais il semble tirer à droite en tout cas dans cette volonté réformatrice. « Ça va être brutal ! » promet L’Humanité. Le journal « fondé par Jean Jaurès », comme il aime à le rappeler, estime que Macron « s’est montré tel qu’il est hier : un président de droite. Sur un ton professoral, interrompant des journalistes aux questions pourtant peu embarrassantes ». Un genre de « monologue », de « one man show satisfait ». Mais pour L’Humanité, c’est certain : « le président a fait des œillades à LR pour appliquer un projet bien ancré à droite ». « Macron demi-tour droite », souligne aussi Libération pour qui Emmanuel Macron n’a cessé d’envoyer « des messages aux parlementaires Les Républicains ».

Le Figaro le voit bien d’ailleurs lui aussi : « le propos, en bien des aspects, s’adressait à la droite ». Porté par un « verbe vif », cela « donne un exercice efficace », estime Le Figaro. Efficace mais « périssable immédiatement », nous dit-il. « Dans le brouillard programmatique parlementaire qui nous bouche l’horizon, on attendait un discours de la méthode […], le chef de l’État a préféré la méthode du discours. La force du verbe pour compenser la faiblesse politique. Retour à la case Chirac », ironise Le Figaro.

Fini le président Jupiter…

C’est Libération qui s’en amuse à juste titre : quand les deux intervieweuses pointent que « dans sa nouvelle situation politique, Emmanuel Macron était bien loin de son sobriquet passé, Jupiter ». Et quand elles demandent qui il serait donc maintenant, « tout politique sensé aurait saisi la balle au bond pour rappeler qu’il est mortel et donc pas infaillible », croit savoir Libé, mais Emmanuel Macron, lui, « choisit humblement Vulcain » à la forge, un autre dieu romain. Et il était « assez content de lui ».

Le tableau des médailles

Allez, on jette un raide coup d’œil au tableau des médailles. Ce n’est pas encore les JO, on ne parle pas du Tour de France non plus mais le 14 juillet, ce n’est pas seulement le jour du défilé et de l’interview du président, c’est aussi le jour où la nouvelle promotion de la Légion d’honneur est publiée au Journal officiel. Et il y a « 329 promus » depuis hier, relate Le Figaro.

L’avocat et ambassadeur honoraire de l’Unesco pour l’enseignement de l’histoire de l’Holocauste, Serge Klasfeld, a été élevé à la plus haute distinction, grand-croix. Son épouse qui traquait les nazis avec lui est élevée elle à la dignité de grand officier, nous dit par exemple Le Figaro. Mais vous serez probablement ravi d’apprendre également que la journaliste Claire Chazal est promue au grade d’officier, que la chanteuse et comédienne Line Renaud est élevée grand-croix. Jean Castex, l’ancien Premier ministre qui a récemment rendu son tablier, gagne le grade de commandeur.

La presse française s’inquiète de la crise politique à Rome

« L’Italie renoue avec ses démons », titrent Les Échos. Mario Draghi a présenté sa démission hier soir face à l’échec de son gouvernement et la défection des sénateurs du mouvement 5 étoiles. Le président Matarella l’a refusée. Il lui revient donc à présent de « ramener un semblant d’ordre dans le chaos de la vie politique italienne », pointe Les Échos. « Le pays plongé dans l’incertitude », analyse aussi Le Figaro, qui rappelle que Mario Draghi, ancien banquier central européen, avait été d’ailleurs été appelé au pouvoir « comme un recours ».

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